Enseignements des présidents de l’Église
« D’un seul cœur et d’un seul esprit »


Chapitre 23

« D’un seul cœur et d’un seul esprit »

Lorsque nous sommes unis dans l’Évangile, nous sommes prêts à recevoir les plus grandes bénédictions des cieux.

Épisodes de la vie de Wilford Woodruff

Wilford Woodruff aimait la compagnie d’autres membres de l’Église. Il a exprimé de nombreuses fois dans son journal sa reconnaissance pour « l’esprit d’union et d’amour » présent dans des réunions de l’Église1. Après l’une de ces réunions, il a noté que deux des orateurs devaient partir pour d’autres obligations. Ils ont eu du mal à aller à leur rendez-vous. En effet, « ils pouvaient difficilement sortir du bâtiment tant il y avait de personnes qui souhaitaient leur serrer la main. » Il a écrit au sujet de cette même réunion : « L’Esprit du Seigneur était avec nous. L’amour et l’union régnaient dans l’assemblée. Je me réjouis de voir tant de saints unis dans la nouvelle alliance éternelle2. »

Le président Woodruff espérait voir cet esprit d’unité continuer après les réunions de l’Église et être présent dans tous les aspects de la vie. À travers ses sermons publics et son exemple quotidien, il incitait les saints à être unis au foyer, dans leurs responsabilités de l’Église et dans leurs travaux temporels. Matthias F. Cowley a écrit : « Dans son esprit, il n’y avait pas de place dans l’Église pour les querelles, les doutes et l’opposition. L’œuvre était de Dieu, c’est tout. Les autorités correctement désignées étaient en place. Les responsabilités du royaume reposaient sur eux. Il ne se souciait donc pas de ce que d’autres considéraient comme un manque de sagesse de leur part. Il n’était pas cupide ; dans son esprit, les revers financiers ne pouvaient contrecarrer les desseins de Dieu et il ne s’inquiétait pas de la quantité des biens de ce monde qui entraient en sa possession. Un message glorieux avait été donné à la terre et il voulait que tout le monde connaisse sa valeur pour la famille humaine et comprenne les bénédictions du salut pour ceux qui acceptaient d’obéir.

« Wilford Woodruff ne se sentait jamais à l’aise au milieu des querelles. Il les fuyait et n’appréciait pas la compagnie des personnes qui avaient tendance à trouver des choses à redire, à critiquer et à se plaindre. Il ne voyait jamais la nécessité de le faire. Ce n’était jamais difficile pour lui de se mettre d’accord avec ses frères. Il n’avait jamais d’exigences déraisonnables, ne cherchait jamais son intérêt personnel et n’hésitait jamais lorsqu’il y avait quelque chose d’important à faire. Il était loyal au prophète, fidèle à ses frères3. »

Enseignements de Wilford Woodruff

L’unité prévaut parmi les membres de la Divinité et dans le royaume céleste.

Le Sauveur a dit à ses apôtres des temps anciens et à ceux de notre époque : « Je vous dis : Soyez un ; et si vous n’êtes pas un, vous n’êtes pas de moi. » [D&A 38:27.] « Moi et le Père nous sommes un. » [Jean 10:30.] Il y a un principe lié à cela qui, je pense, est très important pour nous en tant que peuple et Église ici-bas. En dépit de tous les désaccords, tous les mécontentements, toutes les querelles et toute l’opposition que l’on trouve parmi les puissances de la terre ou qui ont été révélés par les cieux, je n’ai jamais entendu dire qu’il a été révélé aux enfants des hommes un quelconque désaccord entre Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Ils sont un. Ils ont toujours été un. Ils seront un d’éternité en éternité. Notre Père céleste se trouve à la tête, étant l’Auteur du salut des enfants des hommes et ayant créé et peuplé le monde et donné des lois aux habitants de la terre4.

Jésus était un avec le Père. Il a dit : « Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » [Jean 6:38.] Cette union n’a jamais été rompue entre le Père et le Fils. La première révélation donnée à Joseph Smith fut celle du Père et du Fils. Les cieux s’ouvrirent et le Père et son Fils apparurent à Joseph en réponse à sa prière. Le Père montra son Fils et dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoute-le. » [Voir Joseph Smith, Histoire 1:17.]5

Il y a un royaume céleste, un royaume terrestre et un royaume téleste. Il y a une gloire du soleil, une gloire de la lune et une gloire des étoiles, et, de même qu’une étoile diffère en gloire d’une autre étoile, ainsi en est-il de la résurrection des morts [voir 1 Corinthiens 15:41-42]. Dans le royaume céleste de Dieu, il y a de l’unité, de l’union6.

Pour faire une comparaison : qui s’attend à avoir une parcelle de dix hectares pour lui tout seul dans le royaume de Dieu ou dans les cieux lorsqu’il y sera ? Personne ne doit croire cela car, dans ce royaume, dans les cieux ou sur terre, nous trouverons de l’unité et le Seigneur exige de nous que nous soyons unis, selon les principes de sa loi céleste7.

Les prophètes doivent être unis avec les membres de la Divinité et tous les membres de l’Église doivent rechercher la même unité.

Lorsque nous lisons l’histoire des relations de Dieu avec les hommes, dans la Bible, le Livre de Mormon et les Doctrine et Alliances, nous voyons que, depuis l’époque de notre père, Adam, le Seigneur a suscité, dans chaque dispensation, une classe d’hommes auxquels il a conféré sa Prêtrise et à qui il a donné le pouvoir et l’autorité de faire son œuvre sur la terre parmi les enfants des hommes. Ces hommes ont possédé et possèdent des principes d’union avec Dieu, avec le Fils de Dieu et avec le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit a été donné à notre père, Adam. Il en était rempli quand, dans ses derniers jours, il a béni ceux de ses fils qui étaient grands-prêtres et le reste de sa postérité [voir D&A 107:53-56].

Adam, Hénoc, Moïse, Noé, Abraham, Isaac et Jacob et tous les anciens patriarches et prophètes étaient obligés d’être en communion avec Dieu. Ils devaient nécessairement rechercher le Seigneur car, à moins d’être en communion avec lui, ils n’étaient pas en mesure de faire leur devoir. Ils dépendaient du Seigneur pour recevoir des révélations, de la lumière et des instructions, pour avoir le pouvoir d’accomplir les commandements de Dieu. Cette union, que le Seigneur exigeait des patriarches et des prophètes des temps anciens et que Jésus exigeait de ses apôtres, était exigée de Joseph Smith et de ses frères. Elle est exigée de tous les saints de Dieu, depuis la fondation du monde jusqu’à aujourd’hui8.

Je me rends bien compte que la présidence de l’Église se tient entre ce peuple et le Seigneur car elle en forme la tête et je me rends bien compte que Dieu révèle à ces hommes sa volonté. Ainsi, nous devons nous tourner vers eux pour être éclairés et recevoir des renseignements. Si les dirigeants sont remplis de lumière, d’inspiration, de révélations, de l’avis et de la volonté de Dieu mais que les officiers qui se trouvent après eux ou que nous-mêmes sommes endormis en ce qui concerne nos devoirs et ne sommes pas en état de recevoir cette lumière, ne voyez-vous pas que le fleuve est bloqué à la source ? Il n’y a pas de courant ou canal par lequel la lumière peut se répandre dans les membres et les ramifications du corps.

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First Presidency in 1894

La Première Présidence en 1894. De gauche à droite : George Q. Cannon, premier conseiller ; Wilford Woodruff, président ; Joseph F. Smith, deuxième conseiller.

Je me rends bien compte que c’est non seulement notre devoir, à nous qui détenons la prêtrise mais aussi celui de ce peuple en général, que de nous présenter avec humilité et foi devant le Seigneur afin d’obtenir les bénédictions qui sont prêtes pour nous et d’obtenir toute la lumière, la connaissance, la foi, l’intelligence et la puissance qui sont nécessaires pour notre salut par l’humilité, l’obéissance et la soumission à la volonté de Dieu. Nous devons y veiller pour que notre esprit soit préparé et que notre corps devienne un sujet propre à la réception du Saint-Esprit, afin que l’Esprit de Dieu puisse se répandre librement dans tout le corps, de la tête aux pieds. Lorsque ce sera le cas, nous verrons tous de la même façon, nous aurons tous les mêmes sentiments, nous serons tous semblables et nous deviendrons un en ce qui concerne le royaume de Dieu, comme le Père et le Fils sont un. Alors ce peuple commencera à voir la position et la relation que nous avons les uns envers les autres et envers Dieu. Nous ressentirons l’importance de remplir nos responsabilités et nous serons désireux de faire meilleur usage de notre temps, de bien utiliser nos talents et d’obtenir les bénédictions que le Seigneur a pour nous. Cependant, ne voyez-vous pas que, si le peuple est endormi et paresseux, s’il ne se montre pas digne de ses bénédictions, l’Esprit de Dieu commence à se répandre de la tête au corps mais qu’il est vite arrêté et bloqué ?

On peut trouver ce principe dans toute l’Église et le royaume de Dieu et on peut l’étendre au gouvernement de la famille… C’est comme le cep et ses sarments, ses branches et ses brindilles [voir Jean 15:1-11]. C’est une très bonne image pour nous enseigner le principe de la justice.

Pour que nous soyons prêts à faire la volonté de Dieu et que nous soyons en mesure d’édifier son royaume sur la terre et d’accomplir ses desseins, nous devons non seulement être unis et agir comme le cœur d’un seul homme, mais nous devons aussi obtenir le Saint Esprit de Dieu et l’avis et la volonté de Dieu à notre sujet et être gouvernés et dirigés par lui dans tous nos mouvements et dans toutes nos actions afin d’être en sécurité et de nous assurer le salut9.

L’unité apporte de la force.

Je ne pense pas qu’il faille beaucoup d’arguments pour nous convaincre que l’union fait la force et qu’un peuple uni possède une puissance qu’un peuple divisé n’a pas10.

Nous devons être unis et solidaires au milieu de l’opposition que nous allons rencontrer11.

Si nous sommes unis, il n’est pas prévu que les méchants aient le pouvoir de nous faire du mal12.

Babylone peut se diviser, les habitants de la terre peuvent avoir toutes les divisions qu’ils veulent, ils récolteront les conséquences de cette désunion et le font déjà depuis toujours. Bien des villes et des pays ont été détruits l’un après l’autre par les jugements du Tout-Puissant chaque fois qu’ils sont devenus mûrs dans l’iniquité, comme dans le cas de Sodome et Gomorrhe, de Babylone, de Ninive, de Tyr et Sidon et de nombreux autres pays et villes des temps anciens. Mais les saints de Dieu ne peuvent prospérer que s’ils sont unis13.

À mesure que l’Église grandit et que le royaume de Dieu s’établit plus fermement, plus l’importance de l’union entre ses membres est évidente. Il est absolument nécessaire qu’il y ait plus qu’une union déclarée ; il faut qu’il y ait un ciment entre les cœurs et les âmes dans toutes les présidences, tous les conseils et toutes les branches de l’Église du Christ, afin d’accomplir les desseins de Dieu concernant l’édification de Sion ou pour obtenir les bénédictions auxquelles ils ont droit. Car soyez assurés, vous saints du Très-Haut, que les cieux sont fermés à toutes les présidences, tous les collèges, tous les conseils et toutes les branches qui ont le cœur et des sentiments divisés. Ils resteront ainsi et les bénédictions seront refusées jusqu’à ce que le mal soit retiré. En effet, le Seigneur ne déverse les magnifiques bénédictions des cieux, la prêtrise et les dons de l’Évangile que selon le principe de l’union qui est exigée par la loi céleste de Dieu… Seuls les efforts unis des saints de Dieu, dans cette dernière dispensation, permettront l’édification de Sion et prépareront le royaume de Dieu sur la terre à être uni avec le royaume de Dieu dans les cieux. C’est ainsi que la chaîne qui unit les armées des cieux s’étendra et reliera toutes les personnes qui obéissent aux prescriptions de Dieu14.

Nous devons être unis dans notre doctrine, dans notre œuvre dans le royaume de Dieu et dans notre amour les uns pour les autres.

La doctrine

Je me réjouis toujours de voir mes semblables parvenir à la connaissance de la vérité en obéissant à l’Évangile qui est enseigné par les serviteurs du Seigneur. Lorsque les hommes sont entrés dans les eaux du baptême et ont reçu l’imposition des mains pour le don du Saint-Esprit, ils reçoivent la même vérité, la même lumière que nous avons reçue. Ainsi, nous devenons d’un seul cœur et d’un seul esprit et nous suivons l’inspiration du Saint-Esprit qui accompagne l’Évangile du Christ. Lorsqu’elles prêchent l’Évangile et accomplissent les ordonnances de la maison du Seigneur, l’esprit d’inspiration des cieux accompagne les personnes qui officient et, si elles sont fidèles, il reste toujours avec elles dans toutes les obligations de la vie.

Quand j’entends les apôtres parler des relations de Dieu avec la génération actuelle, je remarque que leur esprit s’accorde. Ils ne rendent qu’un seul et même témoignage. Leurs témoignages s’accordent et ils s’unissent pour dire que l’œuvre du Seigneur notre Dieu prévaudra contre tous ses ennemis15.

La prédication de l’Évangile présente une particularité : On peut envoyer un millier d’anciens, ils enseigneront tous la même doctrine. Ils travailleront tous pour l’édification de la même Église. Ils seront unis. En effet, ce sont les révélations de Dieu qui leur ont fait connaître leur foi, leur doctrine et l’organisation de l’Église. Ainsi, ils voient les principes de l’Évangile d’un même œil… L’union de nos sentiments constitue l’une des plus grandes beautés de l’organisation du royaume de Dieu16.

L’œuvre dans le royaume de Dieu

Nous devons construire ce royaume par l’union, en suivant fidèlement les hommes qui sont désignés pour nous diriger sinon, nous serons dispersés. Les bénédictions de Dieu nous seront retirées si nous nous engageons dans tout autre chemin17.

Il est de mon devoir de communier avec Dieu, moi qui suis un instrument si faible dans les mains de Dieu. Il est de mon devoir d’avoir de la puissance avec Dieu. Une fois que j’en suis là, mes conseillers doivent être solidaires avec moi. Nous devons être d’un seul cœur et d’un seul esprit dans toutes les affaires, temporelles comme spirituelles, que nous avons à régler dans l’œuvre de l’Église et du royaume de Dieu. Je suis reconnaissant de pouvoir dire que cela a été le cas depuis que j’ai été appelé à ce poste ou depuis l’organisation de [cette] présidence de l’Église. Les douze apôtres sont également unis avec nous. Il est de leur devoir d’être d’un seul cœur et d’un seul esprit. Ils n’ont pas le droit d’être autrement. Ils ne peuvent être autrement et prospérer devant Dieu. Ils doivent être un avec nous et nous un entre eux. Ils ont leurs droits ; ils ont leur libre arbitre. Cependant, lorsque la présidence de l’Église dit à l’un d’entre eux : « C’est la parole du Seigneur » ou « C’est juste », ils doivent l’accepter et œuvrer avec nous. La loi de Dieu exige de nous cette union. Il est également du devoir des soixante-dix d’être unis avec les douze apôtres. Les soixante-dix sont appelés par les apôtres à aller travailler dans la vigne du Seigneur et ils travaillent ensemble. Il en est de même, mes frères et sœurs, pour toutes les organisations de l’Église. Il doit y avoir de l’unité. Il ne doit pas y avoir de discorde, de désunion. S’il y en a, cela déplaît au Seigneur et nous sommes freinés dans notre œuvre18.

Partout sur la surface de la terre, nous voyons les effets de la désunion. Plus les nations, les collectivités, les familles ou les groupes de personnes dans tous les domaines qui soient sous les cieux sont divisés, moins ils ont le pouvoir d’accomplir tous les buts ou les principes imaginables. Que ce soit au niveau législatif ou dans tout autre domaine, plus ils sont unis, plus ils ont le pouvoir d’accomplir ce qu’ils désirent. Nous pouvons voir que les gens du monde sont chaque jour de plus en plus divisés et les maux qui résultent de cette division sont visibles partout. Nous sommes appelés à édifier Sion et nous ne pouvons le faire si nous ne sommes pas unis. Dans cette union, nous devons accomplir les commandements que Dieu nous donne et nous devons obéir aux personnes désignées pour diriger et guider les affaires du royaume de Dieu…

… Les principes de l’Évangile de Jésus-Christ qui ont été révélés à notre époque sont le pouvoir de Dieu pour le salut de tous ceux qui croient, du juif comme du gentil, à cette époque du monde comme à toute autre. Dans la mesure où nous sommes unis dans l’accomplissement des recommandations que nous avons reçues, nous pouvons vaincre tout mal qui se trouve sur notre chemin, édifier la Sion de Dieu et nous mettre en position d’y être sauvés19.

L’amour les uns pour les autres

Soyez gentils les uns envers les autres. Ne vous critiquez pas les uns les autres… Soutenez-vous mutuellement20.

Il ne doit pas y avoir d’égoïsme de la part d’un des membres de la famille : « Peu m’importe ce qu’il advient de ceci ou de cela pourvu que moi, j’aie ce que je veux. » C’est de l’égoïsme. Cela apporte la désunion et ne convient pas à une personne qui se dit saint de Dieu. Nous devons nous efforcer, chacun d’entre nous, d’éliminer de tels sentiments de notre cœur puis de rechercher l’intérêt général des membres de notre famille21.

Si notre religion ne nous conduit pas à aimer notre Dieu et notre semblable et à agir avec justice et droiture envers tous les hommes alors notre profession de foi est vaine. L’apôtre dit :

« Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? » [1 Jean 4:20.]

La meilleure façon de montrer notre amour pour notre Dieu est de vivre notre religion. Il est vain de professer aimer Dieu tout en critiquant ses enfants ou en leur faisant du mal. Les alliances sacrées que nous avons faites avec lui nous imposent strictement les obligations que nous avons les uns envers les autres et le grand objectif de la religion est de nous enseigner comment accomplir ses devoirs afin que nous et nos semblables ayons le plus grand bonheur. Lorsque nous observons les obligations de notre religion, nous ne prononçons aucune parole et nous ne faisons aucun acte susceptible de blesser notre prochain. Si les saints des derniers jours vivaient comme ils le devraient, comme leur religion le leur enseigne, il n’y aurait pas d’autres sentiments dans leur poitrine que l’affection et l’amour fraternels. La calomnie et la médisance n’existeraient pas parmi nous. La paix, l’amour et la bienveillance règneraient dans notre cœur et dans notre maison à tous. Nous serions le peuple le plus heureux sur la surface de la terre et la bénédiction et la paix des cieux reposeraient sur nous et sur tout ce qui nous appartient.

S’il existe du mécontentement, du ressentiment, des querelles et de la haine parmi nous, c’est parce que nous n’observons pas la religion à laquelle nous professons croire. Ce ne sont pas ses fruits. Lorsque ces maux existent, il y a un besoin urgent de se repentir…

Nous, saints des derniers jours, nous avons l’habitude de prendre la Sainte-Cène une fois par semaine. Si les enseignements de notre Seigneur, en souvenir duquel nous observons cette ordonnance sacrée sont respectés, une personne qui a commis une offense n’a pas le droit d’y participer jusqu’à ce qu’elle se soit réconciliée. Le Seigneur Jésus a expressément commandé que personne ne soit autorisé à prendre de sa chair et de son sang indignement [voir 3 Néphi 18:28-32]. On ne peut imaginer de meilleur système pour empêcher l’existence de mauvais sentiments et de torts entre frères et sœurs. Si les saints font leur devoir, les différends ne perdurent pas au-delà du jour du Seigneur, lorsqu’ils s’assemblent pour manger et boire en souvenir de lui22.

J’exhorte tous les saints à observer dans l’union les paroles de notre Seigneur qui se trouvent aux douzième, treizième et quatorzième versets [du quinzième chapitre] de Jean. Si nous nous aimons les uns les autres comme le Christ nous a aimés, nous pouvons facilement régler toutes les difficultés qui surviennent parmi nous, nous pardonner les uns les autres et être remplis de miséricorde. Et la lumière, l’amour, la joie, l’union, la paix et la communion seront la stabilité de notre époque, ce qui sera beaucoup mieux aux yeux de Dieu, des anges et des hommes que les longues chicaneries au sujet des fautes de nos frères23.

Nous devons être d’un seul cœur et d’un seul esprit et ne permettre à rien de temporel ni de spirituel de nous séparer de l’amour de Dieu et des hommes24.

Conseils pour l’étude et l’enseignement

Réfléchissez à ces idées pendant votre étude du chapitre ou pour vous préparer à enseigner. Vous trouverez des aides supplémentaires pages v-ix.

  • Relisez le premier paragraphe de la page 251. Quelles expériences semblables avez-vous vécues ?

  • De quelles façons notre Père céleste, Jésus-Christ et le Saint-Esprit sont-ils « un » ? (Voir pages 253-254.)

  • Comment les prophètes sont-ils unis aux membres de la Divinité ? (Voir pages 254-256.) Comment pouvons-nous tous parvenir à cette unité ? (Voir pages 256-257.)

  • Parcourez rapidement les pages 254-257 et relevez ce que dit le président Woodruff au sujet d’une parcelle de dix hectares, d’un fleuve et d’un cep. Que pouvons-nous apprendre de ces analogies ?

  • Lisez le premier paragraphe de la page 257. Quelles expériences vous ont montré que « l’union fait la force » ?

  • Réfléchissez aux différents milieux, caractéristiques, intérêts, talents et devoirs des membres de votre paroisse, de votre branche ou de votre famille ou discutez-en. Selon vous, comment ces personnes peuvent-elles être unies pour faire le bien ?

  • Quel genre de bénédictions recevons-nous lorsque nous sommes unis pour faire le bien dans notre foyer et dans nos organisations de l’Église ? Quelles sont les conséquences du manque d’unité au foyer et à l’Église ?

  • Quelles aides l’Église nous fournit-elle pour être unis dans la doctrine que nous enseignons ? Que pouvons-nous faire pour veiller à ce que notre enseignement soit en accord avec les enseignements des prophètes modernes ?

  • Pourquoi est-il impossible de dire que nous aimons Dieu si nous haïssons notre frère ? (Voir page 260.)

  • Étudiez le deuxième paragraphe entier de la page 261. Comment la Sainte-Cène nous aide-t-elle à être unis ?

Écritures en rapport avec le sujet : Psaumes 133:1 ; Mosiah 18:21 ; 3 Néphi 11:28-29

Notes

  1. Journal of Wilford Woodruff, 21 juin 1840, Archive de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ; voir aussi Journal of Wilford Woodruff, 2 avril 1841 ; 5 avril 1841 ; 16 février 1845 ; 20 juillet 1845 ; 31 août 1845 ; 26 mars 1847.

  2. Journal of Wilford Woodruff, 16 février 1845.

  3. Wilford Woodruff : History of His Life and Labors As Recorded in His Daily Journals, 1964, p. 70.

  4. Deseret Weekly, 30 août 1890, p. 305.

  5. Deseret Weekly, 30 août 1890, p. 305-306.

  6. Deseret Weekly, 30 août 1890, p. 305.

  7. The Discourses of Wilford Woodruff, choisis par G. Homer Durham, 1946, p. 83.

  8. Deseret Weekly, 30 août 1890, p. 305.

  9. Deseret News, 4 février 1857, p. 379.

  10. The Discourses of Wilford Woodruff, p. 172.

  11. Deseret Weekly, 23 mars 1889, p. 391.

  12. Deseret Weekly, 22 juin 1889, p. 824.

  13. Deseret Weekly, 30 août 1890, p. 305.

  14. « Union », Millennial Star, 15 novembre 1845, p. 168.

  15. Deseret News, 26 juin 1861, p. 130.

  16. The Discourses of Wilford Woodruff, p. 135.

  17. Deseret News, 13 mai 1857, p. 76.

  18. The Discourses of Wilford Woodruff, p. 89.

  19. Deseret News : Semi-Weekly, 25 mai 1867, p. 3.

  20. Deseret Weekly, 22 octobre 1892, p. 548.

  21. Deseret News : Semi-Weekly, 20 septembre 1870, p. 2.

  22. “An Epistle to the Members of The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints”, Millennial Star, 14 novembre 1887, p. 729-730.

  23. « To the Officers and Members of The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints in the British Islands », Millennial Star, février 1845, p. 142.

  24. Salt Lake Herald Church and Farm, 15 juin 1895, p. 385.