Ma sœur, mon exemple

Tiré d’une histoire vraie

Quand j’avais environ huit ans, j’habitais en Jamaïque. Il peut faire très chaud en Jamaïque. Un jour, j’étais toute heureuse que ma tante et ma cousine m’invitent à les accompagner chez une amie qui avait une piscine. Une piscine d’eau fraîche un jour de grand soleil, c’était super.

Ma mère m’a dit que je pouvais y aller mais que je ne pourrais pas me baigner parce qu’elle ne savait pas qui serait là pour nous surveiller. Je lui ai répondu que je ne me tremperais que les pieds pour me rafraîchir.

Quand je suis arrivée là-bas, ma cousine a immédiatement sauté dans la piscine. D’autres amies sont arrivées et ont aussi commencé à nager. Tout le monde ne cessait de me dire de venir dans la piscine et j’ai fini par céder. Il faisait si chaud et je me suis dit que ma mère ne le saurait pas parce que ma tante m’a dit qu’elle ne le lui dirait pas.

Je savais que ma tante avait tort de cacher des choses à ma mère, mais j’ai tout de même joué avec mes amies dans la piscine pendant un moment. Tout le temps, j’avais peur de ce qui arriverait si ma mère apprenait que je lui avais désobéi. Quand nous sommes rentrées, mes cheveux étaient un peu humides, malgré mes efforts pour ne pas les mouiller. Ma mère m’a demandé si j’avais nagé et je lui ai menti. Je lui ai dit non. Pendant longtemps, j’ai été mal à l’aise, mais je ne voulais pas avoir d’ennuis.

Quelques années plus tard, quand ma sœur, Briélan, avait sept ans, des amis et leurs parents l’ont invitée à aller à la plage. Ma mère lui a dit la même chose qu’elle m’avait dite : va t’amuser, mais ne te baigne pas. Quand ma sœur est allée à la plage, les parents de ses amis lui ont dit qu’elle pouvait aller nager, qu’ils ne le diraient pas à sa mère et qu’il n’y aurait pas de problème.

Bien que ma sœur ait pensé que ma mère ne le saurait jamais, elle a dit aux parents de ses amis qu’elle n’irait pas nager parce que sa mère lui avait demandé de ne pas le faire et qu’elle voulait lui obéir. Les adultes ont essayé de la convaincre qu’elle n’avait rien à craindre, mais elle a continué à refuser parce qu’elle savait qu’elle devait faire ce qui était bien et qu’ils essayaient de l’entraîner à faire quelque chose de mal.

Cette journée à la plage était aussi chaude pour ma sœur qu’elle l’avait été pour moi à la piscine et elle désirait nager autant que je l’avais voulu. Mais ma petite sœur est devenue mon grand exemple quand elle a choisi d’honorer nos parents en leur obéissant.

Quand ma mère ma raconté cette histoire concernant ma sœur, je lui ai avoué lui avoir menti. Elle a été reconnaissante que je finisse par lui dire la vérité. Elle était très fière de ma petite sœur, qui avait choisi de lui obéir, et moi aussi.

« L’honnêteté est un élément très important de notre personnalité… L’honnêteté s’acquiert dans la jeunesse. »

James E. Faust, deuxième conseiller dans la Première Présidence, « Nous aspirons à ces ichoses », L’Étoile, juillet 1998, p. 49.