2018
Thomas S. Monson : Prophète et ami
En hommage à Thomas S. Monson, président de l’Église


Hommage

Thomas S. Monson : Prophète et ami

« Ne craignez pas. Prenez courage. L’avenir est aussi brillant que votre foi1. »

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President Monson smiling

PHOTOGRAPHIE DE COUVERTURE PAR SCOTT G. WINTERTON, Deseret News

Le patient de la salle des urgences semblait prêt à être autorisé à sortir de l’hôpital de Salt Lake City, mais le médecin et ses assistants hésitaient. Son traitement et son rétablissement paraissaient achevés mais son apparence négligée et ses conditions de vie instables suscitaient des inquiétudes. Le docteur demanda : « Y a-t-il des membres de votre famille ou des amis qui pourraient vous aider à suivre votre traitement ? » « Pas vraiment », répondit le patient, jusqu’à ce qu’un souvenir lui revienne en mémoire : « En fait, j’ai un ami qui prend quelquefois soin de moi. Il s’appelle Tom Monson2 ».

Le président Thomas Spencer Monson était « l’ami des défavorisés », des « laissés-pour-compte », comme le disait un ami de longue date3. Tout au long de sa vie, dont notamment pendant trois décennies de lourdes responsabilités au sein de la Première Présidence, il a accordé une grande priorité aux personnes âgées, amies ou inconnues à qui il rendait visite et, lorsque l’Esprit l’y incitait, il lui arrivait même de quitter une réunion importante pour aller donner une bénédiction de la prêtrise à des enfants malades. Lorsqu’il assistait à des manifestations sportives professionnelles, au lieu d’inviter d’éminents collègues ou des personnalités publiques, il emmenait des amis d’enfance des quartiers modestes où il avait grandi. Il a assisté à toutes les réunions des anciens élèves du lycée West High en portant son badge « Tom Monson ». Selon l’un de ses fils, ce même Thomas Monson « ne tenait aucun compte du statut public des personnes, de leur célébrité ni d’autres réalisations remarquables : un ami de cinquante ans ayant une situation modeste recevait la même attention, voire davantage, qu’un gouverneur, un sénateur ou un homme d’affaires éminent4 ».

Des gens de tout niveau social, ainsi que des millions d’amis et de fidèles, membres ou non-membres de l’Église, ont perdu un ami loyal avec le décès du seizième président de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Le président Monson affirmait : « J’ai toujours eu besoin de l’aide du Seigneur et je l’ai toujours demandée5. » Sa présidence a été marquée par une ouverture sur le monde entier, notamment au travers de l’aide humanitaire, de pages Internet créées par l’Église pour une plus grande transparence et pour aider les membres à résoudre des questions complexes, de campagnes de communication destinées à faire comprendre au public ce qu’est l’Église et de toute une série d’innovations ayant pour but de hâter l’œuvre du Seigneur. Mentionnons, entre autres, l’abaissement de l’âge de départ en mission des jeunes gens et des jeunes filles, l’expansion des méthodes par lesquelles les missionnaires peuvent prendre des contacts (dont l’utilisation de la technologie) et les forums en ligne qui rassemblent les dirigeants de l’Église et les membres du monde entier par le biais de discussions en tête-à-tête virtuelles. Sous sa direction, l’Église a publié un nouveau manuel d’instructions mettant l’accent sur une vie de disciple chrétien. L’œuvre de l’histoire familiale a été simplifiée pour faciliter la recherche et l’envoi de noms au temple pour l’accomplissement de baptêmes par procuration et d’autres ordonnances du salut.

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Thomas S. Monson and Thelma Fetzer

Le président Monson félicite son amie, Thelma Fetzer, lors de la fête en l’honneur de son centième anniversaire en 2010. Le président Monson rendait souvent visite à des amis ou à inconnus âgés.

Au-delà de ses nombreuses réalisations remarquables, rares sont les personnes qui contesteraient le legs le plus important laissé par le président Monson : la force de son exemple personnel. L’une de ses Écritures préférées, qui se trouve dans Actes 10:38, dit de Jésus de Nazareth qu’il « allait de lieu en lieu faisant du bien ». Le président Monson faisait constamment du bien, suivant l’exhortation du Sauveur de donner à manger à ceux qui ont faim, revêtir ceux qui sont nus, rendre visite aux malades et pénétrer dans les prisons de solitude et de désespoir dans lesquelles se trouvent souvent les personnes démunies (voir Matthieu 25:34-40). Son attitude humaine, l’accent qu’il mettait sur les personnes plutôt que sur les programmes et son attachement à suivre les inspirations de l’Esprit ont conduit un journaliste qui a suivi son ministère pendant des décennies à écrire : « J’ai rencontré peu de personnes qui s’efforcent autant d’élever, de réconforter, de consoler et de remonter le moral des autres6. » Grâce à une vie remplie de consécration à sa famille, de difficultés, de possibilités et, bien sûr, de service, le ministère personnel de Thomas S. Monson est un exemple extraordinaire de vie chrétienne.

Un foyer empreint de générosité

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Thomas S. Monson as a child on a tricyle; portrait of family

C’est au coin de la 500e rue Sud et de la 200e Ouest, non loin des voies ferrées qui traversaient Salt Lake City, que George Spencer et Gladys Condie Monson élevèrent leurs enfants pendant la Grande Dépression, entourés de membres de la famille de Gladys, descendants de pionniers originaires d’Écosse. Les grands-parents de George étaient devenus membres de l’Église en Suède et en Angleterre avant d’immigrer en Amérique et de s’installer à Salt Lake City. Thomas Spencer Monson naquit le 21 août 1927, premier fils et deuxième enfant de George et Gladys. Il reçut ses prénoms de Thomas Sharp Condie, son grand-père maternel, et de son père.

La famille Monson faisait preuve d’amour non seulement envers les membres de la famille mais également envers les autres. Le président Monson a raconté que dans leur quartier, les visites de personnes de passage affamées n’étaient pas rares. Gladys Monson, sa mère, les recevait et leur fournissait des repas « comme si chacun d’eux était un invité7 ». Chaque dimanche, elle faisait aussi livrer un repas au « vieux Bob », qui habitait un peu plus bas dans leur rue. Ce dernier tendait régulièrement à Tom une pièce de 10 cents pour payer la livraison. Tom répondait avec prévenance : « Je ne peux accepter l’argent ; ma mère me donnerait une correction8. » Le dimanche, le père de Tom portait parfois l’oncle Elias, son frère paralysé par l’arthrite, jusque dans son Oldsmobile de 1928 et l’emmenait faire un tour en ville. Tom les accompagnait.

Le président Monson a fait le commentaire suivant : « Pendant cette période de ma vie, j’ai été fortement impressionné par les actions de ma mère et de mon père. Je ne remarquais même pas qu’ils allaient rarement à l’église9. » Il se souvient aussi de l’ambiance de tolérance et de bonne volonté qui régnait dans le foyer : « Je n’ai jamais entendu mon père dire du mal de quelqu’un d’autre. En fait, il quittait la pièce si quelqu’un parlait de manière irrespectueuse ou négative d’une autre personne10. »

Il n’est pas étonnant que ces attitudes et ces comportements aient eu une influence sur Tom. Un Noël, alors qu’il était fou de joie d’avoir reçu un train électrique, il demanda en plus à sa mère un wagon supplémentaire provenant d’une rame plus modeste et qui était à l’origine destinée au fils d’une veuve qui habitait la même rue. Plus tard, lorsque Tom et sa mère apportèrent le cadeau et que Tom vit l’excitation du garçon quand il reçut la rame à laquelle il manquait un wagon, il fut envahi par des sentiments de culpabilité. Il retourna en courant chez lui chercher non seulement le wagon qu’il avait retiré de la rame mais également l’un des siens11. Plus tard, Tom offrit ses deux lapins apprivoisés pour un dîner de Noël à la famille d’un ami qui n’avait jamais goûté de dinde ni de poulet12. Quand une femme se fâcha après lui et ses camarades à cause de leurs balles de baseball qui atterrissaient dans son jardin lorsqu’ils jouaient dans le quartier (elle ramassait les balles et les confisquait), Tom décida de désamorcer le conflit. Sans l’en informer, il arrosa régulièrement son jardin pendant l’été et ratissa les feuilles jonchant sa pelouse pendant l’automne. Puis un jour, elle l’invita chez elle, lui offrit du lait et des biscuits, et lui tendit une boîte remplie de balles de baseball13.

Cependant, le président Monson reconnaissait fréquemment qu’avec ces bonnes actions de jeunesse il y avait eu aussi des espiègleries qui avaient parfois donné lieu à des réprimandes. Un jour, son cousin et lui attrapèrent des chiens errants dans le voisinage et les parquèrent dans une remise à charbon dans le jardin. Six d’entre eux renversèrent le père de Tom lorsqu’il leur ouvrit la porte14. Un après-midi, une présidente de Primaire prit Tom à part et lui dit qu’elle était triste parce que de nombreux garçons ne se conduisaient pas bien pendant les exercices d’ouverture de la Primaire. Tom proposa son aide. Il raconta plus tard : « Les problèmes de discipline à la Primaire cessèrent aussitôt15 ». Les tentations étaient cependant toujours présentes. Un après-midi, Tom persuada un camarade de « sécher » leur classe de la Primaire. Ils avaient prévu de partir aussitôt que Tom aurait glissé une pièce de 1 cent dans la boîte à dons en faveur des enfants du Primary Children’s Hospital (hôpital des enfants de la Primaire). Ils utiliseraient ensuite la pièce de dix cents qu’il avait dans sa poche pour aller s’acheter des glaces à la crèmerie Hatch. Mais leur plan tomba à l’eau lorsque les garçons s’aperçurent que Tom avait, par inadvertance, mis sa pièce de 10 cents dans la boîte au lieu d’y mettre sa pièce de 1 cent. Alors les deux garçons retournèrent à la Primaire et Tom, par dépit, donna également sa pièce de 1 cent pour les enfants de l’hôpital. Il raconta plus tard : « Pendant longtemps, j’ai eu l’impression d’avoir fait l’investissement le plus important pour le Primary Children’s Hospital (hôpital des enfants de la Primaire)16. »

De fréquentes visites à une maison de campagne dans le Provo Canyon lui firent prendre goût à la chasse au canard, au camping, à la pêche et à la baignade dans la rivière ; un jour, il secourut même une fillette emportée dans de dangereux tourbillons17. Il parla même de la fois où un ami et lui mirent inconsidérément le feu à des broussailles proches de la maison de campagne. Cette histoire lui permit, comme il en avait l’habitude, d’enseigner un principe important de l’Évangile18.

Il se rendait plusieurs fois par semaine à la bibliothèque publique Chapman qui se trouvait dans sa rue, à Salt Lake City. Il prit ainsi goût à la lecture, ce qui lui permit plus tard de citer de longs extraits de poèmes de Wordsworth, Longfellow, Bryant, Tennyson et Shakespeare19.

Un passe-temps favori, l’élevage de pigeons, qu’il pratiqua dans sa jeunesse et qu’il poursuivit toute sa vie d’adulte, donna au jeune Tom une leçon sur l’intendance lorsqu’un consultant de collège de la Prêtrise d’Aaron lui offrit un pigeon qui revenait systématiquement à la maison du consultant, donnant ainsi à celui-ci l’occasion d’avoir avec le garçon un entretien de prêtrise hebdomadaire20. Mais, selon le président Monson, c’est à Lucy Gertsch, une instructrice de l’École du Dimanche qu’il aimait beaucoup, qu’il devait la base de son témoignage de Jésus-Christ. L’amour qu’elle éprouvait pour une classe de garçons turbulents transforma leur comportement indiscipliné tandis qu’ils écoutaient les leçons de sœur Gertsch sur la Bible, remplies de l’Esprit21.

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Thomas S. Monson as a boy with Sunday School class

De l’enfance à l’âge adulte

Les contraintes économiques liées à la Grande Dépression obligèrent Tom, qui avait douze ans, à commencer à travailler pour son père qui dirigeait une imprimerie22. L’ombre de la Seconde Guerre mondiale était encore plus menaçante que la Dépression tandis que Tom terminait ses études secondaires. Le président Monson dit de son adolescence : « Chaque jeune homme savait que, si [la guerre] continuait, il devrait rejoindre l’armée23. » Élève excellent, passionné d’histoire, il s’inscrivit à l’Université d’Utah à l’âge de dix-sept ans24. Il envisageait sérieusement de devenir professeur d’histoire mais décida plutôt d’étudier les affaires tout en assistant avec plaisir à des cours d’institut donnés par le Dr. Lowell Bennion et le Dr. Edgar Lyon25.

Pendant qu’il était à l’université, il rencontra l’amour de sa vie. Après avoir été présenté à Frances Johnson lors d’un bal de rentrée, Tom lui fit la cour. Il fit plus tard la réflexion : « Je n’étais pas préparé à la dignité et la tranquillité qui régnaient [chez elle]. » Il avait lui-même grandit dans un foyer plus bruyant que celui de la famille Johnson26. Lorsqu’il remarqua le nom de Monson, le père de Frances, les larmes aux yeux, prit Tom dans ses bras après que tous deux se furent rendu compte qu’Elias, le grand-oncle de Tom, avait fait connaître l’Évangile à la famille Johnson en Suède27. Tom et Frances aimaient les grands orchestres et allaient aux bals animés par des chefs tels que Tommy Dorsey et Glenn Miller28.

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Thomas S. Monson in navy uniform

En 1945, Tom s’engagea dans la réserve de la Marine des États-Unis. Au sujet des trois premières semaines d’entraînement, il déclara plus tard en plaisantant : « J’étais convaincu que ma vie était en danger. La marine n’essayait pas de me former ; elle essayait de me tuer. » Mais les périodes difficiles étaient accompagnées d’expériences spirituelles. Un dimanche, après les avoir fait mettre en rang et avoir dit aux catholiques, aux juifs et aux protestants de se rendre à leur lieu de réunion, un quartier-maître s’approcha de Tom et demanda : « Et vous les gars, vous êtes quoi ? »

Le président Monson a raconté plus tard : « C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que je n’étais pas seul sur le terrain d’entraînement. Presque à l’unisson, nous répondîmes tous : « Mormons29 ! »

La veille de Noël, Leland Merrill, un ami de Tom qui était membre de l’Église et qui se trouvait dans le lit voisin, commença à gémir de douleur. N’en pouvant plus, il chuchota : « Monson, tu es ancien ? » et il demanda à recevoir une bénédiction de la prêtrise, ce que Tom n’avait jamais fait auparavant. Priant silencieusement pour avoir de l’aide, Tom reçut une réponse : « Regarde au fond du sac de marin », et là, à deux heures du matin, il trouva un manuel missionnaire qui expliquait comment bénir les malades. Il raconta plus tard : « Sous le regard d’environ cent vingt marins curieux, je lui donnai une bénédiction. Avant que j’aie terminé de ranger mes affaires, Leland Merrill dormait comme un bébé30. » Tom apprit aussi des autres pendant son service militaire et il admira un jeune catholique qui s’agenouillait pour prier tous les soirs alors que « nous, les mormons, nous priions étendus sur notre lit31 ».

Tom servit dans la Marine pendant un an puis il obtint son diplôme de l’Université d’Utah avec mention. Il travailla ensuite comme directeur de la publicité pour Deseret News, journal appartenant à l’Église. Quelques mois après l’obtention de son diplôme, le 7 octobre 1948, il épousa Frances Johnson au temple de Salt Lake City. Sœur Monson dit de leurs premières années ensemble : « J’appris très tôt à être autonome32 » Presque immédiatement, le Seigneur demanda à frère et sœur Monson, encore jeunes, de commencer leur inlassable participation à l’édification du royaume de Dieu.

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Thomas and Frances Monson with their children

Après son service militaire (en haut à gauche), Thomas rencontra puis épousa Frances Johnson. Ils eurent trois enfants : Thomas Lee, Clark Spencer et Ann Frances.

Un ministère personnel

En mai 1950, John Burt, l’évêque de Tom et Frances, fut appelé comme membre de la présidence de pieu. Quand on lui demanda qui devait prendre son poste d’évêque, frère Burt se tut pendant quelques minutes : « J’essayais de trouver comment expliquer au [président de pieu] pourquoi je pensais qu’un jeune homme de vingt-deux ans devait me remplacer33. » Ainsi commença le ministère de Thomas Monson dans la sixième-septième paroisse de Temple View, avec ses quatre-vingt-cinq veuves et les besoins d’entraide les plus grands de toute l’Église à cette époque. Son service comme évêque de cette paroisse particulière fortifia les penchants charitables déjà développés chez Tom. Il rendait visite à toutes les veuves au moment de Noël et leur apportait des friandises, des livres ou des poulets à rôtir34. Il devint tellement proche de « ses veuves » qu’il rendit une visite annuelle à beaucoup d’entre elles longtemps après sa relève, réussissant même à prendre la parole à l’occasion de quatre-vingt-cinq funérailles alors qu’il était Autorité générale35. Se remémorant ces cinq années où il fut évêque, il dit : « Mon incompétence me rendait humble. » Il fut aussi reconnaissant de cultiver très jeune la compassion pour les personnes dans le besoin, quels que soient leur âge ou leur situation36. Il exerçait son ministère auprès de toutes les personnes qui se trouvaient dans les limites de sa paroisse, y compris celles d’autres religions, et il allait à la recherche des membres non pratiquants même s’il devait pour cela se rendre à une station-service un dimanche matin pour encourager un jeune homme travaillant dans une fosse à graissage à assister à ses réunions de collège37.

Cet appel particulier lui apprit aussi une leçon difficile. Alors qu’il assistait, en tant qu’évêque, à une réunion de dirigeants de la prêtrise de pieu, il ressentit la forte inspiration d’aller immédiatement rendre visite à un membre âgé de sa paroisse qui était soigné à l’hôpital des vétérans. Malheureusement, comme le président de pieu était en train de faire un discours, le jeune évêque attendit avec impatience qu’il ait fini avant de se précipiter à l’hôpital. Alors qu’il courait jusqu’à la chambre du membre âgé, une infirmière l’arrêta. Elle lui demanda : « Êtes-vous l’évêque Monson ? », puis elle ajouta : « Le patient demandait à vous voir juste avant d’expirer38. » Quand il rentra chez lui, ce soir-là, frère Monson prit l’engagement de ne plus jamais manquer d’agir selon l’inspiration du Saint-Esprit, engagement qu’il respecta de nombreuses fois pendant le reste de son service dans l’Église.

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Thomas S. Monson as counselor in stake presidency

Il fut ensuite conseiller dans une présidence de pieu à vingt-sept ans et président de mission au Canada en 1959, à trente et un ans. Les missionnaires qui servirent sous sa direction se souviennent de lui comme d’un homme si réceptif à l’Esprit qu’il était souvent inspiré à se rendre à l’appartement d’un missionnaire qui était sur le point de faire quelque chose de mal39. Il prêtait une grande attention aux missionnaires : il apprenait leur nom, leur donnait des conseils concernant leurs problèmes et leurs préoccupations, et faisait tout son possible pour éviter les départs anticipés et les commissions disciplinaires. À cette époque, la famille Monson s’était agrandie et comptait deux jeunes enfants, Thomas Lee et Ann Frances. Un troisième enfant, Clark Spencer, naquit au Canada. La famille passa plus de temps ensemble pendant cette mission qu’elle n’en avait l’habitude, et Tom conçut un grand attachement pour le Canada, attachement qui était toujours perceptible en 2010, quand, en tant que président de l’Église, il consacra le temple de Vancouver (Colombie Britannique), arborant le drapeau canadien sur le revers de sa veste et remplaçant le cantique d’ouverture prévu par « O Canada40 ».

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Thomas S. Monson standing near printing press

À son retour à Salt Lake City, Tom devint directeur général de Deseret Press, et Frances éleva leurs enfants, remplit des appels dans l’Église et soutint son mari pendant qu’il servait dans différents comités généraux de la prêtrise de l’Église.

La forte implication de Tom dans les comités de l’Église, comme celui des adultes, du comité exécutif missionnaire ou de la généalogie, l’amenèrent à penser qu’une invitation à se rendre au bureau du président McKay devait avoir rapport avec sa responsabilité du moment. Ce ne fut pas le cas. Le président McKay l’appela à servir au Collège des douze apôtres, en remplacement de N. Eldon Tanner, qui avait été appelé comme conseiller dans la Première Présidence. Tom fut si bouleversé et surpris qu’il ne put dire un mot. Finalement, il assura au président McKay qu’il mettrait « tout talent [qu’il pouvait] avoir la bénédiction de posséder au service du Maître, même sa propre vie, si nécessaire41 ».

Il accepta de ne pas divulguer cet appel sacré, sauf à sa femme, et il ne dormit pas du tout la nuit précédant la conférence générale du 4 octobre 1963. En arrivant à la conférence, il s’assit parmi les membres du comité exécutif de la prêtrise dont il faisait partie. Hugh Smith, un ami assis à côté de lui, lui parla d’une coïncidence étrange : les deux dernières fois qu’une Autorité générale avait été appelée, ces hommes étaient assis à côté de lui42. Le président Monson raconta par la suite : « À l’appel de mon nom, Hugh Smith me regarda et dit simplement ‘la foudre a frappé une troisième fois’. Je crois que la plus longue marche de ma vie a été celle qui m’a conduit ce jour-là de l’assemblée jusqu’à l’estrade43. »

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Thomas S. Monson awaiting announcement of call as an Apostle

Son service au Collège des douze apôtres

À trente-six ans, Thomas Monson est devenu l’homme le plus jeune appelé au Collège des douze apôtres depuis 1910, année où Joseph Fielding Smith en devint membre, à l’âge de trente-trois ans. Il a servi parmi les Douze pendant vingt-deux ans, de 1963 jusqu’à son appel à la Première Présidence en 1985, alors que Ezra Taft Benson était président de l’Église, et il a été membre et souvent président, de tous les comités les plus importants de l’Église44. Pendant cette période, les membres de l’Église qui formaient à l’origine un groupe homogène dans l’ouest des États-Unis sont devenus une communauté très diversifiée présente dans le monde entier45. Frère Monson a été appelé à l’apostolat par le président McKay, mais il a servi sous la direction de Joseph Fielding Smith de 1970 à 1972 puis de Harold B. Lee de 1972 à 1973. Pendant que Spencer W. Kimball présidait l’Église, de 1973 à 1985, le président Monson dirigeait un comité de publication des Écritures qui a produit une édition de 2 400 pages de la version du roi Jacques de la Bible contenant un guide par sujets, un dictionnaire de la Bible et un système de notes de bas de page novateur. Le président Monson était présent à l’époque où le président Kimball reçut la révélation historique permettant à tous les membres masculins de l’Église de recevoir la prêtrise46.

Mais pour les membres maintenus derrière le rideau de fer au cours des années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, le plus grand accomplissement du président Monson en tant que membre du Collège des douze apôtres a été celui de superviser les saints d’Europe de l’Est. Dieter F. Uchtdorf, membre allemand de la Première Présidence, a fait cette remarque : « Les bénédictions uniques qu’il a apportées à notre pays et à l’Europe sont d’une telle ampleur et d’une telle valeur qu’elles m’amènent à penser que le Seigneur l’avait préparé pour qu’il soit un instrument dans le changement de l’histoire de l’Allemagne47. » Le gouvernement communiste de la République démocratique allemande réprimait sévèrement la pratique religieuse. Les membres de l’Église demeuraient néanmoins fidèles et se réunissaient malgré la discrimination, les pertes d’emploi et de possibilités de faire des études, et la surveillance constante de leurs réunions. Le président Monson leur rendait souvent visite. Il a même étudié tout le manuel d’instructions de l’Église avec l’intention de le réécrire intégralement après avoir franchi la frontière de l’Allemagne de l’Est, parce qu’il était interdit d’introduire de la documentation de l’Église dans le pays. Il s’est rendu dans le bureau d’une branche et s’est mis au travail. Après avoir tapé plusieurs pages, il a jeté un coup d’œil autour de lui et a découvert un exemplaire du manuel sur une étagère derrière lui48. Il est intervenu inlassablement auprès des autorités gouvernementales d’Allemagne de l’Est pour qu’elles autorisent au moins quelques saints à assister à la conférence générale et à aller au temple à l’extérieur du pays, mais les saints d’Allemagne de l’Est aspiraient aux mêmes possibilités que les autres membres du monde entier.

En 1978, le président Kimball a promis au président Monson que « le Seigneur ne refuser[ait] pas les bénédictions du temple aux membres dignes [d’Allemagne de l’Est] » et a ajouté avec un sourire : « À vous de trouver la solution49. » Alors que le président Monson et Henry Burkhardt, dirigeant de l’Église en Allemagne de l’Est, continuaient de demander que six couples à la fois aient l’autorisation de se rendre au temple de Suisse, les dirigeants gouvernementaux leur ont fait une suggestion stupéfiante : « Pourquoi ne construiriez-vous pas un temple ici ? » En octobre 1982, la Première Présidence a annoncé qu’un temple, le premier construit dans un pays communiste, serait érigé à Freiberg, en République démocratique allemande. Cette annonce était aussi inconcevable que l’accord miraculeux conclu plus tard entre le président Monson, Russell M. Nelson, alors membre du Collège des douze apôtres, et les dirigeants de l’Église en Allemagne de l’Est, d’une part, et les officiers gouvernementaux et Erich Honecker, chef de l’État, d’autre part. Cet accord permettait aux missionnaires d’entrer dans le pays et de le quitter, tout cela avant la chute du mur de Berlin50. Le président Monson a écrit : « Je suis un témoin vivant de la manière dont la main du Seigneur s’est révélée pour veiller sur les membres de l’Église dans des pays communistes51. »

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Thomas S. Monson with priesthood leaders in Germany

Des dirigeants se rassemblent pour une photo avec frère Monson après une réunion de la prêtrise dans la nouvelle mission de Dresde en Allemagne de l’Est.

Cependant, entre les événements qui ont changé le cours de l’histoire mondiale et ses responsabilités administratives écrasantes, le ministère du président Monson a continué de porter sur l’inspiration du Saint-Esprit et sur le fait de tendre la main à chacun individuellement. Après avoir donné une bénédiction à un ami dans un hôpital pour anciens combattants, le président Monson a ressenti qu’il avait « fait plus de bien lors de cette visite qu’après une semaine de réunions au siège de l’Église52 ». Nombreuses sont les anecdotes où le président Monson sursoit à ses devoirs d’Autorité générale pour se rendre dans des chambres d’hôpital, des maisons de retraite ou auprès de lits solitaires pour aller voir des malades ou des personnes seules attendant sa venue. Il a raconté qu’à Shreveport (Louisiane, États-Unis), les réunions de pieu auxquelles il devait assister ne lui auraient pas permis d’aller rendre visite à une fillette en phase terminale qui avait demandé qu’il lui donne une bénédiction. Mais il était préparé quand, au cours de la session des dirigeants du samedi soir, il a entendu une voix parler à son esprit. « Le message était bref et je le connaissais bien : ‘Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent’ (Marc 10:14)53. » Le lendemain matin, il a fait cent trente kilomètres jusque chez Christal Methvin pour lui donner une bénédiction devant sa famille réunie et où l’Esprit régnait. Christal décéda quatre jours plus tard.

Quand il rencontrait des membres est-allemands miséreux, le président Monson leur donnait ses costumes, ses chaussures, sa calculette et, même, une fois, ses Écritures annotées54. Et il n’a jamais oublié les membres de la sixième-septième paroisse, en particulier ses amis âgés ou disposant de peu de revenus comme Ed Erickson, que le président Monson invitait à des réunions de famille, ou pour qui il organisait des anniversaires et dont il s’est souvenu dans un discours de 2009 dans lequel il expliquait : « [Ayez] le courage de vous abstenir de juger et de critiquer les personnes qui sont autour de vous, et [ayez] le courage de veiller à ce que tout le monde soit intégré et se sente aimé et apprécié55. »

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Thomas S. Monson with children in Haiti and visiting Tongan Mission

L’honnêteté et la bienveillance du président Monson ont établi des liens fondés sur la bonne volonté entre l’Église et divers dirigeants de la collectivité, religions et organisations civiques. Il avait grandi dans un quartier hétérogène, se sentait proche de membres de sa famille appartenant à des religions différentes et affirmait sincèrement : « Je crois qu’il y a de bonnes personnes partout56. » Il fréquentait facilement d’autres personnes dont il disait : « Beaucoup d’entre elles ne sont pas nécessairement membres de l’Église, mais ce sont des personnes qui ont l’esprit communautaire et le sens civique57. » Des dirigeants de la collectivité, comme un ancien éditeur du Salt Lake Tribune, catholique, ont exprimé leur estime pour lui : « S’il a fait votre connaissance, alors Tom Monson est votre ami. […] L’amitié a permis à l’Église de rendre les habitants de cette ville plus unis quand elle a élevé Tom Monson à la Première Présidence58 ». Un défenseur des intérêts communautaires de la ville de Salt Lake a fait un jour cette remarque : « Je ne sais pas si les gens savent à quel point l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours entretient des liens avec les organisations à but non lucratif. Le président Monson est très au courant des différents besoins59. » Un autre dirigeant religieux a écrit au président Monson : « Vous ouvrez toujours votre cœur pour répondre aux besoins et aux demandes de l’Armée du Salut. Nous sommes profondément touchés par la chaleur et la courtoisie dont vos associés et vous avez toujours fait preuve60. » En 1993, il a pris la parole à Salt Lake City lors d’activités ayant lieu dans le cadre des services de consécration de la cathédrale de la Madeleine restaurée et à l’occasion de funérailles catholiques d’amis proches61.

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Thomas S. Monson with pigeons

Des passe-temps tels que l’élevage de pigeons offraient au président Monson un répit à la pression liée à ses devoirs et ont amené ses petits-enfants à le surnommer « grand-père oiseau ». Cette passion a été récompensée par un insigne offert par les Boy Scouts of America (BSA). Son service dans le bureau directeur national des Scouts a commencé en 1969 et s’est poursuivi pendant des années au cours desquelles il a reçu le castor d’argent, le bison d’argent et, en 1993, la plus haute distinction du scoutisme international, le loup de bronze. Cependant, Roy Williams, ancien directeur national du scoutisme, a dit un jour en plaisantant que le président Monson ne s’était pas remis de la décision des BSA d’abandonner l’insigne de l’élevage de pigeons62.

Le président Monson s’intéressait à beaucoup de choses. Alors qu’il était membre du Collège des douze apôtres, il a obtenu une maîtrise d’administration des affaires et, au cours de ses voyages, il aimait se rendre dans les cimetières militaires, endroits qui évoquaient pour lui « les rêves brisés, les espoirs non réalisés, les cœurs pleins de chagrin et les vies emportées par la faux acérée de la guerre63 ». Il aimait étudier la Seconde Guerre mondiale, et, sur une note plus légère, il appréciait les rediffusions, le soir, de la série télévisée Perry Mason. Cependant, il lui arrivait de s’endormir et de manquer le dénouement64. Il aimait également les comédies musicales. Il déclara un jour dans un discours de conférence générale : « Je suis ce que ma femme appelle ‘un fan de spectacle65’. » Il aimait aussi les matchs de football américain du nouvel an. Il disait : « Je peux être neutre au début d’un match, regarder deux équipes jouer puis, en quelques minutes, en choisir une qui, selon moi, devrait l’emporter66. » Il pouvait discuter volaille avec son voisin de siège pendant toute la durée d’un voyage en avion ou, comme en 1989, au cours d’un petit-déjeuner-prière organisé par les Boy Scouts of America à la Maison Blanche, se découvrir un amour commun pour les épagneuls springer anglais avec George Bush, président des États-Unis67.

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Thomas S. Monson on fishing trip with son Clark

Bien sûr, ce qui l’intéressait le plus était sa famille, qui comptait huit petits-enfants et douze arrière-petits-enfants [au moment de son décès]. Le temps qu’il passait chez lui était limité mais ses enfants se rappellent néanmoins avoir fait des jeux, être allés à la pêche, avoir chassé le canard, désherbé des jardins, être allés au cinéma, avoir nagé et fait de la luge, avec leur père68. Tom, son fils, garde particulièrement en mémoire deux souvenirs : les parties d’échecs qu’il faisait avec son père quand il était petit et, pendant ses classes à l’armée à Louisville (Kentucky, États-Unis), la pneumonie qu’il avait contractée ; son père était alors venu en avion pour lui donner une bénédiction69. Le dimanche soir, sa fille, Anne, aimait les comptes rendus que donnait son père à son retour de ses déplacements pour l’Église. Et Clark chérit le souvenir du jour où son père a fait un détour de soixante-dix kilomètres pour qu’ils puissent observer un nid de faucon près de Randolph (Utah)70. Le président Monson aimait tondre la pelouse et participer aux tournois de ping-pong familiaux au sous-sol de leur maison71.

Membre de la Première Présidence

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Thomas S. Monson with Presidents Ezra Taft Benson and Gordon B. Hinckley

Le président Monson a été conseiller de trois présidents de l’Église dont Gordon B. Hinckley et Ezra Taft Benson. À dix ans, il a fait son premier discours à cette chaire (ci-contre à droite). Depuis 2008, ses conseillers dans la Première Présidence étaient Henry B. Eyring et Dieter F. Uchtdorf.

Thomas S. Monson a fait partie de la Première Présidence pendant vingt-deux ans, à partir de 1985 comme deuxième conseiller du président Benson puis, toujours dans ce rôle auprès du président Hunter en 1994. Pendant treize de ces années, de 1995 à 2008, il a été aux côtés du président Hinckley qui l’avait appelé comme premier conseiller72. Pendant son service dans la Première Présidence, le président Monson a tiré profit de sa grande expérience en matière d’administration de l’Église mais a dû porter une lourde charge qui lui permettait difficilement de quitter son bureau. Gordon B. Hinckley est devenu le président de l’Église qui a le plus voyagé, et cette présidence a tenu le président Monson très occupé. De plus petits temples ont permis l’accélération rapide de la construction de temples ; un immense centre de conférences a été construit pour permettre à des milliers de membres d’assister à la conférence générale et à d’autres manifestations ; les réunions mondiales de formation diffusées par satellite ont vu le jour ; et une journée de festivités au stade Rice-Eccles de l’université d’Utah au cours de laquelle se sont produits 42 000 jeunes de la vallée du lac Salé et du Wyoming, a commémoré le bicentenaire de la naissance de Joseph Smith, le prophète73.

Comme toujours, selon Ronald A. Rasband, du Collège des douze apôtres, le président Monson n’était « jamais trop occupé pour prendre soin des gens74 », et pendant l’hiver 2000, il a pris le temps de s’occuper de sa femme. Quand elle a fait une chute lourde de conséquences, il a passé plusieurs semaines dans la chambre d’hôpital de Frances où il emmenait son travail administratif, jusqu’à ce qu’elle puisse prononcer ses premiers mots : « J’ai oublié de payer les impôts trimestriels75. » Un autre bénéficiaire de sa gentillesse a été Gerry Avant, reporter au Church News, qui couvrait souvent les voyages du président Monson et qui a été invitée un jour à faire un peu de tourisme avec les Monson parce qu’elle avait travaillé dur, comme le président Monson le lui a dit alors76.

Président de l’Église

Le président Hinckley est décédé le 27 janvier 2008. La Première Présidence a été dissoute et le président Monson est redevenu président du Collège des douze apôtres. L’homme qui avait grandi près d’une voie de chemin de fer, qui ne s’était pas toujours bien conduit à la Primaire et avait partagé le peu de choses qu’il avait même pendant la Grande Dépression allait devenir le dirigeant de millions de saints des derniers jours dans le monde entier. Peu de temps avant d’être soutenu comme président de l’Église lors d’une assemblée solennelle à la conférence générale d’avril 2008, il a déclaré lors d’une interview : « Je n’ai jamais spéculé sur l’avenir pour quoi que ce soit dans la vie. Le président Hinckley aurait pu vivre plus longtemps que moi. J’ai toujours eu pour philosophie : ‘Servez là où vous êtes appelé, non là où vous avez été ou pourriez être appelé. Servez là où vous êtes appelé77’. »

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Thomas S. Monson and counselors during press conference

Thomas S. Monson a été mis à part et ordonné comme seizième président de l’Église le 3 février 2008. Il a choisi Henry B. Eyring comme premier conseiller et Dieter F. Uchtdorf, un converti allemand polyglotte, membre du Collège des douze apôtres depuis 2004, comme deuxième conseiller. La nouvelle Première Présidence symbolisait la nature mondiale d’une Église en croissance78. Lors de la conférence de presse du mardi 4 février 2008, le président Monson a dit aux journalistes : « En tant qu’Église nous nous tournons non seulement vers les nôtres mais aussi vers toutes les personnes de bonne volonté partout dans le monde dans cet esprit de fraternité qui vient du Seigneur Jésus-Christ79. »

Cet esprit de fraternité et d’ouverture aux autres sont devenus des caractéristiques du mandat du président Monson. Les dirigeants de l’Église se sont régulièrement associés avec des catholiques, des chrétiens évangéliques et d’autres groupes religieux et communautaires pour participer à des œuvres humanitaires et soutenir des causes morales. Les dirigeants de l’Église ont invité d’autres dirigeants religieux à prendre la parole sur des campus d’universités de l’Église et ont renforcé le soutien à la liberté religieuse grâce à des ressources en ligne80. Le président Monson et les membres du Collège des douze apôtres ont aussi commencé à encourager les membres à tendre la main à des personnes d’autres confessions religieuses à travers des actions de service et d’édification de la collectivité, et à renforcer les relations humanitaires déjà existantes avec d’autres institutions pour répondre aux besoins énormes des personnes affectées par les catastrophes d’origine naturelle ou humaine dans le monde entier. Pendant les sept premières années de la présidence de Thomas S. Monson, l’Église a participé aux efforts de secours déployés suite à des tremblements de terre en Haïti et au Népal, un tsunami au Japon et des inondations en Thaïlande. Elle a aussi proposé de l’aide pour vacciner les gens dans des pays en voie de développement, fournir de l’eau potable à des villages éloignés, faire face à des crises alimentaires mondiales, et porter secours à des victimes de catastrophes aux États-Unis. Cette aide et cette influence mondiales ont été analysées par le site Slate.com, qui a classé le président Monson comme premier d’une liste des octogénaires les plus influents des États-Unis pour l’année 2009, « le seul de la liste à diriger des millions de gens en tant que prophète de Dieu81 », selon l’article.

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Thomas S. Monson waving during parade and speaking in the Cathedral of the Madeleine

Également sous la direction du président Monson, le département de la Communication de l’Église a lancé une campagne pour aider les gens à mieux comprendre la diversité des saints des derniers jours. La campagne « Je suis mormon » a mis à l’honneur des saints des derniers jours travaillant pour des organisations aussi variées que Harley Davidson, la bibliothèque du Congrès ou des groupes de rock. Le siège de l’Église a également mis en ligne des sites pour les jeunes et pour d’autres personnes, et la chaîne de télévision de l’Église BYUtv et son site ont commencé à produire des émissions destinées à un public plus large et ont été louées par la critique. L’Église a publié sur son site Internet une série de vidéos d’excellente qualité qui illustrent des scènes tirées du Nouveau Testament pouvant être appréciées par des personnes de nombreuses confessions. D’autres ressources en ligne ont vu le jour, telles que plusieurs essais sur différents sujets de l’Évangile, publiés pour traiter des questions complexes de manière directe et approfondie, ainsi que le site Internet « Mormon and Gay » sur lequel on peut trouver des enseignements de l’Église sur ce thème, et des récits personnels de saints des derniers jours homosexuels et de leur famille.

Les changements les plus importants qui se sont produits pendant la présidence de Thomas S. Monson sont peut-être administratifs. Ces changements importants ont eu un impact sur la direction, le fonctionnement, l’enseignement et l’œuvre de prosélytisme de l’Église. En 2009, l’Église a distribué un DVD et une brochure sur les principes d’entraide et, en 2010, elle a publié un nouveau manuel d’instructions pour les dirigeants de l’Église, accompagné de deux diffusions de formation mondiale. Le nouveau manuel d’instructions a mis l’accent sur le travail en conseil par des discussions ouvertes et franches, l’allègement de la charge de l’évêque par la délégation, et, ce qui est le plus important, l’aide à apporter aux membres de l’Église pour qu’ils deviennent de véritables disciples de Jésus-Christ. En 2010 également, la formation internationale par des membres du Collège des douze apôtres a vu la mise en place de conférences de dirigeants de la prêtrise et d’inspections des interrégions qui permettent une vue d’ensemble détaillée des services humanitaires, des besoins en matière d’entraide, de l’œuvre missionnaire et de celle du temple.

Un des changements les plus remarquables qui se soient produits sous la présidence de Thomas S. Monson a été annoncé lors de la conférence générale d’octobre 2012 lorsqu’il a déclaré que les jeunes gens pourraient faire une mission à plein temps à partir de dix-huit ans et les jeunes filles à partir de dix-neuf ans. Ce changement sans précédent de règle abaissant l’âge de départ en mission a suscité un enthousiasme pour l’œuvre missionnaire qui s’est traduit par une augmentation spectaculaire du nombre de jeunes gens, et surtout de jeunes filles, faisant une mission à plein temps. La création de nouveaux centres de formation des missionnaires et de nouvelles missions a eu lieu en parallèle avec l’augmentation du nombre de missionnaires, qui a atteint le chiffre de 85 000 fin 2014. Les membres ont aussi pris part à « l’accélération de l’œuvre » en préparant mieux, au sein du foyer, leurs fils et leurs filles à faire une mission et en participant davantage aux programmes missionnaires locaux. La technologie et le prosélytisme en ligne, ainsi que l’instauration de « dirigeantes de formation des sœurs », un rôle de dirigeant pour les sœurs missionnaires, ont contribué également à ce sentiment enthousiasmant de progrès et d’innovation suscité par l’annonce du changement de l’âge de départ en mission.

La possibilité donnée aux jeunes femmes de partir plus jeunes en mission n’est qu’un élément de l’effort constant qui a été fait, pendant la présidence de Thomas S. Monson, pour mieux impliquer les femmes dans des rôles de direction, la prise de décision et la participation aux conseils de paroisse et de pieu. Pour mieux aider les saints des derniers jours à apprécier le rôle essentiel des sœurs dans l’Évangile au cours de chaque dispensation, tout particulièrement pendant le ministère du Sauveur et le Rétablissement de 1830 à nos jours, l’Église a publié Filles dans mon royaume et a recommandé son utilisation au foyer, dans les réunions et pendant les activités de la Société de Secours et des Jeunes Filles, et dans les collèges. En 2014, la session générale des femmes de la conférence générale a remplacé les réunions générales de la Société de Secours et des Jeunes Filles, avec l’invitation lancée à toutes les fillettes de plus de huit ans à participer à cette réunion semestrielle.

De meilleures méthodes pédagogiques plus interactives, visant en particulier à aider les jeunes à devenir pleinement pratiquants dans l’Évangile, sont devenues aussi une priorité des innovations administratives du président Monson. En 2013, la mise en place de Viens et suis-moi, programme d’étude des jeunes conçu pour « bénir les jeunes dans leurs efforts pour se convertir pleinement à l’Évangile de Jésus-Christ82 », a offert aux instructeurs ainsi qu’aux jeunes de meilleures façons d’enseigner à la manière de Jésus-Christ. Il fait appel à de la documentation en ligne, à la participation des jeunes et à des discussions inspirées par l’Esprit pour édifier la foi et la compréhension de l’Évangile. En 2016, des initiatives du même ordre, visant à améliorer la qualité de l’enseignement dans l’Église, ont vu le jour : Enseigner à la manière du Sauveur et la mise en place de réunions mensuelles de conseil des instructeurs dans les paroisses.

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Thomas S. Monson at temple cornerstone ceremonies

Le président Monson et une fillette vont mettre du mortier sur la pierre angulaire d’un temple.

Des membres philippins écoutent avec plaisir le président Monson jouer du piano pendant la cérémonie de la pose de la pierre angulaire du temple de Cebu City.

De plus, sous la présidence de Thomas S. Monson, l’Église a continué d’annoncer la construction de nouveaux temples dans le monde entier. Les consécrations et les reconsécrations de temples ont amené le président Monson à se déplacer autour du globe, entre autres à Cebu City (Philippines), Curitiba (Brésil), Kiev (Ukraine), Panama City (Panama) et Kansas City (Missouri, États-Unis). En 2013, le lancement de ressources en ligne destinées à aider les membres à trouver leurs ancêtres a conduit à une augmentation de onze pour cent du nombre de noms de famille envoyés par les membres pour les ordonnances du temple au cours de ce qui a été qualifié d’« année faste pour l’œuvre de l’histoire familiale83 ».

Malgré les lourdes exigences de son agenda chargé, le président Monson a néanmoins réussi à rester Thomas Monson, le dirigeant de l’Église qui, pour employer les paroles de Jeffrey R. Holland, « apparaîtra, probablement sans annonce préalable, aux funérailles d’un employé ordinaire. Je ne vois rien qui puisse mieux illustrer le ministère du président Monson que cette sorte d’attention personnalisée84 ».

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Thomas S. Monson with his wife and daughter

Le président et sœur Monson, et leur fille sortent d’une session de conférence générale.

Le 23 mai 2013, il a présidé les funérailles de sa femme, Frances, décédée le 17 mai dans un hôpital de Salt Lake City. Lors des obsèques, il a dit : « Elle m’a soutenu depuis le jour de notre mariage, c’était une femme et une mère idéale85 ». Il est resté veuf jusqu’à la fin de sa présidence. Sa fille, Ann, l’accompagnait souvent lors de manifestations spéciales.

Au cours de son ministère, l’accent a été mis sur le respect du jour du sabbat comme moyen d’accroître la foi en Dieu et en Jésus-Christ. À partir de 2015, un effort coordonné et soutenu a été fourni à tous les niveaux de l’Église et au foyer pour inciter les membres à faire du jour du sabbat un « délice » (voir Ésaïe 58:13) en se concentrant sur le Seigneur et les alliances faites avec lui, afin de récolter les bénédictions promises aux fidèles.

Le président Monson était soucieux des personnes qui se sont éloignées de l’Église et il ne les traitait jamais comme des gens indignes d’appartenir au royaume. Lorsqu’un homme âgé qui avait été non pratiquant dans l’Église pendant vingt ans est venu voir une Autorité générale pour recevoir des conseils relatifs à son retour, il a sorti la lettre qui l’avait motivé à revenir : « Tu es resté éloigné depuis trop longtemps, et il est temps de revenir. Tom86. » Le président Monson disait : « Je me suis aperçu que chaque personne a en elle une part de sainteté, et c’est ce que je recherche87. »

L. Tom Perry, qui était membre du Collège des douze apôtres, a dit : « Même en tant que président de l’Église, il a maintenu des liens amicaux avec les autres. Il peut parler d’un match à l’université Brigham Young ou de jazz ; il aime beaucoup le sport. Puis il passe aux choses sérieuses88. » Et il a toujours conservé son sens de l’humour. En 2009, lors d’une rencontre avec les membres du Mormon Tabernacle Choir, il s’est assis à l’orgue gigantesque et a joué sa propre interprétation de « Joyeux anniversaire » en s’aidant d’un manuel de piano pour débutants89. En 2013, l’Église a célébré son « centenaire du scoutisme » par une cérémonie qui rendait hommage au soutien sans faille du président Monson au scoutisme, un de ses nombreux centres d’intérêt qui l’ont gardé en contact avec ses semblables qu’il aimait réconforter et rendre plus heureux, en invitant tous les scouts, quelle que soit leur religion, à y participer.

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Thomas S. Monson with Scouts and with Scout leader

En 1997, lors d’une interview, le président Monson a dit que « ressentir la main du Seigneur, l’inspiration », était ce qui lui avait apporté le plus de joie, surtout dans des situations comme celle où il avait rendu visite à son père à l’hôpital, puis, se hâtant de se rendre à sa prochaine réunion, il avait ressenti qu’il devait attendre près de l’ascenseur. Les membres d’une famille lui ont alors demandé de donner une bénédiction à leur mère qui était entre la vie et la mort, et il a accepté. Plus tard dans la journée, il a été informé qu’après la bénédiction, chaque membre de la famille avait embrassé la maman et lui avait dit paisiblement au revoir avant son décès90.

Le président Monson a observé : « Cela m’est arrivé tout au long de ma vie, à tel point que j’essaie d’être toujours réceptif à l’Esprit. » Et un nombre incalculable de personnes qui ont croisé le chemin de Thomas S. Monson, certaines dont on connaît l’histoire, mais dont un grand nombre reste inconnues, peuvent confirmer le lien de cet homme remarquable avec le divin. Le président Monson a dit : « Vous apprenez à apprécier le fait que notre Père céleste sait qui vous êtes. Il vous dit : ‘Va faire cela pour moi’. Je l’en remercie toujours91. »

Et son témoignage au monde était indéfectible. Il a dit : « De tout mon cœur et de toute l’ardeur de mon âme, j’élève la voix pour attester en tant que témoin spécial et déclarer que Dieu vit. Jésus est son Fils, le Fils unique du Père dans la chair. Il est notre Rédempteur, Il est notre Médiateur auprès du Père. C’est lui qui est mort sur la croix pour expier nos péchés. Il est devenu les prémices de la résurrection. Parce qu’il est mort, tous revivront. ‘Que ces mots réchauffent le cœur : « Je sais qu’il vit mon Rédempteur ! »’ [Cantiques, n° 73]. Puisse le monde entier le savoir et vivre en fonction de cette connaissance92. »

Notes

  1. Thomas S. Monson, « Prenez courage », Le Liahona, mai 2009, p. 92.

  2. Courriel adressé à Gregory Parkin, M.D., 2 septembre 2008.

  3. Dans « A Life Guided by Service », Deseret News, supplément spécial à la conférence générale, 1er avril 2008, p. 4 ; voir aussi Jeffrey R. Holland, « Thomas S. Monson : Toujours prêt à s’occuper des affaires du Seigneur » L’Étoile, octobre 1986, p. 15-21.

  4. Tom Monson, fils, courriel adressé à Joshua Perkey, Church Magazines, 19 février 2008.

  5. Heidi S. Swinton, To the Rescue : The Biography of Thomas S. Monson, 2010, p. 518.

  6. Gerry Avant, « President’s Heartfelt Efforts Universal », Deseret News, 7 février 2008, M6.

  7. Dans « A Life Guided by Service », p. 4.

  8. Dans « Speaking from Experience », Deseret News 7 février 2008, M4.

  9. Dans Carrie A. Moore, « LDS Leader Has Fond Memories of Growing Up in the S.L. Area », Deseret News, 5 février 2008, M3.

  10. Dans Gerry Avant, « On Lord’s Errand since His Boyhood », Church News, 9 février 2008, p. 5.

  11. Une grande partie des renseignements biographiques contenus dans cet article sont tirés de To the Rescue de Heidi S. Swinton.

  12. Voir Swinton, To the Rescue, p. 50-51.

  13. Voir Heidi S. Swinton, « Baseballs and Service », Friend, septembre 2012, p. 2.

  14. Voir Swinton, To the Rescue, p. 35.

  15. Thomas S. Monson, cité dans Jeffrey R. Holland, « Thomas S. Monson : Sur les pas du Maître », supplément du Liahona, juin 2008, p. 5.

  16. Dans « In His Own Words », Deseret News, supplément spécial à la conférence générale, 1er avril 2008, p. 7.

  17. Voir Swinton, To the Rescue, p. 58.

  18. Voir Thomas S. Monson, « L’obéissance, source de bénédictions », Le Liahona, mai 2013, p. 89-90.

  19. Voir Moore, « LDS Leader Has Fond Memories », M3 ; « A Life Guided by Service », p. 5.

  20. Voir Swinton, To the Rescue, p. 74-75.

  21. Voir Swinton, To the Rescue, p. 63-65.

  22. Voir Swinton, To the Rescue, p. 78.

  23. Dans Moore, « LDS Leader Has Fond Memories », M3.

  24. Voir Swinton, To the Rescue, p. 79, 87.

  25. Voir Swinton, To the Rescue, p. 89, 288.

  26. Dans Moore, « LDS Leader Has Fond Memories », M3.

  27. Voir Swinton, To the Rescue, p. 90.

  28. Voir Swinton, To the Rescue, p. 92.

  29. Thomas S. Monson, « Ne craignez pas d’être seul », Le Liahona, novembre 2011, p. 61.

  30. Dans « Speaking from Experience », M5.

  31. Voir Swinton, To the Rescue, p. 99.

  32. Dans Moore, « LDS Leader Has Fond Memories », M3.

  33. Dans « A Life Guided by Service », p. 5.

  34. Voir Swinton, To the Rescue, p. 144.

  35. Voir Swinton, To the Rescue, p. 142.

  36. Voir Swinton, To the Rescue, p. 132.

  37. Voir Swinton, To the Rescue, p. 158-159.

  38. Voir Swinton, To the Rescue, p. 135-136.

  39. Voir Gary Bell, dans « Recollecting », dans Deseret News, 5 février 2008, M3.

  40. Voir Swinton, To the Rescue, p. 175-176.

  41. Voir Swinton, To the Rescue, p. 216.

  42. Voir Swinton, To the Rescue, p. 217-218.

  43. Dans « In His Own Words », p. 17.

  44. Voir Swinton, To the Rescue, p. 252.

  45. Voir Swinton, To the Rescue, p. 224.

  46. Voir Swinton, To the Rescue, p. 530-532.

  47. Voir Swinton, To the Rescue, p. 279.

  48. Voir Swinton, To the Rescue, p. 293-294.

  49. Voir Swinton, To the Rescue, p. 309.

  50. Voir Swinton, To the Rescue, p. 309, 313, 333-334.

  51. Voir Swinton, To the Rescue, p. 340.

  52. Voir Swinton, To the Rescue, p. 405.

  53. Dans Jeffrey R. Holland, « Sur les pas du Maître », p. 11.

  54. Voir Swinton, To the Rescue, p. 316.

  55. Voir Swinton, To the Rescue, p. 248.

  56. Voir Swinton, To the Rescue, p. 464.

  57. Voir Swinton, To the Rescue, p. 401.

  58. John W. Gallivan, dans Jeffrey R. Holland, « Man of Action, Man of Faith », p. 15.

  59. Pamela Atkinson, dans « Recollecting », M3.

  60. Voir Swinton, To the Rescue, p. 440.

  61. Voir To the Rescue, p. 402-403, 453.

  62. Voir Joseph F. Dougherty, « LDS Leader Also Lifelong Scouter », Deseret News, 7 février 2008, M6.

  63. Dans « In His Own Words », p. 20.

  64. Ann Dibb, courriel adressé à Joshua Perkey, Church Magazines, 13 février 2008.

  65. Thomas S. Monson, « Trouvons de la joie pendant le voyage », Le Liahona, novembre 2008, p. 85.

  66. Voir Swinton, To the Rescue, p. 452.

  67. Voir Swinton, To the Rescue, p. 463-464, 453.

  68. Voir Swinton, To the Rescue, p. 200.

  69. Voir Jeffrey R. Holland, « Man of Action, Man of Faith », p. 16-17.

  70. Voir Jeffrey R. Holland, « Man of Action, Man of Faith », p. 17.

  71. Voir Swinton, To the Rescue, p. 265.

  72. Voir Swinton, To the Rescue, p. 532-533.

  73. Dans Swinton, To the Rescue, p. 471, 472, 478, 484, 485.

  74. Voir Swinton, To the Rescue, p. 485.

  75. Voir Swinton, To the Rescue, p. 492.

  76. Voir Swinton, To the Rescue, p. 487.

  77. Gerry Avant, « Church President to Be Sustained in Solemn Assembly », Church News, 5 avril 2008, p. 3-4 ; voir aussi lds.org/church/news/oct-4-is-president-monsons-50-year-anniversary-as-apostle.

  78. Voir Swinton, To the Rescue, p. 496.

  79. Thomas S. Monson, « The Lord’s Work », Church News, 9 février 2008, p. 3.

  80. Voir « Church Launches New Resources on Freedom of Religion » (L’Église publie une nouvelle documentation sur la liberté de religion), mormonnewsroom.org/article/religious-freedom-resources.

  81. Voir Swinton, To the Rescue, p. 515.

  82. Lettre de la Première Présidence, 12 septembre 2012.

  83. Paul G. Nauta, « 2013 Was a Banner Year for Family History » (2013, année faste pour l’œuvre de l’histoire familiale), lds.org/church/news/2013-was-a-banner-year-for-family-history.

  84. Voir Swinton, To the Rescue, p. 502.

  85. Gerry Avant, « Sister Frances J. Monson Was ‘the Ideal Wife and Mother’ » (Frances J. Monson, « une femme et une mère idéale »), lds.org/church/news/sister-frances-j-monson-was-the-ideal-wife-and-mother.

  86. Voir Swinton, To the Rescue, p. 504.

  87. Voir Swinton, To the Rescue, p. 504.

  88. Voir Swinton, To the Rescue, p. 512.

  89. Voir Swinton, To the Rescue, p. 515.

  90. Gerry Avant, « Oct. 4 Is President Monson’s 50-Year Anniversary as Apostle » (Le 4 octobre le président Monson fêtera la cinquantième année de son apostolat), lds.org/church/news/oct-4-is-president-monsons-50-year-anniversary-as-apostle.

  91. Gerry Avant, « Oct. 4 Is President Monson’s 50-Year Anniversary as Apostle » (Le 4 octobre le président Monson fêtera la cinquantième année de son apostolat), lds.org/church/news/oct-4-is-president-monsons-50-year-anniversary-as-apostle.

  92. Thomas S. Monson « Je sais que mon Rédempteur est vivant ! » Le Liahona, mai 2007, p. 25.