1990-1999
Festin sans matière grasse
Avril 1995


Festin sans matière grasse

«Les Ecritures … vous éclaireront, vous édifieront, vous réconforteront. Elles vous envelopperont dans une chaude couverture d’amour céleste.»

Y a-t-il quelque chose de plus beau que de voir des mères et des filles assises côte à côte? En regardant cette mer de visages ici dans le Tabernacle, et que j’imagine l’océan immense de jeunes filles assemblées dans des églises dans le monde entier, je peux dire: Merveilleux l’amour. Pour moi, paysanne originaire d’Herriman en Utah, cette vision me fait me sentir toute petite.

Mes sœurs, je veux vous révéler un secret. J’aime beaucoup manger. Pas vous? Quand la nourriture est assaisonnée et cuisinée juste comme il faut, quand elle est présentée de façon appétissante, je suis au paradis. Je peux prendre du poids rien qu’en lisant un menu.

Et saviez-vous que le Seigneur n’attend pas de nous que nous suivions un régime? Croyez-moi! Regardez 2 Néphi 9:51. A la dernière ligne, il nous dit de faire un festin au point de nous réjouir dans les délices! Mais faire un festin de quoi? De chocolat?

Regardez avec attention: faites festin de sa parole. Quelle est la dernière fois où vous vous êtes fait un festin de sa parole? Saviez-vous que vous pouviez faire un festin sans vous culpabiliser?

Une partie agréable de mon nouvel appel est de faire un festin avec notre présidence. Nous commençons nos réunions par une étude des Ecritures. La présidente Hales nous y invite en disant: «Est-ce que quelqu’un a une Ecriture?» Il y a toujours quelqu’un qui en a une. Nous regardons les références croisées, nous étudions le guide par sujets, mettons les idées en application dans notre vie, et nous pensons à vous.

En savourant les Ecritures, nous permettons à l’Esprit de se manifester. C’est un moment d’unité, quand, en plus d’un crayon rouge, nous échangeons les pensées de notre cœur, nos impressions, nos souhaits. Nous sommes davantage unies, mieux à même de vous servir. Est-ce que vous faites ce genre de festins dans vos réunions de présidence des Abeilles, des Eglantines, des Lauréoles ou de présidence des Jeunes Filles. Essayez de commencer ces réunions par une pensée tirée des Ecritures. Je pense que vous serez surprises par l’esprit qu’apporte la discussion sur les Ecritures.

Je n’étais pas très douée pour l’étude des Ecritures quand j’étais jeune. Je le regrette! J’ai dû attendre de vivre à Seattle, dans l’Etat de Washington pour qu’avec une amie nous réalisions combien nous aspirions à connaître ce que d’autres femmes spirituelles de notre paroisse savaient. Nous voulions des enfants justes, qui avaient appris de leur mère à croire (Alma 56:47). Comme c’est le cas pour un bon dîner, l’Evangile est plus enthousiasmant si nous le partageons avec une amie. J’avais Louise Nelson. Nous faisions des festins ensemble.

Je me rappelle l’époque où je m’asseyais dans un vieux canapé usé pour lire des histoires des Ecritures à mes fils. Tandis que nous étudiions, une puissance commençait à pénétrer nos vies. J’ai appris que Ruth a quitté sa famille pour se joindre aux croyants, que Sariah a élevé des enfants dans le désert, qu’Esther a risqué sa vie pour en sauver d’autres, et que, plus important, Marie a eu un enfant dans une étable pleine de paille et l’a déposé dans une crèche. J’ai appris que Dieu faisait des miracles dans la vie des autres, et qu’il pouvait faire des merveilles dans la mienne aussi.

J’ai découvert les Ecritures plus tard que d’autres. Mais je les ai découvertes.

Et maintenant, comme quand on lit un bon menu, j’ai faim de leurs sages paroles. Et pourquoi ne pas acquérir du poids spirituel?

Ce n’est pas toujours facile. Il y a des choses que je ne comprends pas encore. Mais quand je passe par-dessus tout cela, aspirant fortement à la compagnie du Seigneur, les Ecritures me font ressentir l’Esprit. Elles feront la même chose pour vous. Elles vous éclaireront, vous édifieront, vous réconforteront, vous fortifieront. Elles vous envelopperont dans une chaude couverture d’amour céleste. Comment est-ce que je le sais? Parce que c’est ce qu’elles font pour moi. C’est la promesse que nous fait notre Père céleste. C’est de manger à la table du Seigneur.

Mes sœurs bien-aimées, je vous invite à faire l’expérience, à vous faire un festin de la parole. Comme Jésus le dit: «Sondez les Ecritures, … ce sont elles qui rendent témoignage de moi» (Jean 5:39).

Je sais qu’il vit, qu’il nous aime, et que sa main est toujours étendue. Puissé-je vous servir et le servir, c’est ma prière, au nom de Jésus-Christ, amen. 9