2012
Mon cadeau à Jésus
Décembre 2012


Mon cadeau à Jésus

« Tous les enfants viennent adorer, apportant des dons d’amour » (« Le Noël des bergers », L’Ami, décembre 1993, p. 8).

« C’est l’heure de la soirée familiale ! », lance papa.

Je me précipite dans la salle de séjour. Nous faisons toujours des choses amusantes lors de la première soirée familiale de décembre.

Michelle, ma petite sœur, me dépasse en courant et saute dans le fauteuil bleu moelleux.

Je m’exclame : « C’est pas juste ! Tu t’y es assise la semaine dernière. C’est mon tour. »

Elle proteste : « J’y suis arrivée en premier, alors c’est moi qui m’y asseois. Tu peux t’asseoir sur le canapé. »

Je réponds sèchement : « Je ne veux pas m’asseoir sur le canapé. »

Furieuse, je me précipite sur le fauteuil à bascule et je le déplace de façon à ne pas avoir à regarder Michelle. Elle me met parfois dans une telle colère ! Elle pense qu’elle peut avoir tout ce qu’elle veut. Quand je proteste, Maman me dit que je ne dois pas être égoïste.

Après qu’on a chanté un cantique et fait la prière, Papa dit : « Noël est une période formidable et nous devons nous souvenir de la signification véritable de cette fête. Ce soir, nous allons commencer par nos cadeaux à Jésus. »

Nos cadeaux à Jésus. J’avais oublié ça !

Papa poursuit : « Nous fêtons Noël parce que Jésus est né. Grâce à lui, nous pouvons recevoir le plus grand de tous les cadeaux, qui est la vie éternelle avec notre Père céleste. »

« Et que nous a-t-il demandé en retour ? » demande Maman.

« De le suivre et d’obéir à ses commandements », répond mon frère.

Maman nous donne à chacun une carte et un stylo. Nous sommes censés écrire comment montrer à Jésus que nous l’aimons. C’est notre cadeau : choisir de faire quelque chose pour ressembler davantage à Jésus.

Je sais immédiatement quel doit être mon cadeau. Jésus nous a enseigné d’aimer les autres, même s’ils nous mettent en colère. Je sais que Jésus veut que j’aime ma sœur. J’écris : « Je serai gentille envers Michelle. »

Nous mettons nos cartes dans une boîte emballée dans du papier doré. Nous plaçons la boîte sous le sapin de Noël. Chaque fois que nous regardons la boîte, nous devons nous souvenir du cadeau que le Sauveur nous a fait et de celui que nous lui offrons.

Quelques jours plus tard, je vois que Michelle a pris mon chemisier préféré sans me le demander. J’ai envie de lui crier dessus. Alors je vois la boîte dorée et je me rappelle combien j’aime Jésus. Je peux lui montrer mon amour en étant gentille envers ma sœur. Je lui dis : « Tu es vraiment jolie, aujourd’hui, Michelle. »

Elle sourit. « Excuse-moi de ne pas t’avoir demandé la permission de porter ton chemisier. Tu n’étais pas là quand je me suis habillée et je voulais être très jolie pour la fête de Noël de ma classe aujourd’hui. »

Je sens une chaleur en moi. Je suis contente d’avoir décidé d’être gentille envers Michelle au lieu de me mettre en colère contre elle.

Pendant le reste du mois, j’essaie de me souvenir de ce bon sentiment et de mon but de ressembler à Jésus. Je réussis à être plus patiente et plus aimante.

La veille de Noël, Papa lit l’histoire de la Nativité, dans laquelle nous tenons tous un rôle. Je décide d’être l’ange au lieu de me disputer avec Michelle pour savoir qui va jouer le rôle de Marie.

Ensuite, nous ouvrons la boîte dorée et nous lisons à haute voix nos cadeaux à Jésus. Quand je lis le mien, Maman dit : « J’ai remarqué que tu as été particulièrement gentille envers Michelle. Je suis si fière de toi ! »

Je suis fière aussi. Je n’ai pas encore ouvert mes cadeaux, mais j’ai déjà reçu quelque chose de spécial : un sentiment venant du Saint-Esprit qui me dit que j’ai fait ce qui est bien.

Illustration Laura Andros