Avant qu’Abraham ne se rende en Égypte, le Seigneur lui parle face à face et lui enseigne la nature et l’ordre du cosmos, ainsi que le rôle central de Jésus-Christ dans le plan du salut. Il dit à Abraham de faire part au peuple d’Égypte de ce qu’il a appris. Il lui montre également le conseil dans les cieux qui s’est déroulé avant la création du monde, notamment le choix fait par notre Père céleste de Jésus-Christ comme Sauveur du monde.
Le Seigneur enseigne à Abraham l’ordre des étoiles
Écrivez les phrases incomplètes suivantes au tableau. Demandez aux élèves de terminer la première phrase dans leur carnet de classe ou dans leur journal d’étude des Écritures.
Le monde me dit que je suis grand (excellent) si…
Les véritables attributs de la grandeur sont…
Demandez à quelques élèves de dire comment ils ont terminé la première phrase.
Expliquez qu’Abraham 3 rapporte des enseignements du Seigneur sur les étoiles, ce qui lui a fait comprendre la grandeur de Jésus-Christ et l’importance de chacun des enfants de Dieu. Abraham a reçu cette révélation par l’intermédiaire de l’urim et du thummim, instrument confié aux voyants pour les aider à recevoir des révélations et à traduire. Demandez aux élèves de chercher, pendant qu’ils étudient cette révélation, ce que le Seigneur enseigne à Abraham sur la véritable grandeur.
Demandez à un élève de lire à haute voix Abraham 3:1-3. Demandez aux autres de suivre en cherchant ce qu’Abraham apprend sur les étoiles et les planètes. Demandez-leur de dire ce qu’ils ont trouvé. Pour les aider à imaginer ce qu’Abraham a vu, vous pourriez dessiner ou demander à un élève de dessiner au tableau une illustration simple de ce que les élèves décrivent.
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Dieu et Kolob
Quelle est l’étoile la plus proche du trône de Dieu ?
D’après le verset 3, quelle expression le Seigneur emploie-t-il pour décrire Kolob ? (« La grande. »)
Résumez Abraham 3:4-17 en expliquant qu’Abraham apprend des détails sur les planètes et les étoiles. Par exemple, un jour pour Kolob équivaut à mille ans sur terre (voir le verset 4). Le Seigneur montre également à Abraham ses créations et lui promet que sa postérité sera aussi nombreuse que les étoiles et le sable. Le Seigneur lui commande de déclarer ces vérités en Égypte.
Vous pourriez expliquer brièvement que le « fac-similé du livre d’Abraham, n °2 » faisait partie d’une collection de papyrus égyptiens achetée par des saints de Kirtland (Ohio) à un marchand d’antiquités. Le fac-similé contient des formes symboliques en rapport avec les planètes et les étoiles, et le plan de salut du Seigneur. À part les explications fournies par Joseph Smith, le prophète, les prophètes modernes n’ont pas donné de révélations supplémentaires sur le fac-similé.
Vous pourriez faire remarquer que les enseignements de Dieu sur les différences entre les étoiles visaient également à enseigner à Abraham la grandeur de Jésus-Christ et les différences entre lui et les autres enfants d’esprit de Dieu. Demandez à un élève de lire à haute voix Abraham 3:18-19, 21. Demandez aux autres de suivre en cherchant ce qu’Abraham apprend sur le Seigneur Jésus-Christ.
Comment résumeriez-vous ce qu’Abraham apprend sur Jésus-Christ ? (Lorsque les élèves ont répondu, notez le point de doctrine suivant au tableau : Jésus-Christ est le plus grand et le plus intelligent de tous les enfants de notre Père céleste.)
Attirez l’attention sur le mot intelligent au verset 19. Expliquez que, dans les Écritures, le mot intelligent désigne souvent le degré de lumière et de vérité qu’une personne a reçu. Nous acquérons de l’intelligence en obéissant aux commandements de Dieu, ainsi, plus nous sommes obéissants, plus notre intelligence peut être grande. (Voir D&A 93:28, 36.) Jésus-Christ est le plus proche de notre Père céleste et le plus semblable à lui du fait de la lumière et de la vérité qu’il a reçues par son obéissance parfaite.
Comment le fait de savoir que Jésus-Christ est le plus intelligent de tous les enfants de notre Père céleste peut-il vous aider à exercer votre foi en lui ?
Le Seigneur montre à Abraham le conseil dans les cieux
Demandez aux élèves de penser à une occasion où ils ont appris ou découvert quelque chose de nouveau sur eux-mêmes. (Par exemple, ils se sont peut-être découvert un nouveau talent et un intérêt pour un passe-temps.) Demandez à quelques élèves de raconter leur expérience à la classe.
Expliquez que Abraham 3:22-23 nous montre qu’Abraham apprend à mieux se connaître dans une vision que le Seigneur lui montre du conseil dans les cieux, qui a eu lieu avant la création de la terre. Demandez à un élève de lire ces versets à haute voix. Demandez aux autres de suivre en cherchant ce qu’Abraham découvre sur lui-même.
Qui Abraham voit-il rassemblé dans les cieux ?
Expliquez qu’au verset 22, le mot intelligences désigne les enfants d’esprit de Dieu.
Qu’est-ce qu’Abraham découvre sur lui-même dans cette vision ?
Quelle responsabilité sur la terre notre Père céleste a-t-il choisi de confier à Abraham et à d’autres esprits nobles et grands ? (Les élèves peuvent employer des mots différents, mais ils devraient dégager le point de doctrine suivant : Notre Père céleste a choisi de confier la direction de son royaume sur la terre à ses enfants nobles et grands, avant leur naissance.)
Pour faire comprendre aux élèves qu’eux aussi ont été choisis et pré-ordonnés dans la vie prémortelle pour s’acquitter de certaines responsabilités sur la terre, demandez à un élève de lire dans Ancrés dans la foi :
« Dans le monde prémortel des esprits, Dieu a désigné certains esprits pour qu’ils remplissent des missions déterminées dans la condition mortelle. C’est ce qu’on appelle la pré-ordination […]
« La doctrine de la pré-ordination s’applique à tous les membres de l’Église, pas seulement au Sauveur et à ses prophètes. Avant la création de la terre, des femmes fidèles ont reçu certaines responsabilités et des hommes fidèles ont été pré-ordonnés à certains devoirs de la prêtrise. Vous ne vous souvenez pas de ce moment, mais vous avez certainement accepté d’accomplir des tâches importantes au service de votre Père » (Ancrés dans la foi : manuel de référence, 2004, p. 131, 132).
Comment le fait de savoir que vous avez été choisis dans la vie prémortelle pour « accomplir des tâches importantes au service de votre Père [céleste] » peut-il influencer vos choix et vos actions dans la condition mortelle ?
Qu’est-ce qui peut empêcher une personne dans la condition mortelle d’accomplir les tâches auxquelles Dieu l’a pré-ordonnée ou choisie ?
Lisez à haute voix la phrase incomplète suivante et demandez aux élèves comment ils la termineraient : « L’épreuve de la vie consiste à… »
Demandez à un élève de lire à haute voix Abraham 3:24-25. Demandez aux autres de suivre en cherchant en quoi consiste l’épreuve de la vie. .
Après avoir lu Abraham 3:24-25, quel est, à votre avis, l’épreuve de la vie ? (Lorsque les élèves ont répondu, vous pourriez noter la vérité suivante au tableau : L’épreuve de la vie consiste à montrer si nous ferons tout ce que le Seigneur nous commandera.)
Expliquez que cette épreuve a commencé dans la vie prémortelle, dans notre « premier état ». Les Écritures appellent notre choix prémortel de suivre le plan de notre Père céleste garder notre premier état. Demandez à un élève de lire à haute voix Abraham 3:26. Demandez aux autres de suivre en cherchant la bénédiction que notre Père céleste a l’intention d’accorder à ses enfants d’esprit qui gardent leur premier état.
Quelle bénédiction notre Père céleste a-t-il l’intention d’accorder à ses enfants d’esprit qui gardent leur premier état ? (Ils « recevront davantage ».)
À votre avis, que signifie « recevoir davantage » ? (Les élèves pourraient dire que, parce que nous avons choisi de suivre le plan de notre Père céleste dans la vie prémortelle, nous avons la possibilité de progresser dans la condition mortelle et de recevoir un corps physique.)
Quelles ont été les conséquences pour les esprits qui ont choisi de ne pas garder leur premier état ? (Ils ne pourraient ni recevoir un corps physique ni avoir la possibilité d’atteindre une gloire éternelle.)
À votre avis, que signifie garder notre deuxième état ? (Le deuxième état est l’intervalle entre notre naissance dans la condition mortelle et le jugement dernier. Pour garder notre deuxième état, nous devons accepter et respecter l’Évangile de Jésus-Christ, y compris obéir à tout ce que notre Père céleste nous commande de faire.)
Écrivez la phrase incomplète suivante au tableau : Si nous faisons tout ce que notre Père céleste nous commande de faire…
Renvoyez les élèves au verset 26 et demandez-leur comment ils complèteraient la phrase du tableau sur la base de ce verset. Demandez à un élève d’écrire le reste du principe au tableau. Les élèves peuvent employer des mots différents mais ils doivent relever un principe semblable à ce qui suit : Si nous faisons tout ce que notre Père céleste nous commande de faire, nous recevrons plus de gloire sur notre tête pour toujours et à jamais.
À votre avis, que signifie recevoir plus de gloire sur notre tête pour toujours et à jamais ?
Lisez Abraham 3:27-28 à haute voix, et demandez aux élèves qui sont les deux esprits qui répondent quand notre Père céleste demande qui il doit envoyer.
Qui sont les deux esprits qui répondent à la question de notre Père céleste ? (Jésus-Christ est le premier, et Lucifer [ou Satan] est le second.)
Comment Lucifer réagit-il quand c’est Jésus-Christ qui est choisi ? (Il se met en colère et se rebelle contre le plan de notre Père céleste. Il persuade également de nombreux enfants de notre Père céleste de ne pas suivre le plan du Père.)
Parce que Satan et ses disciples n’ont pas gardé leur premier état, ils ont perdu la possibilité de recevoir un corps physique, de faire l’expérience de la condition mortelle et de progresser vers la gloire éternelle.
Pour conclure, demandez aux élèves d’achever la deuxième phrase du tableau du début du cours dans leur carnet de classe ou leur journal d’étude des Écritures (« Les véritables attributs de la grandeur comprennent… »).
Demandez à quelques-uns d’entre eux d’expliquer ce qu’ils ont écrit. Témoignez que nous pouvons atteindre la véritable grandeur en nous rapprochant de notre Père céleste et de Jésus-Christ par l’obéissance à leurs commandements.
Pour aider les élèves à apprendre Abraham 3:22-23 par cœur, utilisez cette activité : la « course à un mot ». Lancez aux élèves le défi de réciter un ou les deux versets d’Abraham 3:22-23, un mot par élève à la fois. Par exemple, si vous commencez par le verset 22, le premier élève dira or, le second dira le, le troisième dira Seigneur et ainsi de suite jusqu’à la fin du verset. Chronométrez la classe et laissez-lui plusieurs chances de le faire en un temps donné ou d’établir un record de classe. Si vous répétez cette activité, prévoyez de changer l’ordre des élèves pour qu’ils aient un mot différent à dire. Lorsque les élèves connaissent bien les versets, demandez-leur de réciter le passage tous ensemble.
Souvenez-vous qu’une des clés de la mémorisation et de la maîtrise des Écritures est la répétition. Réfléchissez à la manière de réviser ce passage au début ou à la fin du cours pendant la ou les deux prochaines semaines.
« L’usage de l’urim et du thummim est la prérogative spéciale du voyant, et il semblerait raisonnable que de tels instruments aient été utilisés depuis l’époque d’Adam » (Bible Dictionary, « Urim and Thummim »).
Certaines personnes se sont demandé comment Abraham et le frère de Jared pouvaient être tous les deux en possession de l’urim et du thummim alors qu’ils demeuraient sur deux continents différents. Les Écritures enseignent qu’il existe plus d’un seul urim et thummim (voir Exode 28:30 ; Mosiah 28:11-20 ; Éther 3:21-28 ; Abraham 3:1). Aaron, le grand prêtre en Israël, portait un urim et un thummim à l’intérieur de son pectoral, qui faisait partie de son vêtement sacerdotal. Dans les derniers jours, Joseph Smith, le prophète, a reçu l’urim et le thummim qui avait été donné au frère de Jared et que Moroni avait caché avec les plaques du Livre de Mormon (voir Éther 3:21-28 ; D&A 17:1). Une description partielle de cet instrument est rapportée dans Mosiah 28:13-14 et Joseph Smith, Histoire 1:35. Les Néphites appelaient cet instrument des « interprètes » (voir Mosiah 8:13 ; 28:20 ; Alma 37:21 ; Éther 4:5).
L’utilisation d’un urim et d’un thummim par Joseph Smith, le prophète, confirme son appel divin de traducteur (en particulier du Livre de Mormon) et de voyant qui, comme Abraham, pouvait recevoir des révélations par l’intermédiaire de l’urim et du thummim.
Abraham 3:19. Jésus-Christ est « plus intelligent qu’eux tous »
Neal A. Maxwell, du Collège des douze apôtres, a témoigné que Jésus-Christ est le plus grand et le plus intelligent des enfants de Dieu :
« Je témoigne qu’il est incomparable au niveau de ce qu’il est, de ce qu’il sait, de ce qu’il a accompli et de ce qu’il a vécu. Pourtant, tendrement, il nous appelle ses amis. (Voir Jean 15:15.) […]
« En intelligence et résultats, il dépasse de loin l’individu et le cumul des capacités et des accomplissements de tous ceux qui ont vécu, de ceux qui vivent maintenant et de ceux qui vivront à l’avenir ! (Voir Abraham 3:19.)
« Il se réjouit de notre bonté et de nos accomplissements sincères, mais toute évaluation de l’endroit où nous nous positionnons par rapport à lui nous dit que la seule position pour nous, c’est à genoux ! » (« O, Divine Redeemer », Ensign, novembre 1981, p. 8).
Joseph Smith, le prophète, a dit au sujet de la pré-ordination :
« Quiconque est appelé à exercer un ministère auprès des habitants du monde a été ordonné à ce but même dans le grand conseil des cieux avant que le monde fût. Je suppose que j’ai été ordonné à cet office même dans ce grand conseil » (Enseignements des présidents de l’Église, Joseph Smith, 2007, p. 549).
Pour compléter cet enseignement, Joseph F. Smith a vu, dans sa vision du monde des esprits, que Joseph et Hyrum Smith, Brigham Young, John Taylor, Wilford Woodruff et « d’autres esprits d’élite » avaient été « tenus en réserve pour paraître dans la plénitude des temps, afin de contribuer à jeter les fondements de la grande œuvre des derniers jours » (D&A 138:53). Le président Smith vit « qu’ils étaient aussi parmi les nobles et les grands qui avaient été choisis au commencement pour être des dirigeants dans l’Église de Dieu » (D&A 138:55).
Jésus-Christ a créé les cieux et la terre sous la direction du Père (voir Moïse 1:31-33 ; 2:1). D’autres ont eu le privilège de l’assister dans la Création, notamment Michel, ou Adam.
À ce propos, Joseph Fielding Smith a enseigné :
« Il est vrai qu’Adam a aidé à former notre terre. Il a travaillé avec notre Sauveur Jésus-Christ. J’ai la conviction profonde qu’il y en a eu d’autres aussi qui les ont aidés. Peut-être Noé et Hénoc, et pourquoi pas Joseph Smith et ceux qui avaient été désignés pour être gouverneurs avant que la terre ne fût formée ? » (Doctrines du salut, dir. de publ. Bruce R. McConkie, 3 vols., 1954-1956, 1:78).
Neal A. Maxwell, du Collège des douze apôtres, a affirmé : « Il est extrêmement important de bien comprendre ce qui s’est passé dans ce conseil prémortel. Ce n’était pas une réunion non structurée, ni une discussion entre différents plans, ni une session de remue-méninges sur la manière de formuler le plan du salut et de le mener à bien. Le plan de notre Père était connu et la véritable question était qui le Père devait envoyer pour mener le plan à bien » (Deposition of a Disciple, 1976, p. 11).
Bien que notre Père céleste ait demandé « Qui enverrai-je ? », ce n’était pas parce qu’il ne savait pas qui envoyer sur terre pour être le Sauveur et le Rédempteur de l’humanité. Il a toujours su qui il enverrait, comme il l’a expliqué : « Mon Fils bien-aimé […] était mon Bien-aimé et mon Élu depuis le commencement » (Moïse 4:2 ; voir aussi 1 Pierre 1:20). Frère Maxwell a témoigné : « Jésus étant sans péché et, étant le Premier-né du Père éternel dans le monde des esprits, était le seul et unique à être entièrement qualifié pour accomplir l’Expiation. Personne d’autre n’était qualifié d’une manière pleinement conforme à la volonté du Père » (One More Strain of Praise, 1999, p. 42-43).
Pourtant, si notre Père céleste a toujours su qui serait le Sauveur, pourquoi a-t-il demandé, « Qui enverrai-je ? » En posant cette question, notre Père céleste a permis à son Fils premier-né de s’offrir volontairement. Par sa réponse soumise, Jéhovah a montré l’exemple parfait de tous les sacrifices à venir, qui devaient être faits avec une « intention réelle » (Moroni 7:6) et « sans contrainte » (2 Corinthiens 9:7), comme il s’est donné lui-même (voir D&A 34:3).