Notre réponse

Je me souviens encore de la première fois que j’ai vu deux hommes sur le seuil de notre porte, au Pérou. Ils portaient une chemise blanche et une cravate et ils étaient très grands ! Je leur trouvais un sourire chaleureux.

« Ils doivent être gentils », ai-je pensé. Mes parents ont dû penser la même chose, parce que, très vite, les missionnaires sont souvent venus chez nous.

J’aimais écouter les missionnaires et j’ai toujours senti qu’ils disaient la vérité.

Un jour, j’ai demandé à ma mère : « Tu ne veux pas te faire baptiser, Maman ? »

Elle a souri. « Oui. Mais je veux me faire baptiser avec ton père. »

J’ai hoché la tête. J’avais neuf ans, j’étais en âge de me faire baptiser. Mais moi aussi, je voulais me faire baptiser avec mon père et je n’étais pas sûre qu’il croie ce que les missionnaires enseignaient.

« Continue à prier et le jour viendra », a dit Maman, comme si elle lisait dans mes pensées.

Je savais que les missionnaires avaient lancé à mon père le défi d’accepter l’invitation qui se trouve à la fin du Livre de Mormon, de demander à Dieu d’un cœur sincère si l’Évangile est vrai. Alors un soir, j’ai décidé d’aider mon père à relever son défi. Je lui ai demandé si on pouvait prier ensemble, comme les missionnaires l’avaient demandé. Nous sommes allés dans ma chambre et nous nous sommes agenouillés. Il m’a demandé qui allait faire la prière.

J’ai dit : « Toi, s’il te plaît. »

Mon père a commencé à prier notre Père céleste. Quand il a demandé s’il devait se faire baptiser, un sentiment d’amour et de paix nous a enveloppés. C’était tellement fort que mon père a arrêté de parler pendant un instant. Nous savions que nous devions nous faire baptiser.

Je n’oublierai jamais l’expression dans les yeux de mon père lorsqu’il a terminé cette prière.

« Nous avons notre réponse », a-t-il murmuré en me serrant dans ses bras.

J’ai souri en enfouissant ma tête dans son épaule. Grâce au Saint-Esprit, nous avons pu connaître la vérité (voir Moroni 10:5).