2005
Naître de nouveau par le baptême
janvier 2005


Viens écouter la voix d’un prophète

Naître de nouveau par le baptême

Le Sauveur nous a enseigné que tous les hommes et toutes les femmes doivent naître de nouveau. Notre première naissance a lieu lorsque nous naissons dans la condition mortelle. Notre seconde naissance commence lorsque nous sommes baptisés d’eau par quelqu’un qui détient la prêtrise de Dieu, et se termine lorsque nous sommes confirmés.

Il y a quelques années, Albert Peters a raconté une expérience que son compagnon et lui avaient eue avec un homme qui était né de nouveau. Un jour, ils étaient allés à la hutte de Atiati, dans le village de Sasina, à Samoa. Ils y avaient trouvé un homme non rasé, hirsute et au corps déformé, étendu sur un lit. Il voulait entendre leur message. Ils lui avaient enseigné la première leçon, lui avaient rendu témoignage et étaient partis. En s’éloignant, ils parlaient de l’état de Atiati : il avait eu la poliomyélite vingt-deux ans auparavant et, depuis, il ne pouvait plus se servir de ses bras ni de ses jambes. Comment pourrait-il donc jamais être baptisé, avec un tel handicap ?

Lorsqu’ils étaient retournés voir leur nouvel ami, le lendemain, il était rayonnant, rasé de frais ; même ses draps avaient été changés. « Aujourd’hui, avait-il dit, je commence à vivre de nouveau, parce qu’hier mes prières ont été exaucées… Cela fait plus de vingt ans que j’attends que quelqu’un vienne me dire qu’il a le véritable Évangile du Christ. »

Pendant plusieurs semaines, les deux missionnaires avaient enseigné les principes de l’Évangile à cet homme sincère et intelligent. Il leur avait demandé de jeûner avec lui afin qu’il ait la force de descendre dans l’eau pour être baptisé. Les fonts baptismaux les plus proches étaient à 13 kilomètres. Ils l’avaient donc porté jusqu’à leur voiture et l’avaient emmené à l’église. Puis frère Peters et son compagnon avaient pris Atiati et l’avaient porté jusqu’aux fonts baptismaux. Atiati avait dit : « S’il vous plaît, posez-moi par terre. C’est l’événement le plus important de ma vie. Je sais sans aucun doute que c’est la seule vraie voie qui mène au salut éternel. Je ne veux pas qu’on me porte au salut ! » Alors ils l’avaient posé sur le sol. Au prix d’un effort énorme, il avait réussi à se mettre debout. L’homme qui était resté vingt ans allongé sans bouger se tenait maintenant debout. Lentement, marche après marche, en tremblant, Atiati était descendu dans l’eau, où le missionnaire tout étonné l’avait pris par la main et l’avait baptisé.

Atiati avait dit à frère Peters qu’il avait su qu’il serait capable de marcher le matin de son baptême. Il avait dit : « Puisque la foi peut transporter une montagne entêtée, je n’avais aucun doute qu’elle réparerait aussi mes membres ». (Voir « En tremblant, pas à pas » L’Étoile, juin 1995, p. 28-31.) Je crois qu’on peut dire que Atiati est véritablement né de nouveau !

Comme Atiati, lorsque nous sommes baptisés, nous naissons spirituellement de Dieu, et nous avons le droit d’avoir le visage empreint de son image. Comme l’a dit Néphi, le baptême est la porte « et ensuite vient le pardon de vos péchés par le feu et par le Saint-Esprit » (2 Néphi 31:17). La porte du baptême ouvre la voie à d’autres alliances et à d’autres bénédictions.

Extrait d’un discours de la conférence générale d’avril 2001.