Philémon

Demandez aux élèves de penser aux jeunes de leur paroisse ou branche. Faites remarquer qu’en tant que membres de l’Église, nous avons l’occasion d’avoir des rapports étroits avec des gens qui sont différents de nous.

• En quoi les jeunes de votre paroisse ou branche sont-ils différents les uns des autres ? (Rappelez aux élèves de parler des autres avec respect.)

Faites remarquer qu’en tant que membres de l’Église, nous faisons souvent la connaissance de nouvelles personnes. Demandez aux élèves d’imaginer que quelqu’un de nouveau devient membre de leur paroisse ou branche.

• Quelles sont les difficultés sociales que quelqu’un est susceptible d’éprouver en devenant membre de l’Église ou en emménageant dans une nouvelle paroisse ou branche ? (Si des élèves sont devenus membres de l’Église ou ont emménagé dans une nouvelle paroisse ou branche au cours des dernières années, demandez-leur de décrire les difficultés sociales qu’ils ont rencontrées.)

Demandez-leur de réfléchir aux questions suivantes :

• Comment traitez-vous les membres de l’Église qui se comportent différemment, ont des centres d’intérêt différents ou appartiennent à un groupe socialement différent du vôtre ?

• Comment traitez-vous les nouveaux membres de votre paroisse ou branche ?

Demandez aux élèves, de relever, pendant qu’ils étudient l’épître de Paul à Philémon, une vérité qui peut les guider dans leurs rapports avec leurs frères et sœurs dans l’Église.

Expliquez que Paul est en prison lorsqu’il écrit à Philémon, qui est probablement un converti grec. Résumez Philémon 1:1-3 en expliquant que Paul commence son épître en saluant Philémon et d’autres personnes, dont l’assemblée qui se réunit chez Philémon.

Demandez à un élève de lire Philémon 1:4-7 à haute voix. Demandez aux autres de suivre en cherchant pourquoi Paul félicite Philémon.

• Pourquoi Paul félicite-t-il Philémon ? (Pour sa foi et son amour pour le Sauveur et pour ses frères et sœurs dans l’Église.

Demandez à un élève de lire à haute voix les renseignements suivants concernant un problème que Paul traite dans son épître :

Philémon avait un serviteur, ou esclave, appelé Onésime, qui s’était enfui et lui avait peut-être dérobé quelque chose (voir Philémon 1:18). L’esclavage n’était pas considéré comme mauvais au sein de la culture judéo-chrétienne du Nouveau Testament, et la loi romaine y était favorable. Les esclaves qui s’enfuyaient pouvaient être châtiés en étant sévèrement battus, marqués au front, ou même tués. Après s’être enfui, Onésime avait rencontré l’apôtre Paul.

Demandez à un élève de lire Philémon 1:8-12 à haute voix. Demandez aux autres de suivre en relevant ce que Paul prie Philémon de faire. Si nécessaire, expliquez qu’au verset 8, le mot prescrire signifie commander.

• Qu’est-ce que Paul demande à Philémon de faire ?

• Qu’auriez-vous pu penser ou ressentir à la place de Philémon, en recevant la demande de Paul ?

Faites remarquer l’expression : « que j’ai engendré étant dans les chaînes » (verset 10). Expliquez que l’une des significations du verbe engendrer est : donner la vie à quelqu’un.

• D’après vous, qu’entend Paul par cette expression ? (Pendant qu’il était en prison, Paul a aidé Onésime à débuter une nouvelle vie de disciple de Jésus-Christ.)

Résumez Philémon 1:13-14 en expliquant que Paul veut garder Onésime auprès de lui afin que celui-ci puisse l’aider, mais Paul ne veut pas le faire sans le consentement de Philémon.

Demandez à un élève de lire à haute voix Philémon 1:15-16. Demandez aux autres de suivre en cherchant comment Paul recommande à Philémon de considérer sa relation avec le nouveau converti, Onésime.

• D’après le verset 16, comment Philémon doit-il considérer Onésime ?

• Pourquoi peut-il être difficile pour Philémon de considérer Onésime comme un « frère bien-aimé » ? (On pourrait répondre qu’ils appartiennent à des classes sociales et économiques différentes et qu’Onésime a peut-être fait, selon les coutumes de l’époque, du tort à Philémon.)

• Quelle vérité peut nous apprendre le verset 16 sur les rapports que nous devons avoir les uns avec les autres du fait de l’Évangile ? (Aidez les élèves à dégager une vérité semblable à celle-ci : Nous sommes frères et sœurs dans l’Évangile. Écrivez cette vérité au tableau.)

• Qu’est-ce qui fait de nous des frères et sœurs dans l’Évangile ?

Si nécessaire, expliquez que nous sommes tous enfants d’esprit de notre Père céleste (voir Hébreux 12:9) et que nous sommes donc tous frères et sœurs. De plus, grâce aux ordonnances du baptême et de la confirmation, à l’exercice continu de la foi en Jésus-Christ, à l’obéissance et au repentir constant, nous renaissons spirituellement. De cette manière, nous devenons fils et filles de Jésus-Christ (voir Mosiah 5:7) et donc, frères et sœurs dans sa famille d’alliance. Quels que soient notre sexe, notre âge, nos origines ou notre statut social, nous devenons égaux dans le royaume de Dieu.

Demandez à un élève de lire à haute voix la déclaration suivante de Spencer W. Kimball, ancien président de l’Église. Demandez aux autres de dégager comment la vérité qu’ils viennent de relever peut influencer la manière dont nous traitons les autres, en particulier les nouveaux membres de l’Église.

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Spencer W. Kimball

« J’ai toujours été édifié par la lecture de la brève épître de Paul à Philémon ; elle nous apprend un principe et un esprit relatifs à la fraternité évangélique. […]

« C’est une inspiration et une joie que de voir ce même esprit à l’œuvre dans toute l’Église, de voir les saints embrasser, aider et assister les personnes qui entrent quotidiennement dans le royaume de notre Seigneur et à prier pour elles. Continuez à vous ouvrir les bras les uns aux autres et aux nombreuses autres personnes encore qui entreront dans l’Église. Accueillez-les, aimez-les et intégrez-les.

« Malheureusement, il y a eu des incidents occasionnels où certains d’entre nous n’ont pas fait cela, des histoires de personnes qui ont rejeté celles que le Seigneur a acceptées par le baptême. Si le Seigneur n’a pas eu ‘honte de les appeler frères’ (Hébreux 2:11), prenons donc nos frères et sœurs par la main et intégrons-les dans notre cercle de sollicitude et d’amour » (voir « Toujours une Église de convertis : L’Étoile, juin 1976, p. 2).

• D’après le président Kimball comment les frères et les sœurs dans l’Évangile doivent-ils se traiter ?

Rappelez aux élèves les questions auxquelles on leur a demandé de réfléchir plus tôt dans la leçon sur la manière dont ils traitent les membres de l’Église qui sont différents d’eux ou qui sont nouveaux dans leur paroisse ou leur branche.

• À votre avis, pourquoi est-il important de comprendre que nous sommes frères et sœurs dans l’Évangile ?

• À quelle occasion avez-vous vu quelqu’un traiter les autres comme des frères et sœurs dans l’Évangile ?

Pour préparer les élèves à relever une autre vérité illustrée dans l’épître de Paul à Philémon, demandez-leur de penser à une occasion où quelqu’un les a offensés ou leur a fait du tort. Demandez à un élève de lire Philémon 1:17. Demandez aux autres de suivre et de relever ce que Paul conseille à Philémon de faire.

• Qu’est-ce que Paul conseille à Philémon de faire ?

Expliquez que Paul demande à Philémon de recevoir Onésime de la même manière qu’il le recevrait, lui. Ainsi, Onésime échapperait aux châtiments sévères que les esclaves fugitifs subissaient normalement.

• Comme cela est illustré par la recommandation de Paul à Philémon, quelle responsabilité tous les disciples de Jésus-Christ ont-ils envers ceux qui les offensent ou leur font du tort ? (Aidez les élèves à dégager la vérité suivante : Les disciples de Jésus-Christ font preuve de miséricorde et de clémence envers les autres. Écrivez cette vérité au tableau.)

• Pourquoi peut-il parfois être difficile de faire preuve de miséricorde et de clémence envers les autres ?

Faites remarquer que faire preuve de miséricorde et de clémence envers les personnes qui nous ont fait du tort ne signifie pas nécessairement que nous leur permettons d’échapper aux conséquences de leurs actes, ni que nous leur accordons de nouveau immédiatement notre confiance. Par contre, cela signifie que nous faisons preuve de compassion envers les autres et que nous abandonnons tout ressentiment, toute colère et toute rancune. Lorsque c’est approprié, nous pouvons aussi accorder de nouveau notre confiance aux personnes qui nous ont fait du tort. Bien qu’il puisse être difficile de pardonner, nous pouvons prier notre Père céleste de nous y aider, et il le fera.

Demandez à un élève de lire à haute voix Philémon 1:18-21. Demandez aux autres de suivre en cherchant ce que Paul propose de faire à la place d’Onésime.

• Qu’est-ce que Paul propose de faire à la place d’Onésime ? (Rembourser Philémon de toute perte financière que celui-ci a pu subir du fait des actes d’Onésime.)

• En quoi les efforts de Paul en faveur d’Onésime ressemblent-ils à ceux du Sauveur en notre faveur ? (Tout comme Paul intercède en faveur d’Onésime, de même Jésus-Christ intercède en notre faveur et plaide notre cause devant notre Père céleste [voir D&A 45:3-5]. Jésus-Christ a également payé la dette spirituelle dont nous sommes redevables pour nos péchés.)

• Comment le souvenir de ce que Jésus-Christ a fait en notre faveur peut-il nous aider à faire preuve de miséricorde et de clémence envers les autres ?

Répartissez les élèves en groupes de trois ou quatre (ou faites cette activité tous ensemble si vous n’avez pas assez d’élèves pour former des groupes). Distribuez à chaque groupe un exemplaire de la consigne suivante :

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document à distribuer

Après que les élèves ont discuté en groupe de ces questions, demandez à un élève de chaque groupe de raconter son expérience ou celle d’un membre du groupe (avec son accord) dans l’une de ces situations. (Vous pourriez aussi fournir à chaque élève un exemplaire de ces questions ou les afficher au tableau et demander aux élèves de répondre à l’une des questions dans leur carnet de classe ou leur journal d’étude des Écritures. Après leur avoir laissé suffisamment de temps, demandez à plusieurs d’entre eux, qui le veulent bien, de lire ce qu’ils ont écrit.)

Demandez aux élèves de noter dans leur carnet de classe ou leur journal d’étude des Écritures ce qu’ils peuvent faire pour faire preuve de miséricorde et de clémence envers les autres. Recommandez aux élèves de faire ce qu’ils ont écrit.