2010
Tu le sais déjà
Juin 2010


Comment je sais

Tu le sais déjà

Je croyais que l’Église était vraie mais quand en avais-je reçu le témoignage ?

Un jour, à l’école, une camarade et moi avons commencé, je ne sais comment, à parler de religion. Elle s’est mise à prendre le contrepied de ce que je disais et à critiquer mes croyances.

Elle m’a regardée droit dans les yeux et m’a dit : « Tu crois en ton Église uniquement parce que tes parents t’ont élevée dedans. Sinon, tu n’y croirais pas. »

Je ne me souviens pas de ce que je lui ai répondu mais je n’ai pas cessé de penser à ses paroles et de me demander pourquoi elle avait dit ça. J’avais grandi dans l’Église et, en fait, je n’avais jamais remis en question ses enseignements ou sa doctrine. Depuis toute petite, je sentais que l’Église était vraie. Déjà avant mon baptême, nous lisions le Livre de Mormon en famille et je savais qu’il était vrai. Ce n’était pas simplement une croyance ; je le savais et je n’avais aucun doute. Pourtant je ne pouvais pas mettre le doigt sur le moment précis où j’avais reçu ce témoignage. Cela m’a tracassée pendant un certain temps. Je voulais vivre une expérience extraordinaire au cours de laquelle je prierais et la réponse viendrait immédiatement à moi. Cela ne s’est jamais produit.

En revanche, je pouvais indiquer précisément le moment où j’avais eu une confirmation de mon témoignage. Après ma première année de lycée, j’ai fait partie d’un voyage de jeunes pour visiter les sites historiques de l’Église. Quand nous sommes arrivés au Bosquet sacré, notre guide nous a invités à rechercher la confirmation personnelle que ce qui s’était produit là était vrai : que Dieu le Père et Jésus-Christ étaient apparus à Joseph Smith et avaient lancé le Rétablissement. Je me suis trouvé un endroit paisible dans le bosquet et j’ai lu le récit de la Première vision. Ensuite, je me suis agenouillée et j’ai prié. Je savais déjà que cet événement s’était produit et que Joseph Smith était un prophète. Mais j’ai tout de même demandé. J’ai terminé ma prière et rien ne s’est produit. Ni sentiment grandiose, ni vision, ni ange. Rien.

J’ai trouvé un rocher, je me suis assise, j’ai sorti ma bénédiction patriarcale et j’ai commencé à la lire. Elle parlait du rétablissement de l’Évangile et dans ma tête résonnaient les paroles : « Tu le sais déjà. Tu le sais déjà. »

Si je pouvais remonter le temps jusqu’au jour où mon amie a contesté mes croyances, je ne sais pas si je saurais décrire comment je sais que l’Église est vraie. Mais j’aurais bien voulu lui dire que bien que mes parents m’aient enseigné ce qu’ils savaient être vrai, il m’a fallu trouver la réponse par moi-même. Je l’ai trouvée.

Je n’avais pas besoin d’aller dans le Bosquet sacré pour savoir que l’Église est vraie. Je n’avais pas non plus besoin d’une manifestation grandiose. J’avais simplement besoin qu’on me rappelle : « Tu le sais déjà. »

Photo Tim Taggart, © IRI