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La bonne manière de diriger la famille


Leçon 12

La bonne manière de diriger la famille

Le but de cette leçon est de nous pousser à rechercher et à suivre l’inspiration du Saint-Esprit pour guider notre famille.

Introduction

Frère McConkie raconte l’histoire suivante qui explique pourquoi nous devons écouter l’Esprit:

«Un de mes plus anciens souvenirs d’enfance c’est d’avoir monté un cheval dans une pommeraie. Le cheval était familier et bien entraîné et je me sentais à l’aise en selle.

«Mais un jour quelque chose effraya ma monture et elle fila comme une flèche dans la pommeraie. Je fus balayé de la selle par les branches en surplomb, et une de mes jambes glissa à travers l’étrier. Je m’accrochai de toutes mes forces à une lanière de cuir presque cassée que le vacher utilise pour fixer un lasso à sa selle. Mon poids aurait dû casser la lanière, mais elle tint quand même le coup pour l’instant. Un bond ou deux de plus du cheval affolé et la lanière aurait été cassée ou arrachée de mes mains de sorte que j’aurais été traîné sur le sol et blessé ou tué, le pied toujours pris dans l’étrier. Soudain, le cheval s’arrêta, et je me rendis compte que quelqu’un tenait solidement la bride et essayait de calmer l’animal tremblant. Presque immédiatement, je fus enlevé dans les bras de mon père.

«Qu’est-ce qui était arrivé? Qu’est-ce qui avait amené mon père à venir à ma rescousse dans la fraction de seconde avant que je ne glisse sous les sabots de mon cheval affolé?

«Mon père était assis dans la maison à lire le journal, quand l’Esprit lui chuchota: ‹Cours dans le verger!›

«Sans hésiter un instant, sans attendre pour s’informer de la raison, mon père courut. Se trouvant dans le verger sans savoir pourquoi il était là, il vit le cheval au galop et se dit: Je dois arrêter ce cheval. Il le fit et me trouva. Et c’est comme cela que je fus sauvé, sinon de la mort du moins de blessures graves» («Ecoutez l’Esprit», L’Etoile, janvier 1973, Section des enfants, p. 12).

Qu’est-ce qui a poussé le père de frère McConkie à aller dans le verger? Pourquoi était-il important qu’il obéisse immédiatement à l’Esprit?Demandez au frère désigné de raconter une expérience montrant comment le Saint- Esprit l’a aidé dans son rôle de père.

Le Saint-Esprit peut guider la famille

Une de nos grandes responsabilités sur la terre est de guider notre famille. Le président McKay a dit que «aucun succès ne peut compenser l’échec au foyer» (cité dans J. E. McCulloch, Home: The Savior of Civilization, Washington D.C., The Southern Co-operative League, 1924, p. 42; dans Conference Report, avril 1935, p. 116). Cette responsabilité a toujours été importante, mais elle le devient encore plus à mesure que le monde devient plus corrompu.

Face aux difficultés que nous, parents, nous connaissons aujourd’hui, nous pouvons penser que nous ne sommes pas assez sages ni assez forts pour prendre toujours des décisions correctes pour notre famille. Le Seigneur comprend cela et nous a donné le moyen de recevoir les conseils dont nous avons besoin. Cela se fait par l’intermédiaire du Saint-Esprit.

Pour recevoir l’aide du Saint-Esprit, nous devons suivre les commandements, car il ne demeure pas avec quelqu’un qui les prend à la légère ou qui n’y obéit pas. Si nous voulons son assistance, nous devons nous repentir continuellement de ce que nous faisons de mal et nous efforcer de faire ce que le Seigneur veut.

«Le père doit toujours se rendre compte que la famille est la chose la plus importante de sa vie… c’est au foyer que sont donnés les enseignements les plus impressionnants et qu’est façonnée la vie de nos enfants» («Les responsabilités de la prêtrise», L’Etoile, décembre 1973, p. 515).

Avec ce genre de responsabilité, les parents peuvent trouver du réconfort dans la certitude qu’ils peuvent prier et être guidés par le Saint-Esprit pour faire ce qui convient pour leur famille. Un père, par exemple, «après avoir demandé l’aide du Seigneur, a rassemblé sa famille avant de décider d’accepter un emploi dans une autre ville. Il lui a demandé de lui dire s’il était opportun de déménager et il lui a donné l’occasion de se tourner vers le Seigneur et de recevoir une réponse personnelle sur ce qu’il fallait faire. Après avoir prié, la famille s’est sentie inspirée, comme le père, à partir. Ainsi, comme il lui avait donné l’occasion d’obtenir la réponse spirituelle que lui-même avait déjà reçue, elle a cru en sa recommandation et l’a suivi» (Henry B. Eyring, “Family Followership”, Ensign, avril 1973, p. 32).

Lisez 2 Néphi 32:5.

Suivre l’inspiration du Saint-Esprit

Le Saint-Esprit nous aide à résoudre nos problèmes et à trouver des réponses à nos questions. Il le fait entre autres en rendant témoignage des solutions qui se trouvent déjà dans les Ecritures. Quand nous avons des problèmes nous devons étudier les Ecritures en y cherchant la réponse. Si nous le faisons, le Saint-Esprit nous y conduira et rendra témoignage que la solution est la bonne. Le Saint-Esprit nous rappellera aussi les choses que nous avons apprises mais que nous avons oubliées (voir Jean 14:26).

Bien que le Saint-Esprit nous aide à résoudre nos problèmes, il n’est malgré tout qu’un auxiliaire. Il ne les résoudra pas pour nous simplement parce que nous lui demandons son aide. Au début de l’Eglise, Oliver Cowdery a appris que nous devons souvent ne pas nous borner à demander une réponse.

Lisez Doctrine et Alliances 9:1–9.Qu’est-ce que ce passage nous dit de faire avant de parler au Seigneur d’un problème que nous avons? Comment savons-nous si la décision prise est correcte ou pas?

Ce passage nous dit de réfléchir profondément aux décisions que nous devons prendre. Une fois que nous avons décidé de ce que nous allons faire, nous devons demander au Seigneur si c’est la bonne décision.

Le Saint-Esprit nous aide également à résoudre les problèmes en nous révélant la réponse par un murmure doux et léger (voir 1 Rois 19:11–13) ou indirectement par les conseils d’un dirigeant de l’Eglise, d’un ami ou d’un bon livre. (Si nous recevons la réponse à nos prières de quelqu’un d’autre, le Saint-Esprit nous donnera le sentiment que c’est correct.) A d’autres moments, il nous inspire pendant que nous accomplissons nos activités quotidiennes. Cette inspiration peut être tout simplement l’impression que nous devrions passer plus de temps avec un membre de la famille ou faire quelque chose de particulier pour lui.

Bien que la réponse à une prière puisse venir de bien des façons, le Seigneur nous a donné le moyen de savoir avec certitude qu’elle vient de lui. Il nous dit que si la décision que nous avons prise est correcte, nous éprouverons un sentiment de paix dans notre cœur et dans notre esprit (voir D&A 14:16, 22–24).

Il se peut que nous n’aimions pas la réponse que nous recevons, ou qu’elle n’arrive pas aussi vite que nous le voudrions. Mais le Seigneur nous aime et décide avec sagesse de ce qui est le mieux pour nous. Nous ne devons donc pas nous décourager si nous ne recevons pas de réponse immédiatement. Nous devons continuer à prier, à vivre dans la justice, à étudier et à rechercher l’inspiration du Saint-Esprit.

Quand nous recevons une réponse, nous devons faire ce qu’elle réclame de nous. Nous ne pouvons pas attendre du Saint-Esprit qu’il continue à nous aider si nous ne tenons pas compte de son inspiration. Même si la réponse n’est pas conforme à ce que nous voulons ou que l’effort demandé semble trop important, nous devons être disposés à faire ce qu’il dit. Autrement, nous risquons de perdre le contact avec lui et, par voie de conséquence, de perdre le réconfort et l’inspiration qu’il nous donne.

Le Seigneur nous laisse prendre seuls certaines décisions. Il se peut que cela soit simplement une question de préférence plutôt qu’une affaire de bien ou de mal (voir D&A 60:5; 80:3). Dans de tels cas, nous devons faire preuve de bon sens sur la base de notre connaissance et de notre expérience.

«Je crois que nous devons, vous, moi et tous les membres de l’Eglise, chercher par-dessus tout l’inspiration de l’Esprit du Seigneur. C’est dans la mesure où nous obtenons l’inspiration du Saint-Esprit que nous sommes des prophètes pour nous-mêmes et dans nos propres affaires, et que nous sommes en accord avec les prophètes que le Seigneur a placés dans la Première Présidence et au Collège des Douze» (Joseph Fielding Smith, Joseph Fielding Smith – A Prophet Among the People, pp. 24–25).

Comment le Saint-Esprit peut être une bénédiction pour notre famille

Quand le Saint-Esprit nous guide, nous sommes grandement bénis, et nous pouvons, à notre tour, être une bénédiction pour notre famille. Frère McConkie, par exemple, a échappé à un accident parce que son père a écouté le Saint-Esprit. Nous pouvons avoir ce genre de protection si nous sommes ouverts à l’inspiration du Saint-Esprit et si nous faisons ce qu’il dit.

En plus de nous protéger physiquement, le Saint-Esprit nous aide à éviter les tentations susceptibles de nous faire du tort sur le plan spirituel. Grâce à lui, nous pouvons également savoir que quelque chose ne va pas dans la famille. Il se peut qu’un membre de notre famille ait un problème dont il devrait nous parler, ou qu’il ait des questions à poser sur l’Eglise ou qu’il s’inquiète de ne pas pouvoir suivre les commandements comme il le devrait. Avec l’aide du Saint-Esprit, nous pouvons aider et fortifier notre famille. Il est possible que nous lui évitions beaucoup de souffrances.

Même quand nous disciplinons nos enfants, nous devons rechercher l’inspiration du Saint-Esprit. Les Ecritures nous disent que nous ne devons user de rigueur avec nos enfants que quand nous nous sentons inspirés à le faire et de redoubler ensuite d’amour et de compréhension avec eux. Ils verront ainsi que nous essayons simplement de leur venir en aide (voir D&A 121:43–44).

Le Saint-Esprit peut nous aider quand nous donnons une bénédiction paternelle. Il peut nous pousser à donner des conseils aux membres de notre famille, même à propos de problèmes dont ils ne se rendent pas compte. Une telle bénédiction peut être une expérience sacrée pour notre famille.

Montrez l’aide visuelle 12-a, «Les bénédictions paternelles peuvent fortifier les membres de la famille».

«Un jeune homme est venu me trouver, il n’y a pas longtemps, pour que je lui donne une bénédiction. Il avait des problèmes… il ne savait pas où il en était et il se tourmentait. Nous avons donc parlé pendant quelques minutes et je lui ai demandé: ‹Est-ce que vous avez jamais demandé une bénédiction à votre père?› ‹Oh, a-t-il répondu, je ne pense pas que mon père le ferait. Il n’est pas très pratiquant.› J’ai répondu: ‹Mais c’est votre père.› ‹Oui.› ‹Est-ce qu’il a la prêtrise?› ‹Oui, il est ancien mais non-pratiquant.› ‹Est-ce que vous l’aimez?› ‹Oui, je l’aime. C’est un brave homme, gentil avec sa famille et avec les enfants›… Je lui ai dit: ‹Est-ce que vous voulez rentrer chez vous, attendre que l’occasion se présente et demander à votre père de vous donner une bénédiction? Si cela ne marche pas, revenez et je serai heureux de vous aider.›

«Il partit et revint trois jours plus tard. ‹Frère Benson, c’est la meilleure chose qui soit arrivée dans notre foyer. Maman et mes jeunes frères et sœurs y ont assisté, et ma mère s’essuyait les yeux. Elle a dit après combien elle était heureuse. Papa m’a donné une belle bénédiction.› Il ajouta: ‹On voyait que cela venait du cœur›» (God, Family, Country: Our Three Great Loyalties, p. 184).

Pourquoi le père de ce garçon était-il la personne la plus indiquée pour lui donner une bénédiction à ce moment-là?Comment pouvons-nous savoir si ce que nous faisons est inspiré par le Saint-Esprit?

Conclusion

Le Seigneur nous a accordé un don précieux pour nous aider à prendre des décisions et à résoudre les problèmes. Il s’agit de la compagnie du Saint-Esprit. Grâce à lui, nous pouvons nous rapprocher de notre Père céleste et recevoir des révélations pour diriger notre famille en justice. Ces révélations peuvent nous permettre de donner aux membres de notre famille la force et la sagesse dont ils ont besoin pour surmonter leurs tentations et leurs problèmes. Nous pouvons être sûrs que le Seigneur nous aidera si nous sommes disposés à faire de notre mieux. Il se passera deux choses importantes quand nous recevrons cette aide: nos enfants viendront nous trouver pour être guidés et réconfortés et nous nous rapprocherons de notre Père céleste.

Incitation à l’action

  1. Etudiez les Ecritures pour apprendre les façons dont le Saint-Esprit vous aide.

  2. Par le repentir, restez dignes d’être guidés par le Saint-Esprit.

  3. Suivez l’inspiration qu’il vous donne, aussi difficile que cela paraisse.

Ecritures supplémentaires

  • Luc 12:11, 12 (le Saint-Esprit nous indique ce qu’il faut dire)

  • Jean 16:13 (l’Esprit montre les choses à venir)

  • 3 Néphi 28:11 (le Saint-Esprit rend témoignage du Père et du Fils)

  • Moroni 10:3–5 (le Saint-Esprit nous montre la vérité)

  • D&A 39:6 (le Saint-Esprit nous enseigne les choses paisibles)

Préparation de l’instructeur

Avant de faire cette leçon:

  1. Demandez à un père de la classe de parler d’une occasion où le Saint-Esprit l’a aidé pour sa famille.

  2. Lisez Devoirs et bénédictions de la prêtrise, Tome 1, leçon 30, «Le don du Saint- Esprit».

  3. Lisez Les Principes de l’Evangile, chapitre 21, «Le don du Saint-Esprit».

  4. Demandez à des frères de lire ou de dire les histoires et les Ecritures de cette leçon.