Histoire de l’Église
Les rares et les fidèles


« Les rares et les fidèles », L’Église dans le monde – Pays de Galles, 2018

« Les rares et les fidèles », L’Église dans le monde – Pays de Galles

Les rares et les fidèles

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Membres de la branche de Varteg

William et Sara Griffiths (à l’extrême droite) avec d’autres membres de la branche de Varteg.

Au début du XXe siècle, l’immigration vers les régions à majorité de saints des derniers jours commença à diminuer. Les membres gallois assumèrent de plus en plus de rôles de dirigeants et travaillèrent à l’édification de l’Église au Pays de Galles. Dans et autour du village de Varteg, une petite branche demeura malgré des années d’émigration. Répartis sur un vaste territoire, les membres avaient rarement l’occasion de se réunir. En 1924, la famille de William Griffiths, d’Abercarn, choisit de tenir des réunions dans sa maison plutôt que de faire le pénible voyage de seize kilomètres en terrain montagneux jusqu’à Varteg. La fille d’un membre éminent du village assista à une réunion. Impressionnée par les messages qu’elle entendit, elle exprima le souhait de devenir membre de l’Église.

Son père, un membre éminent d’une autre religion, fut mécontent d’apprendre son intérêt. Il commença immédiatement à coordonner des actions pour discréditer l’Église et ses membres. Des rapports circulèrent, accusant les saints des derniers jours d’enlèvement et d’autres crimes. Le conseil du village menaça d’expulser les Griffiths de leur logement communal s’ils ne cessaient pas de tenir des réunions.

Les Griffiths demandèrent conseil aux dirigeants de mission. Ils leur dirent de respecter la loi et que la mission leur fournirait une aide supplémentaire. Les Griffiths obtempérèrent et commencèrent à faire le voyage à Varteg chaque dimanche.

Dans une lettre ouverte adressée au conseil du village, David O. McKay, alors membre du Collège des douze apôtres et président de la mission britannique, attira l’attention du public dans toute la Grande-Bretagne sur la situation des Griffiths. Peu après la publication de la lettre, William Griffiths fut invité à prendre la parole devant la section locale de la Légion féminine britannique. Dans le discours qu’il prononça devant la légion, il raconta l’histoire de sa conversion et de sa foi en l’Évangile rétabli, relata les réactions négatives de ses voisins et plaida en faveur de la liberté religieuse dans la région. Avant la fin de la réunion, la présidente de la légion proposa que le groupe soumette une pétition au conseil du village en faveur de la famille Griffiths. La motion fut adoptée à l’unanimité. Le conseil du village abrogea rapidement sa menace d’expulsion.

Aujourd’hui, l’Église au Pays de Galles, qui compte près de 10 000 membres, continue de défendre la liberté de culte pour elle-même et pour les autres. En août 2015, une réunion du conseil interconfessionnel du Pays de Galles se tint dans l’église de Cardiff. Ensemble, des représentants de plusieurs confessions se réunirent pour célébrer l’Aïd al-Fitr, une fête islamique qui marque la fin du Ramadan.