Histoire de l’Église
« La plus grande leçon […] donnée aujourd’hui »


« ‘La plus grande leçon […] donnée aujourd’hui’ », Histoires du monde : République du Congo, 2020

« ‘La plus grande leçon […] donnée aujourd’hui’ », Histoires du monde : République du Congo

« La plus grande leçon […] donnée aujourd’hui »

Dans les années 1980, des Congolais vivant à l’étranger commencent à se joindre à l’Église en France, en Angleterre et en Suisse. Bien qu’il n’y ait pas d’unités de l’Église en République du Congo, des membres, dont Hyacinthe Massamba-Sita, Jean-Patrice Milembolo, Alphonse Bonoua et d’autres, retournent dans leur pays natal, où certains se sentent isolés, attendant que l’Église soit organisée officiellement dans le pays. En 1986, frère Bonoua écrit au siège de l’Église : « Mon rêve est de voir notre [Église] établie au Congo. » Au cours des quatre années suivantes, ces saints éparpillés pratiquent leur religion et la font connaître, ce qui conduit d’autres personnes à s’adresser au siège de l’Église pour en apprendre davantage.

L’attente prend fin avec l’arrivée des premiers missionnaires le 20 décembre 1990. Frère Massamba-Sita, qui a prié ce matin-là pour que l’Église soit établie, est transporté de joie en rencontrant Scott et Lou Ciel Taggart, qui président la mission de Kinshasa (Zaïre) et sont venus démarrer l’œuvre en République du Congo. Sœur Taggart dit plus tard en commentant la réaction de frère Massamba-Sita : « C’est comme s’il avait vu les cieux ouverts. » Le mois suivant, lors d’une visite à la famille Massamba-Sita chez elle à Brazzaville, le président Taggart met à part frère Massamba-Sita comme dirigeant de groupe de Brazzaville et l’autorise à rechercher d’autres membres de l’Église vivant au Congo.

Jean-Patrice Milembolo avait rencontré les missionnaires en 1985, pendant qu’il était étudiant en France. Il raconte : « J’étais intéressé par ce que [les missionnaires] enseignaient concernant nos origines et notre destinée. Au début, mon intérêt [pour l’Évangile] était purement intellectuel. […] Mais finalement mon esprit a été touché. » Pélagie, la femme de Jean-Patrice, entend parler de l’Église au cours de ses visites en France pendant que Jean-Patrice y vit. Elle dit : « Cette Église n’existe même pas au [Congo]. Pourquoi devrais-je me faire baptiser ? » Tandis qu’il termine ses études, Jean-Patrice se demande aussi comment il va pratiquer sa religion une fois rentré chez lui. Il se dit : « Qu’est-ce que je vais devenir quand je retournerai au Congo ? »

Jean-Patrice arrive au Congo en 1991, le moment idéal pour rencontrer le président Taggart, Hyacinthe Massamba-Sita et d’autres membres de l’Église qui œuvrent pour organiser une branche. En juin, Jean-Patrice est appelé président de la branche de Makelekele, la première branche officielle du pays. Quatre mois plus tard, l’Église est officiellement reconnue par la République du Congo.

Malgré des troubles civils fréquents, l’Église grandit rapidement. En 2003, le premier pieu est organisé, avec Jean-Patrice comme président. Après le vote de soutien, Jean-Patrice et Pélagie sont invités à rendre leur témoignage. Jean-Patrice demande à Pélagie de se tenir à côté de lui à la chaire, puis il passe son bras autour de ses épaules. Jean-Patrice parle de son grand amour pour Pélagie et de sa reconnaissance pour son soutien dans ses appels de l’Église, expression publique de respect qui marque beaucoup de personnes. Scott G. Waldram, président de la mission de la République démocratique du Congo, déclare : « C’est la plus grande leçon qui sera donnée aujourd’hui. »