Passeport spirituel

RootsTech 2014


Il y a un passeport spirituel que chaque personne sur terre doit détenir pour se qualifier pour l’exaltation. Pour y entrer, tous les critères doivent être respectés.
 

Bienvenue à ceux qui sont dans cette salle et aux personnes qui nous écoutent dans le monde entier. Plus de six cents pieux se sont inscrits pour regarder cette session en direct ou l’utiliser plus tard, lorsqu’ils auront des manifestations d’histoire familiale. Les personnes y assistant sont principalement des dirigeants de la prêtrise de paroisse et de pieu ainsi que des conseillers, des consultants et des directeurs de centre d’histoire familiale. Je vous souhaite la bienvenue ainsi qu’à tous ceux qui y assistent également.

Accélérer l’œuvre du salut est l’appel confié aux prophètes, aux dirigeants et aux membres de notre époque. Accélérer c’est «  se déplacer ou agir rapidement, pour aller plus vite, se dépêcher, se hâter[i]  ». Signifie aussi «  faire arriver (quelque chose) plus vite[ii]  ». L’œuvre du salut c’est «  d’aider les personnes et les familles à se qualifier pour l’exaltation  ».

Dieu nous a confié quatre responsabilités pour réaliser notre exaltation, comme cela est expliqué dans le Manuel 2[iii]. L’une d’elles est d’aider à «  rendre possible le salut des morts en construisant des temples et en accomplissant les ordonnances par procuration[iv]  »

L’œuvre de l’histoire familiale et du temple est l’une des plus grandes preuves de la résurrection et de la vie après la mort. Au fil des années il y a eu des preuves convaincantes de communication à travers le voile pour aider cette œuvre à aller de l’avant.

Je suis heureux d’annoncer que nous faisons des progrès. Le nombre de membres qui transmettent des noms pour les ordonnances du temple a augmenté de 17 % l’an dernier. Il est passé de 2,4 à 2,7 % des membres. Bien qu’en général une augmentation de 17 % soit considérée comme impressionnant, ces chiffres indiquent aussi que plus de 97 % des membres ne transmettent pas régulièrement des noms pour les ordonnances du temple. C’est un appel à changer.

Mon but aujourd’hui est de vous parler clairement et franchement, vous qui pouvez avoir un impact sur la vie des membres de l’Église. Je vais parler de ce qu’il faut faire et pourquoi puis échanger des idées sur la manière d’accomplir ce changement.

Ce que vous apprenez à cette conférence ne sera utile que si on s’y conforme. J’invite chacun d’entre vous à agir conformément à ce que vous apprenez. Enseigner ce que vous apprenez dans cette session à au moins une autre personne dans les prochaines vingt-quatre heures. Voulez-vous accepter mon invitation ? Vous pourriez prendre des notes soigneusement. Les notes vous aideront à vous en souvenir.

Choses importantes à savoir et à faire

Il y a des choses importantes à savoir et à faire

Par une chaude journée d’été, alors que j’étais un jeune père, je conduisais avec notre premier enfant, un garçon d’environ un an. J’ai remarqué qu’il s’était affaissé et j’ai vite découvert qu’il avait perdu connaissance et cessé de respirer suite à un vaccin. Vous pouvez imaginer mon angoisse. Il était urgent que je lui fasse un massage cardiaque et une bénédiction. Je n’avais pas le temps d’aller trouver mon père, mon chef scout ou un dirigeant de la prêtrise pour apprendre à faire un massage cardiaque ou comment donner une bénédiction de la prêtrise. Heureusement, mon père ainsi que les dirigeants scouts et de la prêtrise m’avaient bien instruit. J’ai pu lui donner une bénédiction et le ranimer. Mon fils a maintenant sa propre famille. Mon père et ces dirigeants m’ont aidé à lui sauver la vie.

Quand sœur Packer et moi entrons dans un nouveau pays, nous devons présenter notre passeport à un douanier. Le passeport est la pièce d’identité qui nous permet d’entrer dans le pays. Si l’on juge que nous remplissons les conditions requises, le douanier nous laisse entrer. Si ce n’est pas le cas, nous sommes renvoyés.

Il n’y a un passeport spirituel que chaque personne sur terre doit avoir pour se qualifier pour l’exaltation après cette vie. Pour y entrer, toutes les conditions requises doivent être respectées. (Un exemplaire de ce document se trouve dans votre pochette d’inscription ou vous trouverez des exemplaires supplémentaires lorsque vous quitterez cette session.)

Comme la réanimation cardiorespiratoire qui sauve des vies, l’histoire familiale et le temple sauvent des vies. Nous devons tous en avoir le sceau apposé dans notre passeport spirituel.

Le rôle des dirigeants de la prêtrise et des servants de l’histoire familiale est d’aider les membres à avoir les bonnes autorisations dans leur passeport spirituel. Actuellement, peu de membres ont le sceau de l’histoire familiale dans leur passeport. Aux États-Unis 75 % des membres ont leurs quatre générations dans l’Arbre familial. Cela signifie que 25 % ne les ont pas.

Dans le reste du monde, 70 % des membres n’ont pas leurs deux parents dans l’Arbre familial. 90 % n’ont pas leurs grands-parents enregistrés dans l’Arbre Familial. 95 % des membres en dehors des États-Unis n’ont pas leurs arrière-grands-parents enregistrés dans l’Arbre Familial. Les membres ont la responsabilité va au-delà des quatre premières générations. Nous devons aider tous les membres de l’Église à trouver leurs ancêtres.

l’Église a construit et/ou annoncé 171 temples. Avec l’augmentation du nombre de temple et du nombre de membres qui y vont, il faudra beaucoup plus de noms pour maintenir les temples en activité. Chaque secteur de temple doit recevoir suffisamment de noms transmis par les membres pour devenir autonome.

Les méthodes précédentes visant à enseigner et motiver ont seulement amené moins de 3% des membres à transmettre des noms. Pour atteindre les autres 97 % nous devons changer notre manière de penser et d’enseigner ainsi que ce que nous enseignons. Ces 97 % constituent une priorité pour le département.

Nous devons nous concentrer sur l’aide à apporter aux 97 % afin qu’ils trouvent et autorisent l’accomplissement des ordonnances pour leurs ancêtres. Ceci un appel à aider les membres de vos paroisses et de vos pieux.

Le département a cherché les pieux dont le nombre de noms transmis par les membres était supérieur à la moyenne. Nous avons trouvé un pieu qui transmet cinq fois plus de noms que la moyenne de l’Église. 12 % de ses membres transmettent des noms de façon régulière.

Nous avons découvert que la nouvelle présidence de pieu avait décidé de focaliser le pieu sur l’œuvre du temple. Elle savait aussi qu’elle avait besoin de noms pour le temple. Elle a fait preuve d’inspiration pour guider les dirigeants et les membres. Elle enseignait des principes corrects et faisait un suivi régulier et constant au fil du temps.

C’était simple. facile, naturel et efficace. En conséquence, les membres vont au temple régulièrement dans des conditions difficiles, ils apportent suffisamment de noms pour que leur temple soit autonome, ils ont un profond témoignage et ils sont cinq fois plus nombreux à transmettre des noms, comparé à la moyenne de l’Église.

Ce pieu est en Côte d’Ivoire où très peu de personnes ou de familles possèdent un ordinateur. Ils habitent à dix ou douze heures d’un temple et doivent traverser une zone de guerre pour s’y rendre. Les membres dépendent des consultants ou des ordinateurs de la paroisse pour préparer des noms pour les ordonnances. Malgré ces conditions, ils vont au temple deux fois par an et apportent plus de noms de leur famille qu’ils ne peuvent en faire.

Nous avons également appris que d’autres pieux de la région peuvent appliquer les mêmes principes avec succès.

Ce que des dirigeants inspirés ont fait, vous pouvez le faire. Vous pouvez obtenir l’inspiration pour savoir ce qu’il faut faire. « «  […] le Saint-Esprit vous montrera tout ce que vous devez faire »[v] ». Vous pouvez devenir des missionnaires qui aident les personnes qui vous sont confiées à éprouver un changement de cœur. Vous pouvez édifier la foi, fortifier le témoignages inspirer et motiver. Les missionnaires créent des situations où leurs amis de l’Église peuvent vivre des expériences spirituelles. Nous pouvons aider les membres à vivre une expérience spirituelle. Nous pouvons les aider à ressentir l’esprit d’Élie. L’esprit d’Élie est le Saint-Esprit qui rend témoignage de la nature divine de la famille[vi]. Dans l’œuvre missionnaire, nous appelons ce changement un «  changement de cœur  »[vii]. Dans l’œuvre de l’histoire familiale, nous appelons cela e «  tourner son cœur[viii]  ». En fin de compte, les gens acquièrent un témoignage suffisant pour les motiver. Les gens sont motivés par leurs sentiments et leurs expériences.

La doctrine de cette œuvre est bien établie dans l’Ancien et le Nouveau Testament et dans les Écritures modernes. La doctrine de la famille a été établie au commencement dans le conseil des cieux. La famille est au cœur du plan du salut. Adam et Ève ont été créés et il leur a été commandé de se multiplier, de remplir la terre, d’avoir de la joie et de se réjouir dans leur postérité. Si la famille n’existait pas ou n’était pas reliée, le but de la terre serait détruit.  Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères, de peur que je ne vienne frapper la terre de malédiction   ».[ix] ». Dans un autre endroit ce passage d’Écriture est répété et formulé un peu différemment. « «  S’il n’en était pas ainsi, la terre entière serait complètement dévastée à sa venue »[x] ».

Dans le Nouveau Testament, nous lisons que des baptêmes étaient accomplis pour les morts. À la question est-ce que les morts ressusciteront, les Écritures répondent dans 1 Corinthiens 15:29 : «  Autrement que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?[xi]  »

Ces points de doctrine ont été réaffirmés dans la révélation moderne[xii] soulignant que les ordonnances doivent d’abord être accomplies pour «  nos  » morts. Les Doctrine et Alliances expliquent ensuite l’interdépendance des vivants et des morts. [D&A 128:18] «  Car sans eux nous ne pouvons parvenir à la perfection, et sans nous ils ne peuvent pas non plus parvenir à la perfection. Et ni eux, ni nous ne pouvons parvenir à la perfection sans ceux qui sont également morts dans l’Évangile ».[xiii]

Nous savons que les ordonnances accomplies pour un mort ne représentent qu’une offre faite à cette personne. La personne peut choisir de l’accepter ou de la refuser. Ces personnes ne sont pas comptées parmi les membres de l’Église. L’accomplissement des ordonnances est un service et un acte d’amour. Cet acte d’amour pur accompli par les membres est un témoignage de la résurrection.

Par où pouvez-vous commencer et que pouvez-vous faire ? Voici quelques idées sur la manière susciter l’envie de la paroisse et du pieu d’augmenter le nombre de membres qui transmettent des noms pour les ordonnances du temple.

La première suggestion est d’aider les membres. On aide mieux les membres individuellement ou en petits groupes, en particulier les familles. C’est encore mieux quand cela se fait chez eux. Julene Davidson, une consultante de dix-sept ans, a rencontré une famille chez eux. Elle a commencé à aider cette famille en se déguisant avec les enfants pour reconstituer un événement de la vie d’un ancêtre. Les déguisements ont créé des sentiments chez les enfants et les parents.

La deuxième suggestion est qu’il s’agit tout d’abord du cœur et ensuite de tableaux. Commencez par toucher leur cœur avec des histoires et des photos de leurs ancêtres pour aider les membres à avoir une expérience spirituelle où ils sentent l’esprit d’Élie.

L’ancienne méthode pour aider une nouvelle personne à à faire des recherches d’histoire familiale était de leur enseigner comment utiliser un logiciel informatique. Ensuite on lui enseignait une longue liste de règles et de méthodes pour faire de la généalogie. Nous ne réussissions pas beaucoup à motiver ou inspirer.

Quand on commence par demander aux gens de raconter une histoire sur un ancêtre, ils le font. Raconter des histoires permet aux gens de ressentir quelque chose. Ils ressentent l’esprit d’Élie, c’est à dire le Saint-Esprit. Ils apprennent des choses sur eux-mêmes et commencent à aimer leurs ancêtres. Cet amour les motive à faire quelque chose pour eux.

Pendant un moment pour penser à un de vos ancêtres qui vous a influencé. Qu’a-t-il fait pour vous ? Que ressentez-vous à son égard ? Le fait de raconter des histoires et de montrer des photos favorise les expériences spirituelles.

Je vais raconter une expérience personnelle. J’ai grandi dans un foyer où mes parents appliquaient ce principe. Ils racontaient des histoires. Bon nombre de ces histoires concernaient nos ancêtres. Bon nombre de photos et d’histoires de ces ancêtres figurent maintenant dans l’Arbre Familial. Une de ces histoires concernait Christina Olsen Wight.

Voici une photo de Christina Olsen Wight tirée de l’Arbre familial. Elle est née au Danemark, dans les années 1830. Sa famille a été convertie à l’Évangile. À cause de sa pauvreté, elle n’a pas pu se rendre en famille jusqu’à la vallée du lac Salé. Un frère a tout d’abord été envoyé, et les parents ont immigré plus tard. Comme Christina et ses deux sœurs étaient des adolescentes plus âgées, elles ont dû rester pour gagner l’argent nécessaire pour se rendre à la vallée de Salt Lake. Trois ans plus tard, elles avaient épargné suffisamment d’argent pour pouvoir se joindre à un convoi de charrettes à bras.

Christina écrivit : «  Après soixante-dix jours sur la piste, nous avions usé nos deux paires de chaussures. J’avais porté ma troisième paire de chaussures attachée autour du cou. Je l’avais conservée parce que je voulais arriver dans la vallée du lac Salé avec mes chaussures aux pieds[xiv] ».

Plus tard, elle a rapporté : «  Le dernier jour du voyage, lorsque je me suis réveillée le matin, il y avait un peu de neige sur le sol. Je me suis assise sur un rocher pour enlever les chaussures que j’avais autour du cou[…] J’ai essayé de les enfiler, mais mes pieds étaient si enflés et abîmés que je n’ai pas pu les mettre. J’ai dû entrer dans la vallée du lac Salé avec mes chaussures autour du cou comme je l’avais fait pendant tant de centaines de kilomètres. J’ai marché pieds nus dans la vallée et, à chaque pas, je laissais des empreintes sanglantes dans la neige ».

Christina Olsen Wight a façonné ma vie. Les histoires racontées par mes parents ont rendu ces personnes réelles pour moi et j’ai acquis de l’amour pour elles. J’ai grandi en voulant éviter tout qui aurait porté préjudice à mon héritage.

Pensez aux Christina de votre vie. Comment vous ont-elles influencé ?

Ce sont des personnes réelles. Elles ne sont pas que des dates sur une pierre tombale. Voici la pierre tombale de Christina et de son mari, Lyman Wight.

Les noms et les dates sur une pierre tombale sont de la généalogie et c’est à cela que la plupart des gens pensent quand ils entendent les termes «  histoire familiale  ». La généalogie fait partie de l’histoire familiale, mais l’histoire familiale représente davantage. L’histoire familiale comprend les récits anciens et l’histoire de notre famille. L’histoire familiale comprend également le présent lorsque créons l’histoire au file de notre vie. L’histoire familiale comprend aussi l’histoire future de la vie de nos descendants. Nous façonnons l’avenir tout comme nos ancêtres qui ont façonné notre vie. Nous façonnons l’avenir de nos descendants par la vie que nous menons, les histoires que nous racontons et les images que nous publions.

Vous pouvez faire de même en suivant cette formule qui aide les gens à vivre une expérience spirituelle qui conduit à un changement de cœur :

  1. Racontez une courte histoire de votre famille
  2. Demandez-leur de raconter des histoires de leur famille
  3. Demandez-leur d’en apprendre davantage sur cet ancêtre en parlant à d’autres membres de leur famille
  4. Enregistrez et publiez ces histoires dans l’Arbre Familial ou enregistrez-les dans le livret Ma famille

Il y a une autre façon de créer une expérience pour que les gens ressentent l’esprit d’Élie. Si vous êtes dans une région où vous avez accès à l’Internet, un moyen efficace consiste à ouvrir une session de l’Arbre Familial et à consulter des photos et des histoires au sujet de la personne. C’est essentiellement ce que j’ai fait pour raconter l’histoire de mon ancêtre Christina Olsen Wight.

Pour ceux qui n’ont pas accès à l’Internet, utilisez le livret Ma famille. Commencez par ajouter des photos et des histoires. Un consultant d’histoire familiale peut aider à ajouter les histoires à l’Arbre familial.

Une autre suggestion est d’inciter les gens à participer à des réunions de famille. Les réunions de famille sont un bon moment pour poser des questions sur ses ancêtres aux membres de la famille. C’est aussi un bon moment pour raconter les histoires que vous avez recueillies. On peut inciter les familles à conserver leurs histoires et leurs photos dans l’Arbre Familial.

L’idée suivante consiste à changer l’ordre de l’enseignement dans les cours d’histoire familiale. Encore une fois, nous devons instruire différemment. C’est d’abord une question de cœur et ensuite de tableaux. Commencez par aider les élèves à découvrir quelque chose sur eux-mêmes en apprenant quelque chose sur un ancêtre, en racontant des histoires et en montrant des photos.

Mon frère David et sa femme, Sue, enseignent donnent des cours sur l’histoire familiale. Ils ont de bons résultats quand ils passent les deux ou trois premiers cours à raconter des histoires et laissent ensuite les élèves exprimer leurs sentiments. Ils demandent aux élèves de choisir quelqu’un qu’ils veulent connaître. Ils commencent par une question qui aide les participants à découvrir leurs ancêtres : «  Pourquoi avez-vous choisi cette personne » ? «  Parlez-nous d’elle.  » Un frère, du nom de Kelly, a choisi son père qui est mort quand Kelly n’avait que huit ans. Il avait perdu le contact avec ce côté de la famille. Il a publié une histoire sur son grand-père dans l’Arbre familial et a demandé si quelqu’un savait quoi quelque chose. Quelques jours plus tard, il avait le nom d’contact et un CD comportant des photos et des histoires. Puis il a trouvé et rencontré d’autres membres de la famille et découvert d’autres histoires et d’autres photos. Kelly était motivé pour faire des recherches. Kelly appelle l’Arbre Familial le «  Facebook des morts.[xv]  »

Pendant de nombreuses années, nous avons d’abord enseigné la technologie et les règles de la généalogie. Maintenant, commencez par des histoires et des photos. Aidez les gens à découvrir des choses sur eux. L’histoire familiale c’est une question de cœur, pas de tableaux.

Une autre suggestion est de remettre la famille dans l’œuvre de l’histoire familiale et du temple. Au fils des ans l’œuvre de l’histoire familiale et du temple est devenue une expérience en solitaire. C’est devenu une activité que l’on fait tout seul. Quand quelqu’un veut travailler à son histoire familiale, il s’assoit seul devant son ordinateur ou se rend seul à la bibliothèque. Il n’amènerait jamais de jeunes enfants à la bibliothèque. Les enfants ne trouveraient rien à faire ou on leur demanderait de partir parce qu’ils dérangent. Quand les jeunes vont au temple, comment y vont-ils ? Ils y vont avec leur classe ou leur Collège. Ils y vont rarement en famille. Même les cours d’histoire familiale de l’École du Dimanche sont réservés à un ou deux membres d’une famille.

Nous devons remettre la famille dans l’œuvre de l’histoire familiale et du temple. Nous pouvons commencer par avoir des cours avec une famille chez elle. Au lieu d’aller au temple avec sa classe ou son collège, incitez les membres à y aller en famille pour accomplir des ordonnances pour des membres de leur famille. Nos bibliothèques d’histoire familiale peuvent devenir plus accueillantes pour les familles. Vous pouvez proposer vos propres idées.

Nous avons trouvé un certain nombre de bonnes astuces en interrogeant des évêques.. Le département d’Histoire familiale a fait des recherches sur ce que font les paroisses qui ont un taux d’activité élevé dans l’histoire familiale. Voici la liste des idées mises en œuvre. Là où on faisait cinq de ces sept idées le taux de fréquentation du temple était environ le double de la moyenne des paroisses.

  1. Le guide «  Tourner les cœurs  » est au cœur du plan de paroisse. Le conseil de paroisse met en place un plan et y travaille.
  2. Des jeunes sont appelés comme consultants d’histoire familiale.
  3. Il y a au moins trois consultants d’histoire familiale dynamiques.
  4. Les jeunes emportent des noms de leur famille lors de voyages au temple. La Première Présidence[xvi] a encouragé les jeunes à toujours emporter au temple des noms de leur famille ou les noms d’autres membres de la paroisse ou du pieu.
  5. Les consultants aident les membres au moins une fois par mois.
  6. Les consultants se réunissent avec les dirigeants de la prêtrise au moins une fois par mois.
  7. Les consultants aident les nouveaux convertis au moins une fois par mois.

Là où cinq de ces sept facteurs ont été mis en œuvre, le nombre de membres qui ont transmis des noms avait doublé. Nous n’avons pas trouvé de paroisses qui aient mis en œuvre tous ces facteurs. Peut-être ont-elles été enlevées aux cieux.

Le nouveau rapport trimestriel peut vous être utile. Depuis cette année, il existe un rapport trimestriel révisé. Pour la première fois, chaque dirigeant de paroisse et de pieu recevra un rapport de l’activité de son unité dans le domaine de l’œuvre de l’histoire familiale et du temple. Je vous recommande de consulter ces renseignements et de les utiliser pour devenir un dirigeant plus efficace. Ces renseignements pour le rapport trimestriel vous sont fournis par l’Église et n’exigent aucun travail de votre part.

Surmonter les obstacles

Au fil des années, les obstacles pour accomplir cette œuvre ont empêché beaucoup de gens de faire l’œuvre de l’histoire familiale et du temple. Ces obstacles sont devenus profondément ancrés dans l’esprit des gens. La plupart de ces obstacles, sinon tous, ont été éliminés mais les impressions demeurent. Il est temps d’aider les membres à changer leur perception. En voici quelques exemples.

C’est réservé aux personnes âgées.. Certains croient qu’ils doivent attendre d’être plus âgés et retraités. Cette conférence est la meilleure preuve que ceci est un mythe. Environ quatre mille jeunes se sont inscrits pour venir à cette manifestation de l’histoire familiale.

D’autres personnes croient que tout le travail a été fait.. Il y a quelques années, un membre de ma famille a amené plusieurs petits-enfants dans son chalet. En route, il a raconté aux enfants plusieurs histoires sur leurs ancêtres. Après de nombreuses histoires sur des ancêtres l’un des plus jeunes enfants a demandé : «  C’est quoi un ancêtre » ?

Apparemment beaucoup de gens ne connaissent pas la réponse à cette question parce qu’ils pensent qu’ils ont fini de travailler à leur histoire familiale ou qu’ils ne peuvent pas trouver d’autres personnes pour qui ils peuvent autoriser les ordonnances.

Les gens peuvent trouver et autoriser les ordonnances non seulement pour leurs ancêtres en ligne directe mais aussi pour les cousins de ces ancêtres et leurs descendants. On appelle cela la recherche généalogique descendante. Une étude a estimé que si nous remontons de dix générations et accomplissons les ordonnances pour les cousins et les descendants des cousins, nous pouvons trouver environ huit millions de personnes pour des familles de seulement quatre enfants. Beaucoup de gens avaient une famille beaucoup plus grande. Si vous avez accompli toutes les ordonnances pour huit millions de noms, peut-être avez-vous fini et pouvez aider d’autres personnes. Mais si vous n’avez pas accompli d’ordonnances pour huit millions de noms, il vous reste encore des noms à trouver.

Une autre idée fausse est que les gens pensent avoir fait des recherches dans tous les documents disponibles. Au cas où vous pensiez qu’il n’y a pas de documents disponibles, sachez que nous ajoutons 1,7 millions de noms à Family Search chaque jour ! Nous avons récemment signé des accords de partenariat avec un certain nombre de sociétés dont Ancestor, Find My Past, My Heritage et The New England Genealogical Society. Nous estimons que nous ajouterons de trois à quatre fois plus de noms à rechercher. Vous pourriez essayer à nouveau de faire des recherches.

Un autre obstacle est l’idée qu’il faut beaucoup de connaissances techniques. Certains ont eu peur de la technologie ou du côté technique que l’histoire familiale a eu par le passé. Cette œuvre a été considérablement simplifiée sur le site Internet et l’ordinateur s’occupe des détails.

Le dernier obstacle que je vais mentionner est l’idée qu’il faut voyager pour avoir accès à des documents. Il n’est plus nécessaire que les gens voyagent autant. De plus en plus de documents sont disponibles en ligne. Beaucoup peut être fait par l’Internet et en travaillant avec nos consultants de chez soi.

Conclusion

l’Église s’occupe de beaucoup de voyageurs et de passeports. Parfois un voyageur arrive dans un pays sans avoir tous les papiers nécessaires pour entrer. Ce voyageur ne tarde pas à appeler à l’aide. Il appelle toujours les gens qui peuvent l’aider.

Le jour viendra où chacun de nous devra présenter ses papiers spirituels pour entrer dans le royaume de Dieu. La plupart de nos ancêtres sont décédés. Ils ont déjà débarqué et sont devant la douane. Beaucoup, peut-être la plupart, n’ont pas tous les papiers nécessaires pour entrer. Il leur manque des ordonnances. Ils sont impatients, attendent même désespérément que leurs ordonnances du temple soient accomplies pour pouvoir poursuivre leur chemin. Que ressentiraient-ils dans cette situation ? Pouvez-vous sentir leur inquiétude ? Comme les vivants coincés à la douane, ils appellent les personnes qui ont plus de chance de pouvoir les aider. Les morts font appel à ceux qui peuvent les aider, leurs descendants qui peuvent les trouver et autoriser l’accomplissement des ordonnances.

Ne peut-on pas aussi imaginer que les morts qui attendent à la douane spirituelle tendent la main vers les personnes qui peuvent influencer, instruire et motiver leurs descendants ? Ils comptent sur vous !

À quand remonte la fois où vous vous êtes dit : «  Je savais que j’aurais dû faire cela » ? Ou, je sais que je n’aurais pas dû faire cela ». Ces sentiments sont des murmures de l’esprit. Ne soyez pas surpris si vous ressentez quelque chose à propos d’un de vos ancêtres ou de ceux de quelqu’un que vous connaissez.

Pouvez-vous sentir les morts faire appel à vous ? Pouvez-vous sentir leurs espoirs et leurs désirs ? Pouvez-vous les imaginer appeler à l’aide ? Le président Eyring a dit : «  Leur espoir est entre vos mains[xvii] ».

Nous devons tous avoir nos passeports tamponnés. Vous êtes en position d’aider les 97 % à obtenir leur tampon. Vous pouvez faire avancer les choses. Vous devez faire avancer les choses. «  Leur espoir est entre vos mains[xviii] ».

 


[i] En ligne : le dictionnaire Larousse.

[ii] Le dictionnaire Larousse en ligne

[iii] Manuel 2, 2.2

[iv] Manuel de l’Église 2, 2.2

[v] 2 Néphi 32:5

[vi] Russell M. Nelson, Conférence générale d’avril 1998

[vii] Alma 5:12

[viii] Malachie 4:5-6, D&A 2

[ix] Malachie 4:6

[x] D&A 2:3

[xi] 1 Corinthiens 15:29.

[xii] D&A 2:1-4

[xiii] Doctrine et Alliances 128:18

[xiv] History of Christina Olsen Wight

[xv] Histoire racontée par David Packer

[xvi] Lettre de la Première Présidence du 8 octobre 2012, «  Noms pour les ordonnances du temple  »

[xvii] Discours de Henry B. Eyring à la Conférence générale de mai 2005

[xvii] Discours de Henry B. Eyring à la Conférence générale de mai 2005