2018
La loi de la dîme et notre autonomie temporelle
March 2018


La loi de la dîme et notre autonomie temporelle

La complexité du monde dans lequel nous vivons est telle qu’atteindre l’autonomie s’avère souvent être une quête décourageante. Cependant, vu à travers le prisme de la foi, c’est un objectif atteignable.

Le Manuel d’instructions générales définit l’autonomie comme étant « la capacité, l’engagement et l’effort de subvenir aux nécessités spirituelles et temporelles vitales pour soi-même et sa famille1 ». Les Écritures abondent en exemples de la manière dont les enfants de Dieu peuvent parvenir à l’autonomie. Pensez à l’odyssée dans le désert de Léhi et de ceux qui l’ont suivi. Léhi a abandonné toutes ses richesses pour faire la volonté du Seigneur. Bien que leurs souffrances fussent allégées par la main de Dieu, par des visions, des visites d’anges et le Liahona qui leur indiquait le chemin, le désert n’en restait pas moins un endroit horrible et nombreuses furent les difficultés que ces personnes rencontrèrent au cours de leur périple.

L’une d’elles, particulièrement pénible, se présente lorsque Néphi brise accidentellement son arc et revient au camp de Léhi sans nourriture. Le niveau d’adversité est tel que tous les membres de la « tribu » de Léhi, y compris Léhi lui-même, commencent à murmurer contre le Seigneur (selon toute vraisemblance, sans un véritable arc, ils ne pouvaient pas se procurer de la nourriture et allaient donc périr). Cependant, Néphi s’élève au-dessus de la tentation de murmurer et place sa confiance dans le Seigneur. Comme signe de sa foi, il confectionne avec le peu de moyens dont il dispose un arc et une flèche en bois et demande à son père, le prophète, qui entre-temps s’est repenti, d’interroger le Seigneur pour savoir où aller pour trouver de la nourriture. La révélation vient alors par l’intermédiaire du Liahona, et Néphi finit par trouver de la nourriture en abondance2.

Néphi a appliqué les principes de l’autonomie avec efficacité. Comment pouvons-nous faire de même aujourd’hui ? Comment pouvons-nous montrer au Seigneur, comme l’a fait Néphi, que nous plaçons notre confiance en lui ? D’un point de vue temporel, nous pouvons « confectionner notre arc et notre flèche » en démarrant un programme de formation ou en créant une entreprise. Nous pouvons aussi donner à nos aspirations temporelles une plus grande portée spirituelle en suivant les instructions du livret Mon parcours vers l’autonomie et en rejoignant un groupe d’autonomie de l’Église.

Nous recevons plus de lumière pour traiter nos problèmes temporels lorsque nous les appréhendons avec la perspective de la foi. Dans ce contexte spirituel, le fait de vivre la loi de la dîme tout en faisant de notre mieux pour subvenir à nos besoins est un signe particulièrement fort de notre confiance au Seigneur. La plupart des membres de l’Église connaissent la promesse d’abondance quant aux choses temporelles faite à ceux qui obéissent à la loi de la dîme, comme l’a révélé Malachie, le prophète : « Mettez-moi de la sorte à l’épreuve […] Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux.3 »

Dans une révélation moderne, le Seigneur définit la dîme comme nécessaire pour « sanctifie[r] le pays de Sion » et même indispensable à l’édification de Sion : « Si mon peuple n’observe pas cette loi […] voici, en vérité, je vous le dis, il ne sera pas pour vous un pays de Sion4. » Sion est le lieu saint où ceux qui ont le cœur pur sont rassemblés et vivent en toute justice5. Sion « ne peut être édifiée que sur les principes de la loi du royaume céleste6 » et c’est un lieu de défense et de refuge7.

En méditant sur ces révélations, nous pouvons nous demander : ai-je le désir de contribuer à l’édification de Sion ? Le fait de vivre la loi de la dîme peut-il être un signe adressé au Seigneur de la confiance que je lui porte ? Est-ce que je comprends que c’est une loi céleste qui, associée à d’autres lois, m’aidera à me qualifier pour la joie de la vie éternelle ?

Le respect de la loi de la dîme nous a apporté d’innombrables bénédictions à ma famille et à moi. Je prie pour que nous tous, saints du Seigneur, puissions faire de la dîme le pilier de notre quête de l’autonomie temporelle et, au final, de l’autonomie spirituelle.

Notes

  1. Manuel 2 : Administration de l’Église 2010, 6.1.1.

  2. 1 Néphi 16:18-32.

  3. Malachie 3:10-12.

  4. Doctrine et Alliances 119:5-6.

  5. Doctrine et Alliances 101:16-22.

  6. Doctrine et Alliances 105:5.

  7. Doctrine et Alliances 115:6.