2020
Le jour d’après…
Septembre 2020


Le jour d’après…

Ce titre évoquera peut-être, pour certains d’entre vous, ce célèbre film catastrophe américain sorti en 2004, qui raconte l’histoire de dérèglements climatiques importants aboutissant à la glaciation de notre planète. La vie de millions d’individus avait alors changé d’un jour à l’autre.

Ces dernières semaines et même ces derniers mois, nous avons tous vécu d’importants dérèglements. Notre mode de vie et notre façon de travailler ont changé. Nos habitudes ont été souvent modifiées, limitées, voire supprimées. Les interactions familiales ont dû être adaptées. Le déroulement de nos sabbats a également évolué.

Lorsque nous en discutons, la liste des conséquences négatives de cette pandémie semble interminable.

Cependant, avons-nous pris le temps de réfléchir aux leçons spirituelles, et finalement aux enseignements positifs que nous avons appris durant ces temps mouvementés ?

Bien qu’étant conscient que cette « liste positive » est différente pour chacun d’entre nous, j’aimerais vous transmettre quelques éléments de la mienne.

Premièrement, chaque fois que les vrais disciples du Seigneur ont traversé une crise et qu’ils sont restés humbles et fidèles, ils en sont ressortis plus forts et plus prospères, mais, ce qui est bien plus important, plus proches de Dieu.

Aucune terre promise n’a jamais été atteinte sans une période de doutes, de difficultés et de mise à l’épreuve.

Les Israélites ont erré pendant quarante ans dans le désert.

Avant de commencer à construire leur bateau, Léhi et sa famille ont eux aussi voyagé dans le désert, leur voyage a duré huit ans.

Les Jarédites ont attendu patiemment pendant 344 jours, enfermés dans leurs barques.

De nombreux peuples néphites ont également subi durant plusieurs années les persécutions, l’esclavage et bien d’autres fardeaux avant d’être délivrés.

Il en est de même pour nos pionniers, lors des débuts du Rétablissement.

Je crois sincèrement que l’ensemble de ces personnes ont vécu de plus grands bouleversements que nous durant cette crise. Inspirons-nous de leur histoire pour persévérer avec foi dans l’avenir.

Notre terre promise nous attend aussi.

Deuxièmement, prenons conscience du fait que Dieu recourt à des prophètes modernes pour nous permettre d’être préparés aux divers événements qui arrivent et arriveront. Nous appartenons à l’Église de Jésus-Christ.

Bien que la doctrine et les alliances ne changent pas, l’Église est vivante et progresse.

Il y a trois ans, nous n’aurions pas traversé cette crise de la même manière qu’aujourd’hui.

En effet, nos foyers n’étaient pas aussi « spirituellement autonomes » qu’aujourd’hui.

Parmi les différentes institutions religieuses que je connais, il n’y en a aucune qui ait fourni à chacun de ses foyers l’ensemble des outils nécessaires à un fonctionnement autarcique sans rassemblement hebdomadaire dans un lieu de culte.

En effet, l’enseignement est à notre portée ; les jeunes ont le séminaire quotidien à la maison ; après accord de celui qui détient les clés (évêque ou président de branche), les détenteurs de la prêtrise ont le pouvoir et l’autorité d’administrer la Sainte-Cène.

Certains foyers n’ont pas de détenteur de la prêtrise, mais ont, en revanche, des frères de service pastoral. Avant cette crise, notre Père céleste aimant nous a donné tous les outils nécessaires pour être spirituellement autonomes, nourris, sains et saints.

Troisièmement, pour moi, l’un des plus beaux versets du Livre de Mormon, se trouve dans Moroni 6.

Au verset 5, nous lisons que les membres « se réunissaient souvent pour se parler l’un à l’autre du bien-être de leur âme ».

En lisant ces paroles, je me suis toujours imaginé des groupes de saints assis ensemble en train de discuter joyeusement de leurs bénédictions, de leurs expériences, de leur reconnaissance pour tous les bienfaits de Dieu.

Profitons de ces moments particuliers pour parler du bien-être de notre âme à notre famille, à nos voisins, à nos membres seuls.

Bientôt, nous le ferons tous ensemble, le cœur rempli de reconnaissance envers celui qui a également connu ses propres crises, notamment en laissant mourir son fils en sacrifice pour nous.

Finalement, j’aimerais vous témoigner que je sais que notre Père céleste nous aime et que nous sommes au centre de son plan.

Il nous connaît et ne nous a pas oubliés.

Le jour d’après ?

Il est tout simplement aussi radieux que notre foi.