2013
Les jeunes filles et la décision de partir en mission
Janvier 2013


Les jeunes filles et la décision de partir en mission

Comment ces sœurs jeunes adultes ont appliqué la recommandation prophétique sur le service missionnaire à plein temps.

Pendant la conférence générale d’octobre 2012, le président Monson a annoncé : « Les jeunes filles capables et dignes qui ont le désir de servir peuvent être recommandées pour le service missionnaire à partir de l’âge de dix-neuf ans au lieu de vingt-et-un. » Il a dit qu’il n’est pas demandé aux jeunes filles de faire une mission comme cela l’est aux jeunes hommes mais qu’elles « apportent une précieuse contribution en mission ». Il a ajouté : « Nous nous réjouissons de leur service1. »

Comment une sœur décide-t-elle de faire une mission ? Les récits suivants relatent comment des sœurs ont été guidées par l’Esprit pour décider de la voie qu’elles devaient suivre.

Le chaînon manquant

Quand j’étais petite, si l’on m’avait demandé si je voulais partir en mission, j’aurais dit non. J’ai été moins hostile à l’idée avec le temps, entre autres parce que j’avais vu mes frères et sœurs plus âgés aller en mission. Mais cependant je n’aurais jamais envisagé de le faire.

Quand j’ai eu vingt-et-un ans, j’ai commencé à me demander si je devrais aller en mission, mais je ne priais jamais à ce propos. Le temps passant, j’ai commencé à éprouver une sensation de vide. J’en ai parlé à ma mère, et elle m’a conseillé de penser à faire une mission. Elle m’a dit qu’à mon âge elle avait éprouvé la même chose que moi. La mission avait été la réponse pour elle ; peut-être l’était-elle aussi pour moi.

J’étais terrifiée à l’idée de prier pour savoir si je devais aller en mission. L’une des raisons pour lesquelles je n’avais jamais envisagé une mission auparavant était que je ne pensais pas être assez forte. Il me faudrait renoncer à mon confort et peut-être apprendre une nouvelle langue. De plus, je ne pensais pas connaître assez bien l’Évangile pour l’enseigner. Mais quand j’ai prié avec ferveur, j’ai senti mes craintes se dissiper. La réponse que j’ai reçue était bouleversante : le Seigneur m’aimait et il voulait que je fasse une mission.

J’ai été stupéfaite de la confiance que j’ai ressentie après avoir reçu ma réponse. Je n’étais plus anxieuse, je ne me sentais plus incompétente. J’étais enthousiaste à l’idée d’annoncer l’Évangile et j’ai commencé à remplir mon dossier de candidature. Peu après j’ai été appelée dans la mission de Temple Square, à Salt Lake City.

Rebecca Keller Monson

Une vie missionnaire

Quand j’ai eu dix-sept ans, les gens ont commencé à me demander si j’allais faire une mission. N’ayant pas encore décidé, je les laissais toujours dans l’expectative.

Mais à l’approche de mes vingt-et-un ans, j’ai commencé à y penser. J’ai lu ma bénédiction patriarcale, parlé à mes parents et prié.

Je n’ai jamais éprouvé ni le désir ni la nécessité de servir. J’ai pensé au conseil du président Hinckley, qui a dit que les sœurs sont les bienvenues en mission mais qu’elles n’ont pas l’obligation d’en faire une2. Je me suis aussi rappelé les propos du Seigneur dans Doctrine et Alliances : « Si vous éprouvez le désir de servir Dieu, vous êtes appelés à l’œuvre » (D&A 4:3).

Ce passage m’a aidée à prendre la décision de ne pas faire de mission. Quand j’ai fait part de ma décision au Seigneur dans la prière, j’ai ressenti la paix et la confirmation que je pouvais être missionnaire sans faire de mission à plein temps. J’ai découvert depuis que je peux rendre témoignage de nombreuses manières, au cours d’une conversation sur les tendres miséricordes du Seigneur, dans mon rôle d’instructrice visiteuse, en faisant de l’histoire familiale ou en participant à l’œuvre du temple. Je me consacre à l’œuvre missionnaire en m’efforçant de vivre l’Évangile et de suivre l’inspiration de l’Esprit.

Amy Simon

Bon courage

Au début de 2010, je traversais des épreuves. Je suis allée me promener pour me changer les idées. Pendant que je marchais, j’ai senti l’Esprit me murmurer que je ne devais pas me soucier du passé, mais penser à mon avenir. Quand j’ai commencé à penser à mon but de terminer mes études, j’ai été amenée à penser à faire une mission. Je n’avais jamais envisagé de faire une mission auparavant, mais l’idée a fait son chemin, et l’enthousiasme et le désir de servir ont suivi. Mais j’ai décidé de prendre un peu de temps pour réfléchir à une décision aussi importante.

Au cours des mois suivants, j’ai eu beaucoup d’inspirations m’incitant à faire une mission. J’éprouvais le même désir et le même enthousiasme quand ces inspirations me venaient, mais j’avais aussi des doutes et des craintes. Je savais qu’on encourage les femmes à servir si elles le désirent mais qu’elles ne sont pas tenues de le faire. Pendant cette période j’ai reçu des bénédictions de la prêtrise me disant que le Seigneur serait satisfait quel que soit mon choix.

L’été suivant, j’ai eu une colocataire qui avait fait une mission. Elle m’a dit qu’elle aussi avait éprouvé de la peur avant et même après avoir pris la décision d’aller en mission. Elle m’a aidée à comprendre que l’Esprit ne parle pas par le doute et la peur (voir 2 Timothée 1:7). Tandis que nous parlions, l’Esprit m’a touchée. Je suis retournée dans ma chambre et j’ai lu une lettre d’une amie qui était en mission. Elle me recommandait de lire Josué 1:9 et j’ai senti l’Esprit me pousser à lire ce passage.

Les paroles ont percé mon âme : « Fortifie-toi et prends courage… Ne t’effraie point et ne t’épouvante point, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras. » Il m’a semblé que le Seigneur s’adressait directement à moi. J’ai su que je pouvais faire une mission. Je n’avais pas à avoir peur. Je ne serais pas seule ; le Seigneur serait avec moi.

Un mois plus tard, j’ai reçu mon appel pour la mission d’Iloilo, aux Philippines. Le thème de cette mission se trouvait être Josué 1:9.

Kristen Nicole Danner

Une mission différente

Toute ma vie j’avais prévu de faire une mission à plein temps. Mais quand je suis entrée à l’université Brigham Young, j’ai commencé à avoir peur. Comment savoir si j’étais vraiment censée faire une mission ? J’ai passé ma vingtième année à supplier mon Père céleste de me dire si je devais aller en mission. C’est alors que l’un de mes professeurs de religion a dit quelque chose qui a changé ma vie : « Le Seigneur ne peut pas conduire une voiture en stationnement. » J’ai décidé d’agir.

J’ai envoyé ma candidature, j’ai reçu mon appel, j’ai acheté mes vêtements missionnaires et je suis rentrée chez moi en Caroline du Nord en voiture tout en me préparant à ma mission par la prière sincère, l’étude et le jeûne.

Quand je suis arrivée chez moi, un jeune homme que j’avais rencontré à l’université a pris l’avion pour venir me voir, et nous avons parlé sérieusement de notre relation.

J’ai recommencé à prier avec ferveur, mais je continuais de sentir que le Seigneur me laissait prendre ma décision. Je sentais le poids de cette responsabilité mais j’avais aussi la douce assurance que, pourvu que je choisisse avec foi, le Seigneur approuverait ma décision.

Dix jours avant la date de mon départ, mon ami m’a demandée en mariage. J’ai retardé ma mission pour me donner le temps de réfléchir. Quand j’ai décidé de me fiancer, l’Esprit nous a confirmé, à mon ami et à moi, que c’était juste.

Bien que je n’aie pas fait de mission, ma préparation pour en faire une a changé ma vie. Je me suis rapprochée du Seigneur et cela m’a aidée à devenir la personne qu’il voulait que je sois pour ma mission d’épouse et de mère.

Cassie Randall

Des expériences pour la vie

J’ai eu la bénédiction d’avoir un fort témoignage et un grand amour de l’Évangile à un jeune âge, mais je ne me souviens pas du moment précis où j’ai su que faire une mission était une bonne chose. J’ai tout simplement toujours su que je partirais. Je me suis fixé tôt le but de vivre de manière à me qualifier pour faire une mission.

Quand j’ai commencé à préparer ma candidature pour la mission, j’ai jeûné, j’ai prié et je suis allée au temple. Tandis que je me préparais avec mon évêque, j’ai continué de ressentir la paix que j’avais ressenti toute ma vie à l’idée de faire une mission.

La préparation a été difficile par moments : Soudain, le coût de la vie a semblé augmenter, et mes études et mon travail sont devenus plus exigeants. J’étais à l’université, loin de ma famille, et tous mes amis se mariaient. C’était effrayant de me rendre compte que les gens que j’aimais allaient continuer de changer pendant mon absence.

Du fait qu’il n’y avait pas eu de manifestation spirituelle particulière pour confirmer ma décision de faire une mission, il m’était facile de douter quand des difficultés surgissaient. Mais, une fois que j’ai reçu mon appel pour la mission de Santiago est, au Chili, le Seigneur m’a accordé d’aimer les gens de ma mission, avant même mon départ. À présent, j’ai toute une vie d’expériences qui me témoignent que j’ai fait le bon choix en partant en mission.

Madeleine Bailey

Notes

  1. Thomas S. Monson : « Bienvenue à la conférence », Le Liahona, novembre 2012, p.4-5.

  2. Gordon B. Hinckley, « Aux évêques de l’Église », Réunion mondiale de formation des dirigeants, juin 2004, p. 27.

À gauche : Illustration photographique Robert Casey Photo de badge Emily Leishman Beus © IRI

En haut : Illustration photographique Derek Israelsen illustration photographique Jerry Garns