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Chapitre 34 : Alma 52-63


Chapitre 34

Alma 52-63

Introduction

Ezra Taft Benson (1899-1994) a déclaré que « le Livre de Mormon nous apprend comment les disciples du Christ vivent en temps de guerre » (L’Étoile, janvier 1986, p. 4). C’est dans un but précis que Mormon inclut plusieurs récits de guerre dans le Livre de Mormon. Ils nous enseignent le besoin de préserver notre liberté afin de conserver les droits religieux, les dommages qu’infligent les traîtres, la justification morale de la guerre et des stratégies pour combattre le mal tout en comptant sur le pouvoir d’intervention de Dieu.

Commentaire

Alma 52-53. Guerre et effusion de sang

  • Alma 52-53 confirme la déclaration du Seigneur disant que « tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » (Matthieu 26:52). Conduits par des Néphites méchants et apostats (Ammoron et d’autres), les Lamanites cherchent à capturer et à conserver des villes néphites par la violence. Mais la prise de chaque ville leur coûte très cher : « Ils n’avaient pris aucune ville sans avoir perdu beaucoup de sang » (Alma 52:4). Le capitaine Moroni est toujours réticent à prendre l’épée et beaucoup plus enclin à la déposer pour faire la paix (voir Alma 52:37). Il sait que même lorsque les Néphites sont victorieux, cela coûte des milliers de vies des deux côtés.

    La guerre n’aurait jamais lieu si tout le monde vivait selon l’Évangile de Jésus-Christ. Il est le Prince de la paix et ceux qui le suivent sont des émissaires de paix.

Alma 53:9. L’iniquité : cause réelle des conflits

  • Un commentateur explique comment des épreuves externes telles que celles que les Néphites ont endurées peuvent parfois révéler des besoins internes : « Ainsi, cela a été une bénédiction pour les Néphites, après tout, d’avoir les Lamanites à leur porte pour ‘les inciter à se souvenir’ – ‘Heureux l’homme que Dieu châtie’ (Job 5:17). Aussi méchants, féroces et dépravés que fussent les Lamanites (et ils l’étaient !), quelle que fût leur supériorité numérique par rapport aux Néphites, les enserrant de tous côtés, aussi insidieux qu’ils fussent à espionner, intriguer, infiltrer et fomenter leurs machinations diaboliques, à proférer leurs menaces sanglantes et à effectuer leurs préparatifs redoutables en vue d’une guerre totale, ce n’étaient pas eux qui étaient le problème néphite. Ils étaient maintenus là simplement pour rappeler aux Néphites leur problème réel qui était de marcher en droiture devant le Seigneur » (Hugh Nibley, Since Cumorah, 2e édition, 1988, p. 339-340).

Alma 53:10–18. L’importance des alliances

  • M. Russell Ballard, du Collège des douze apôtres, explique comment nous acquérons du pouvoir en respectant nos alliances : « Nous sommes parfois tentés de nous laisser gouverner par la commodité plutôt que par nos alliances. Il n’est pas toujours commode de suivre les principes de l’Évangile, de défendre la vérité et de témoigner du Rétablissement… Cependant, on n’obtient aucune puissance spirituelle en menant une vie commode. Cette puissance nous est donnée lorsque nous respectons nos alliances » (L’Étoile, juillet 1999, p. 86).

  • Boyd K. Packer, président du Collège des douze apôtres, explique que respecter nos alliances nous garde en sécurité :

    « Si vous respectez vos alliances, vous serez en sécurité. Si vous les enfreignez, vous serez en danger…

    « Nous ne sommes pas libres d’enfreindre nos alliances tout en échappant aux conséquences » (L’Étoile, janvier 1991, p. 78).

Alma 53:16-21. L’exemple des jeunes guerriers

  • Les jeunes guerriers, qui vont au combat à la place de leurs pères, sont des jeunes hommes vivant dans la justice. Ils veulent défendre leur pays (voir Alma 56:5). Ils sont intrépides face à la mort et courageux au combat (voir Alma 56:45-49, 56). Dieu récompense leur foi en leur donnant une force et une protection étonnantes. Pas un seul d’entre eux ne meurt au combat (voir Alma 57:25-26). Ce n’est pas toujours ce qui arrive aux hommes justes en service armé. Parfois, même les justes « meurent dans le Seigneur » (D&A 63:49). Mais, en ce qui concerne ces jeunes hommes, la protection divine leur est accordée pour protéger leur vie terrestre pendant la bataille. Ils sont l’exemple du type de virilité que tous les fils de Dieu doivent imiter et ils ont témoigné à la nation néphite que Dieu la délivrerait si elle était juste.

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    Hélaman et les jeunes guerriers

    © Clark Kelley Price

Alma 53:20-21. Donner l’exemple sous les drapeaux

  • De nos jours, la Première Présidence a donné le conseil suivant aux membres de l’Église qui sont sous les drapeaux : « À nos jeunes gens qui vont sous les drapeaux, peu importe qui et où ils servent, nous leur disons : vivez de manière pure, observez les commandements du Seigneur, priez-le constamment pour qu’il vous garde dans la vérité et la justice, vivez comme vous priez. Ainsi, quoi qu’il vous arrive, le Seigneur sera avec vous et il ne vous arrivera rien qui ne soit pour l’honneur et la gloire de Dieu ni pour votre salut et votre exaltation. En menant la vie pure pour laquelle vous priez, vous éprouverez une joie qui surpassera votre capacité d’expression ou votre compréhension. Le Seigneur sera toujours auprès de vous. Il vous réconfortera. Vous sentirez sa présence au moment de votre plus grande tribulation. Il vous protégera dans toute la mesure qui est en accord avec ses sages desseins. Ensuite, lorsque le conflit sera terminé et que vous rentrerez chez vous, ayant mené une vie juste, comme votre bonheur sera grand d’avoir vécu comme le Seigneur l’a commandé, que vous soyez parmi les vainqueurs ou parmi les vaincus ! Vous rentrerez à ce point disciplinés dans la justice, que dorénavant toutes les ruses et tous les stratagèmes de Satan seront incapables de vous toucher. Votre foi et votre témoignage seront forts au-delà de toute possibilité de rupture. Vous serez admirés et honorés parce que vous aurez traversé la fournaise ardente de l’épreuve et de la tentation et en serez sortis indemnes. Vos frères se tourneront vers vous pour recevoir vos conseils et votre soutien et pour que vous les guidiez. Dorénavant, vous serez l’ancre à laquelle la jeunesse de Sion amarrera sa foi en l’homme » (Heber J. Grant, J. Reuben Clark, fils, et David O. McKay, Conference Report, avril 1942, p. 96).

Alma 53:20-21. « Fidèles en tout temps »

  • Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, explique ce que veut dire être fidèle en tout temps :

    « Ce mot fidèle implique l’engagement, l’intégrité, l’endurance et le courage. Cela nous rappelle la description des deux mille jeunes guerriers du Livre de Mormon »

    (Alma 53:20-21).

    « Dans l’esprit de cette description, aux missionnaires qui sont rentrés chez eux, qui sont des hommes et des femmes ayant fait alliance de servir le Seigneur et l’ayant déjà servi dans la grande œuvre de proclamation de l’Évangile et de perfectionnement des saints, je demande : êtes-vous ancrés dans la foi ? Avez-vous la foi et l’engagement constant de montrer par votre vie les principes de l’Évangile ? Vous avez bien servi mais, comme les pionniers, avez-vous le courage d’être continuellement ancrés dans la foi et de persévérer jusqu’à la fin ? (L’Étoile, janvier 1998, p. 87 ; italiques ajoutés).

Alma 56:45-48. « Nous ne doutons pas que nos mères le savaient »

  • Neal A. Maxwell (1926-2004), du Collège des douze apôtres, explique que les parents ne peuvent donner que ce qu’ils possèdent déjà eux-mêmes :

    « C’est quand les parents font bien leur travail d’enseignement et d’aide et quand il y a des enfants réceptifs au message que nous assistons à des situations aussi merveilleuses que celle des jeunes hommes du Livre de Mormon qui avaient été si bien instruits par leurs mères (Alma 56:47-48)…

    « Bien sûr, la confiance de ces jeunes hommes envers leur mère est touchante et profonde, mais les mères ont d’abord dû ‘le’ savoir, pour que ces jeunes hommes, en les observant attentivement et en les écoutant (comme c’est toujours le cas lorsque des enfants observent leurs parents) ne ‘doutent pas’ que leur mère savait que ‘cela’ était vrai » (That My Family Should Partake 1974, p. 58-59).

  • Parlant du besoin d’une plus grande vigilance de la part des femmes, Julie B. Beck, présidente générale de la Société de Secours, décrit des femmes de l’alliance qui savent qui elles sont :

    « Dans le Livre de Mormon, nous lisons l’histoire de deux mille jeunes hommes exemplaires qui étaient extrêmement vaillants, courageux et forts. ‘Oui, c’étaient des hommes pleins de vérité et de sérieux, car on leur avait enseigné à garder les commandements de Dieu et à marcher en droiture devant lui’ (Alma 53:21). Ces jeunes hommes fidèles ont rendu hommage à leurs mères. Ils ont dit : ‘Nos mères le savaient’ (Alma 56:48)…

    « La responsabilité des mères d’aujourd’hui n’a jamais requis autant de vigilance. Plus qu’à toute autre époque de l’histoire du monde, nous avons besoin de mères qui savent… Quand les mères savent qui elles sont et qui est Dieu, et quand elles ont fait des alliances avec lui, elles ont une grande puissance et une grande influence bénéfique sur leurs enfants » (Le Liahona, novembre 2007, p. 76).

Alma 57:19-21. « Fermes et inébranlables »

  • Gordon B. Hinckley (1910-2008) dit ceci à propos de l’importance de rester ferme et inébranlable :

    « Le président Hinckley a dit aux jeunes : ‘Vous êtes le reflet de cette Église dans tout ce que vous pensez, dites et faites. Soyez loyaux à l’Église et au royaume de Dieu’…

    « Le président Hinckley a dit aux jeunes qu’ils sont ‘comme les fils d’Hélaman dans un monde plein d’influences destructrices… Mais si vous mettez votre confiance dans le Tout-Puissant, suivez les enseignements de cette Église et vous y raccrochez, quelles que soient vos blessures, vous serez protégés, bénis, magnifiés et heureux.’

    « Parlant du monde dans lequel ils vivent, le président Hinckley a poursuivi : ‘Vous êtes au beau milieu de Babylone. L’adversaire veut tout détruire sur son passage. Tenez-vous-en éloignés, vous, jeunes de noble naissance. Tenez-vous-en éloignés’ » (« Prophet Grateful for Gospel, Testimony », Church News, 21 septembre 1996, p. 4).

Alma 58. Le droit de combattre pour la liberté

  • Pour une étude du combat pour la liberté, même jusqu’à l’effusion du sang, consultez le commentaire concernant Alma 43 :45-47, p. 267.

Alma 58:10-11. Le Seigneur « apaisa notre âme »

  • Alors membre des soixante-dix, Dennis E. Simmons a expliqué que la paix de Dieu ne dépend pas des circonstances extérieures :

    « Même si le monde entier s’effondre autour de nous, le Consolateur promis nous donnera sa paix si nous sommes de vrais disciples… Nous pouvons avoir sa paix avec nous en dépit des difficultés du monde. Sa paix est cette paix, cette sérénité, ce réconfort apportés à notre cœur et à notre esprit par le Consolateur, le Saint-Esprit, si nous nous efforçons de le suivre et de garder ses commandements…

    « Comme Hélaman s’est aperçu au milieu de la bataille que le Seigneur avait donné la paix à son âme (voir Alma 58:11)… la paix peut être donnée à tous ceux qui la cherchent sincèrement. Cette paix découle de l’assurance donnée par une petite voix tranquille » (L’Étoile, juillet 1997, p. 35).

Alma 58:34-37. « Nous ne désirons pas murmurer »

  • Neal A. Maxwell nous aide à mieux comprendre l’une des causes des murmures : « Dans un avenir heureux, ‘ceux qui murmuraient recevront instruction’ (Ésaïe 29:24 ; 2 Néphi 27:35). Cela suggère que l’ignorance doctrinale est une cause importante des murmures parmi les membres de l’Église » (« A Choice Seer », Brigham Young University 1985-1986 Devotional and Fireside Speeches 1986, p. 115).

Alma 59:9. Plus facile d’empêcher une ville de tomber

  • Mormon écrit qu’il est bien plus facile d’empêcher une ville de tomber que de la reprendre (Alma 59:9). Il en est des gens comme des villes. Il est bien plus difficile et plus dangereux de récupérer quelqu’un qui est tombé que de l’aider à ne pas tomber. Comme l’a dit Ezra Taft Benson (1899-1994) : « Mieux vaut se préparer et prévenir que réparer et se repentir » (The Teachings of Ezra Taft Benson 1988, p. 285).

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    La défense d’une ville néphite

    Minerva K. Teichert, publié avec la permission du musée d’art de l’université Brigham Young

Alma 59:11-12. Villes perdues à cause de la méchanceté

  • La perte de la ville de Néphihah illustre le lien étroit entre la méchanceté des Néphites et leur incapacité de vaincre leurs ennemis dans la « force du Seigneur » (voir Mosiah 9:16 ; 10:10-11 ; Alma 60:16). Les dirigeants des armées néphites sont souvent des hommes qui « avai[en]t l’esprit de révélation et aussi de prophétie » (3 Néphi 3:19). Ces dirigeants militaires justes attribuent les défaites néphites, non pas aux Lamanites, mais à la méchanceté des Néphites. Au contraire, les Néphites fidèles sont habituellement capables de se défendre et de reprendre les villes perdues, souvent avec peu de pertes en vies humaines (voir Alma 52:19 ; 56:53-56 ; 57:7-12 ; 58:25-28 ; 62:22-26). Le Seigneur a enseigné à diverses reprises que bien que nous puissions affronter des difficultés et des problèmes graves, si nous sommes justes et si nous lui faisons confiance, nous pouvons être certains qu’il sera avec nous et que son œuvre finira par l’emporter (voir D&A 6:34 ; 10:69 ; 33:13).

Alma 60:10-14. La destruction des justes

  • Moroni écrit que le Seigneur permet que les justes soient tués afin que « sa justice et son jugement tombent sur les méchants ; c’est pourquoi vous ne devez pas penser que les justes sont perdus parce qu’ils sont tués ; mais voici, ils entrent dans le repos du Seigneur, leur Dieu » (Alma 60:13).

    Peu après le début de la Deuxième Guerre mondiale, la Première Présidence de l’Église a déclaré : « Dans la terrible guerre qui est maintenant en cours, des milliers de nos jeunes qui mènent une vie juste dans toutes les parties du monde et dans beaucoup de pays, peuvent être appelés sous les drapeaux de leur pays. Ce faisant, certains d’entre eux ont déjà été rappelés dans leur demeure céleste ; d’autres seront presque certainement appelés à les suivre. Mais ‘voici’, comme Moroni l’a dit, les justes parmi eux qui se battent et sont tués ‘entrent dans le repos du Seigneur, leur Dieu’ (Alma 60:13) et le Seigneur a dit à leur sujet : ‘Ceux qui meurent en moi ne goûteront pas la mort, car elle leur sera douce’ (D&A 42:46). Leur salut et leur exaltation dans le monde à venir seront assurés. Le fait que dans leur œuvre de destruction ils frapperont leurs frères ne sera pas retenu contre eux. Ce péché, comme l’a dit autrefois Moroni, condamnera ceux qui ‘sont assis dans les lieux où ils exercent leur pouvoir dans un état de stupeur insensible’, les dirigeants du monde qui, dans une frénésie de haine et d’aspiration au pouvoir et à la domination injuste sur leurs semblables, ont déclenché des forces éternelles qu’ils ne comprennent pas et ne peuvent pas contrôler. Dieu, au temps choisi par lui, les condamnera » (Heber J. Grant, J. Reuben Clark, fils, et David O. McKay, Conference Report, avril 1942, p. 95-96).

Alma 60:19-36. Lettre de Moroni à Pahoran

  • Pahoran aurait pu choisir de s’offenser des lettres envoyées par Moroni, mais ce n’est pas ce qu’il fait. David A. Bednar, du Collège des douze apôtres, explique que, comme Pahoran, nous pouvons choisir de ne pas être offensés :

    « Quand nous croyons ou disons avoir été offensé, généralement nous disons que nous nous sentons insulté, maltraité, pris de haut ou pas respecté. Et certainement, il se produit dans nos rapports avec les autres des choses maladroites, embarrassantes, dénuées de principes et mesquines dont nous pourrions nous offenser. Mais, en fin de compte, il est impossible à quelqu’un d’autre de vous offenser ou de m’offenser. En fait, il est faux, au fond, de croire que quelqu’un d’autre nous a offensé. C’est nous qui choisissons de nous offenser de quelque chose ; il ne s’agit pas d’une situation qui nous est infligée ou imposée par quelqu’un ou quelque chose d’autre…

    « Par la force que nous donne le pouvoir de Jésus-Christ, nous pouvons, vous et moi, avoir la bénédiction d’éviter les offenses et d’en triompher. ‘Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi et il ne leur arrive aucun malheur’ (Psaumes 119:165)…

    Selon Neal A. Maxwell, l’Église n’est pas ‘une maison de repos bien équipée pour des gens déjà parfaits’ (L’Étoile, octobre 1982, p. 79). Elle est plutôt un laboratoire d’apprentissage et un atelier où nous acquérons de l’expérience en nous exerçant les uns sur les autres dans le processus continu du ‘perfectionnement des saints’.

    « Frère Maxwell explique aussi avec perspicacité que, dans ce laboratoire des derniers jours que l’on appelle l’Église rétablie, les membres constituent la ‘matière de base’ (voir ‘Jesus, the Perfect Mentor’, Ensign, février 2001, p. 13) essentielle à la croissance et au développement…

    « Ni vous ni moi n’avons de pouvoir sur les intentions ou le comportement des autres. Mais par contre, décidons de notre manière d’agir. N’oubliez pas que nous sommes, vous et moi, des êtres qui agissent, dotés du libre arbitre, et que nous pouvons choisir de ne pas nous offenser » (Le Liahona, novembre 2006, p. 90-91).

Alma 60:23. Purifier l’intérieur du vase

  • Ezra Taft Benson ne laisse aucun doute concernant le fait que cette mise en garde s’applique à nous. Il dit : « Tout n’est pas bien en Sion. Comme Moroni l’a conseillé, nous devons purifier l’intérieur du vase (voir Alma 60:23) en commençant d’abord par nous-même, puis en purifiant notre famille et enfin l’Église » (L’Étoile, juillet 1986, p. 3).

Alma 61. Réponse à des reproches injustifiés

  • Neal A. Maxwell explique comment des conflits peuvent se produire même entre membres fidèles : « Dans une Église parfaite peuplée de gens imparfaits, il est inévitable qu’il y ait parfois des malentendus. Un exemple remarquable s’est produit parmi les Israélites de l’Amérique antique. Moroni a écrit deux fois à Pahoran, se plaignant de sa négligence parce que des renforts bien nécessaires n’étaient pas arrivés. Moroni a utilisé un langage dur, accusant Pahoran, le gouverneur du pays, d’être assis sur son trône dans un état de ‘stupeur insensible’ (Alma 60:7). Pahoran n’a pas tardé à envoyer une réponse très patriotique, expliquant pourquoi il ne pouvait pas faire ce que Moroni voulait. Bien que critiqué, Pahoran n’était pas fâché ; il a même félicité Moroni pour ‘la grandeur de [son] cœur’ (Alma 61:9.) Étant donné le dévouement intense et mutuel des disciples, des discussions concernant la meilleure façon de mener à bien l’œuvre du Seigneur produisent parfois inévitablement des différences de stratégie pour y parvenir. Comme dans cet exemple, il arrive que des reproches soient faits qui s’avèrent plus tard avoir été injustifiés » (All These Things Shall Give Thee Experience 1979, p. 119).

Alma 62:41. Les conséquences de l’adversité

  • Dallin H. Oaks explique que nous choisissons la façon dont l’adversité va nous affecter :

    « Assurément, ces grandes adversités ne sont pas sans but ou effet éternel. Elles peuvent tourner notre cœur vers Dieu… Même quand elles infligent des épreuves mortelles, elles peuvent aussi être le moyen de conduire les hommes et les femmes aux bénédictions éternelles.

    « Des épreuves d’aussi grande ampleur que les désastres naturels et les guerres semblent être inhérentes à la vie ici-bas. Nous ne pouvons pas entièrement les éviter, mais nous pouvons déterminer comment y réagir. Par exemple, l’adversité résultant de la guerre et du service armé qui ont entraîné la destruction spirituelle de certaines personnes, ont permis à d’autres de s’éveiller spirituellement. Le Livre de Mormon décrit ce contraste :

    « ’Mais voici, à cause de la durée extrêmement longue de la guerre entre les Néphites et les Lamanites, beaucoup s’étaient endurcis, à cause de la durée extrêmement longue de la guerre ; et beaucoup furent adoucis à cause de leurs afflictions, de sorte qu’ils s’humilièrent devant Dieu dans les profondeurs de l’humilité’ (Alma 62:41).

    « J’ai lu le récit d’un contraste similaire après l’ouragan dévastateur qui a détruit des milliers de maisons en Floride, il y a quelques années. Un reportage citait l’exemple de deux personnes qui avaient vécu la même tragédie et qui avaient reçu la même bénédiction : la maison de chacune d’elles avait été complètement détruite, mais chacun des membres de leur famille avait été épargné. L’une d’elles a dit que cette tragédie avait détruit sa foi : comment, disait-elle, Dieu pouvait-il permettre que cela arrive ? L’autre a dit que l’expérience avait fortifié sa foi. Dieu avait été bon envers elle, a-t-elle dit. Bien qu’ils aient perdu leur maison et tout ce qu’ils possédaient, leur vie avait été épargnée et ils pouvaient reconstruire leur maison. Pour l’une d’elles, le verre était à moitié vide. Pour l’autre, le verre était à moitié plein. Le don du libre arbitre nous donne le pouvoir de choisir la façon dont nous allons agir lorsque nous affrontons l’adversité » (« Adversity », Ensign, juillet 1998, p. 7-8).

Alma 63:4-10. Voyage au pays situé du côté du nord

  • « À un groupe de saints dans le Pacifique Sud, le président Kimball a dit : ‘Joseph F. Smith, le président de l’Église, a déclaré : ‘Frères et sœurs de Nouvelle-Zélande, je veux que vous sachiez que vous descendez du peuple de Hagoth.’ Pour les saints de Nouvelle-Zélande, cela réglait l’affaire. Un prophète du Seigneur avait parlé… Il est raisonnable de conclure que Hagoth et ses descendants résidaient depuis dix-neuf siècles sur les îles, depuis environ 55 av. J.-C. jusqu’en 1854, avant que l’Évangile commence à leur parvenir. Ils avaient perdu toutes les choses claires et précieuses que le Sauveur avait apportées sur la terre, car ils habitaient probablement dans les îles quand le Christ naquit à Jérusalem’ (Temple View Area Conference Report, février 1976, p. 3) » (Joseph Fielding McConkie et Robert L. Millet, Doctrinal Commentary on the Book of Mormon, 4 volumes, 1987-1991, 3:329).

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    Le navire de Hagoth

    Minerva K. Teichert, publié avec la permission du musée d’art de l’université Brigham Young

    David O. McKay (1873-1970) confirme ce qui est arrivé à certains des membres du peuple d’Hagoth lorsqu’il déclare ce qui suit dans la prière de consécration du temple de Nouvelle-Zélande : « Nous exprimons notre gratitude parce que tu as guidé vers ces îles fertiles les descendants de Léhi et que tu leur as permis de prospérer » (« Dedicatory Prayer Delivered by Pres. David O. McKay at New Zealand Temple », Church News, 10 mai 1958, p. 2).

Points sur lesquels méditer

  • Que pouvez-vous faire pour honorer, soutenir et défendre votre pays ?

  • Quelles leçons pouvons-nous retirer des lettres de Moroni et de Pahoran qui peuvent nous aider dans notre vie ? (voir Alma 60-61).

  • Quel lien y a-t-il entre la justice et la liberté ?

  • Après avoir lu Alma 52-63, quels sont les plus grands principes concernant la guerre que vous pourriez enseigner à une autre personne ?

Idées de tâches

  • Notez dans votre journal comment vous pouvez appliquer la tactique défensive de Moroni dans vos batailles personnelles pour la justice.

  • Vous pourriez noter ce que vous avez découvert concernant la façon de vous défendre contre les ennemis de votre foi.

  • Écrivez les grandes lignes d’une leçon de soirée familiale portant sur l’un ou l’autre des sujets ci-dessous :

    1. Utiliser les moyens que le Seigneur a fournis (voir Alma 60:21)

    2. Purifier l’intérieur du vase (voir Alma 60:23)

    3. Chercher la gloire de Dieu plutôt que l’honneur du monde (voir Alma 60:36)

    4. Ne pas s’offenser (voir Alma 61:9)