2005
Qui donc est au Seigneur ? Qui ?
mai 2005


Qui donc est au Seigneur ? Qui ?

Le Seigneur a besoin de savoir sur qui il peut compter.

Ce soir, je voudrais concentrer mes propos sur l’appel vibrant à servir « Qui donc est au Seigneur ? Qui ? Voici venu le temps » du cantique bien connu (Hymnes, n° 176).

Dans cette dispensation, qui est celle de la plénitude des temps, où nous nous préparons aux batailles finales contre Satan, en prévision du retour du Christ sur la terre, il est très important de savoir qui est du côté du Seigneur. Le Seigneur a besoin de savoir sur qui il peut compter.

On espérerait pouvoir compter sur le fait que tous les détenteurs de la prêtrise se présentent pour servir dans le rangs de l’armée du Seigneur. De nos jours, dans l’Église, il y a environ trois millions de détenteurs de la prêtrise, répartis également entre la Prêtrise d’Aaron et la Prêtrise de Melchisédek.

Malheureusement, beaucoup trop de ces hommes, jeunes et moins jeunes, sont portés manquants, absents sans permission.

Un jour, ils étaient assis humblement tandis que des hommes autorisés posaient les mains sur leur tête et leur conféraient la prêtrise. Ce jour-là, ils ont tous fait alliance avec le Seigneur de lui obéir et de le servir.

Pour comprendre l’importance de ces alliances, il est important de se demander : « Qu’est-ce que la prêtrise ? » Tout diacre éveillé sait répondre à cette question. La prêtrise est l’autorité d’agir au nom de Dieu.

Qu’est-ce que cela signifie pour vous, diacres, instructeurs et prêtres ? D’abord, cela signifie que vous avez l’autorité de distribuer, de préparer et de bénir la Sainte-Cène. Est-ce important ? Absolument !

Qui a officié lors de la première Sainte-Cène, d’après les annales ? La réponse est, bien sûr, le Seigneur Jésus-Christ. Le soir avant qu’il souffre au Jardin de Gethsémané, le Christ a préparé, béni et distribué la Sainte-Cène à ses disciples. Par conséquent, quand nous accomplissons cette ordonnance sacrée, nous nous mettons en réalité à la place du Sauveur lui-même. C’est spécial !

Jean-Baptiste a imposé les mains à Joseph Smith et à Oliver Cowdery et leur a conféré la Prêtrise d’Aaron et a déclaré : « Je confère la Prêtrise d’Aaron, qui détient les clefs du ministère d’anges, de l’Évangile de repentir et du baptême par immersion pour la rémission des péchés » (D&A 13:1). C’est une responsabilité importante pour les hommes de tout âge. Avec cette responsabilité, nous sommes clairement du côté du Seigneur.

Et la Prêtrise de Melchisédek ? Dans la section 84 des Doctrine et Alliances, on lit : « Cette plus grande prêtrise administre l’Évangile et détient la clef des mystères du royaume, oui, la clef de la connaissance de Dieu » (verset 19). Elle détient le pouvoir d’administrer et de diriger, ainsi que de guérir, d’instruire et de sceller. Ces actes de service de la prêtrise placent clairement les frères pratiquants du côté du Seigneur.

L’un des plus grands exemples du pouvoir de scellement de la prêtrise est l’histoire de Néphi, fils d’Hélaman. En raison de sa diligence à déclarer la parole de Dieu, Néphi a reçu du Seigneur le pouvoir de sceller afin que tout ce qu’il scellerait sur la terre soit scellé au ciel, et que tout ce qu’il délierait sur la terre soit délié au ciel (voir Hélaman 10:7). Néphi aurait été un dirigeant puissant dans l’armée du Seigneur de toutes les dispensations.

Quel grand acte de confiance de la part de notre Père céleste que de nous donner une portion de son pouvoir afin que nous puissions l’aider dans sa grande œuvre qui va de l’avant pour remplir toute la terre !

Remarquez comme il nous a été appris attentivement comment conférer l’autorité de la prêtrise. À mes douze ans, mon père, Charles Oaks, et mon évêque, George Collard, ont posé les mains sur ma tête, m’ont conféré la Prêtrise d’Aaron et m’ont ordonné diacre.

Plusieurs années plus tard, Gordon B. Hinckley a utilisé le même processus institué par Dieu pour m’ordonner soixante-dix. Chaque ordination est le reflet de la confiance supplémentaire que le Seigneur nous accorde et d’une nouvelle occasion de servir de son côté.

Quand des armées se forment, les combats se livrent généralement sur de grands champs de bataille. Mais la bataille pour gagner des âmes est fort différente. Le conflit se poursuit chaque jour de la vie de chacun et oppose les troupes du Seigneur aux forces de la cupidité, de l’égoïsme et de la luxure de Satan.

Nous voyons chez les 2 060 jeunes guerriers musclés d’Hélaman, épaule contre épaule, le besoin implicite d’une grande force physique pour en-trer dans les rangs. Mais ne craignez pas, il y a de la place pour tous les cœurs vaillants dans cette campagne.

Notre petit-fils de onze ans, Andrew, est cloué dans un fauteuil roulant, peut-être pour le reste de sa vie. Il sera ordonné diacre en automne et entrera dans les rangs de la prêtrise du Seigneur. Son handicap physique ne le limitera pas dans cette guerre parce que les armes de choix que l’on brandit sur le champ de bataille aux rangs serrés ne sont pas des lances, des épées et des flèches.

Les armes efficaces éternellement sont plutôt, à l’image de toutes celles de Dieu : la vérité, la justice, la foi, la prière et la parole de Dieu (voir Éphésiens 6:13-18). Ces armes sont maniées dans notre esprit, dans notre bouche et dans nos mouvements. Toute bonne et juste pensée, parole et action est une victoire pour le Seigneur.

C’est pourquoi Andrew n’a aucun handicap dans cette bataille. Ses parents l’instruisent bien. Il est prêt à prendre sa place dans les rangs des frères de la prêtrise.

Les enjeux sont extrêmement élevés. Le prix est l’âme des fils et filles de Dieu, leur salut éternel. Que ces âmes se gagnent ou se perdent dépendra de la vertu, de la pureté, de la charité, du service, de la foi et de l’espoir.

Andrew rejoindra les diacres de sa paroisse. Ses frères lui apprendront à distribuer la Sainte-Cène et à collecter les offrandes de jeûne. Ils veilleront sur lui parce que c’est la raison d’être des collèges de la prêtrise : s’occuper de son prochain. En fait c’est ainsi que l’armée du Seigneur est organisée : en collèges.

J’ai passé la majeure partie de ma vie comme pilote de l’armée de l’air des États-Unis. Les hommes de mon escadron sont restés un groupe très lié jusqu’à ce jour et sont toujours en contact étroit, quarante ans après.

Pendant notre entraînement de vol de pilotes de combat, l’une des règles premières et les plus élémentaires était « Veillez sur votre ailier. Contrôlez toujours ses arrières pour vérifier que l’ennemi ne se glisse pas en douce derrière lui. »

Si c’est un bon conseil de protéger ses camarades d’escadron de combat, il est très conseillé de rester proche des membres de notre collège et de les protéger lorsque nous nous efforçons de rester fermement au côté du Seigneur, d’aller à leur recherche et de les retrouver quand ils s’égarent. Nous serions impatient d’aller à leur recherche et de les retrouver quand ils s’égarent.

Se ternir fermement du côté du Seigneur est particulièrement précieux aujourd’hui. Notre prophète montre régulièrement que ce sont les derniers jours. D’après les signes des temps, nous savons que la fin approche. Et Satan le sait également. Ses forces et lui ne semblent jamais dormir.

Lors de la réunion mondiale de formation des dirigeants de 2004, en remarquant l’immoralité qui règne dans le monde, le président Hinckley a dit : « Je ne sais pas si les choses étaient pires aux temps de Sodome et de Gomorrhe. »

Il a poursuivi : « [Sodome et Gomorrhe] furent anéanti[e]s avec leurs méchants habitants. Aujourd’hui, nous voyons des conditions semblables. Elles règnent dans le monde entier. Je crois que notre Père doit pleurer en regardant ses fils et ses filles rebelles » (Réunion mondiale de formation des dirigeants, 10 janvier 2004, p. 20).

Je ne sais pas ce que notre prophète doit dire de plus pour que nous nous considérions comme prévenus.

Dans un discours de la conférence d’avril dernier, Dallin H.Oaks a déclaré : « Tous ces signes de la Seconde Venue nous environnent et semblent devenir plus fréquents et plus intenses… Nous sommes impuissants à changer la réalité de la Seconde Venue et incapables d’en connaître la date exacte, mais nous pouvons hâter notre préparation et essayer d’influencer la préparation des personnes qui nous entourent. » Nous devons nous préparer matériellement et spirituellement aux événements prophétisés pour le temps de la Seconde Venue » (« Préparation à la Seconde Venue », Le Liahona, mai 2004, p. 7-10).

Et ces avertissements sont arrivés bien avant une époque d’ouragans et de destruction sans précédents aux Antilles et avant le raz-de-marée dévastateur d’Asie de l’Est.

Notre cantique « Qui donc est au Seigneur » nous apprend qu’il est temps de le montrer. Il est temps de rester ferme dans notre foi et dans nos principes, comme le capitaine Moroni. On a besoin de nous maintenant, diacres, instructeurs, prêtres, évêques, anciens, grands prêtres et patriarches. C’est maintenant que nous devons montrer la valeur que nous accordons au sacrifice expiatoire de notre Seigneur, Jésus-Christ. C’est maintenant que nous devons montrer notre foi en obéissant aux commandements de base que sont la loi de chasteté, la dîme, la Parole de Sagesse et la sanctification du jour du sabbat.

C’est maintenant qu’il faut mettre notre prochain en garde en lui faisant connaître le message de l’Évangile. C’est maintenant qu’il faut donner au monde un exemple de décence, de pudeur, de vertu et de pureté. Nous ne devrions jamais gaspiller notre pouvoir de la prêtrise en nous vautrant dans la fange et l’ordure corruptrices et destructrices de la pornographie.

C’est maintenant qu’il faut analyser les alliances que nous avons faites avec le Seigneur dans les eaux du baptême, celles que nous avons faites quand nous avons accepté le serment et l’alliance de la prêtrise et celles que nous avons faites dans ses temples sacrés.

Il est en effet temps de montrer que nous sommes au Seigneur.

Mes frères, ceci est son œuvre. L’Évangile de Jésus-Christ a été rétabli dans sa plénitude en ces derniers jours par Joseph Smith, le prophète. Le Christ reviendra sur la terre pour gouverner et régner et chacun de nous, un jour, se tiendra devant lui pour être jugé d’après ses pensées, ses actions et les désirs de son cœur. Il est notre Sauveur et notre Rédempteur et j’en témoigne, au nom sacré de Jésus-Christ. Amen.