Doctrine et Alliances 30-34

Ayant été l’un des trois témoins, David Whitmer avait vu un ange et avait contemplé et touché les plaques du Livre de Mormon. Il avait aussi reçu d’autres révélation par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète (D&A 14 ; 17 ; 18). Pourtant, lorsque Hiram Page, son beau-frère, prétendit recevoir des révélations pour l’Église, David fut induit en erreur. Le Seigneur le réprimanda pour avoir craint l’homme plutôt que d’avoir placé sa confiance en Dieu (D&A 3:1).

Ezra Taft Benson (1899-1994) explique comment l’orgueil peut nous amener à craindre l’homme :

« Les orgueilleux craignent plus le jugement des hommes que le jugement de Dieu (D&A 3:6-7 ; 30:1-2 ; 60:2). Ils se préoccupent plus de ce que les hommes penseront d’eux que de ce que Dieu pensera d’eux.

Le roi Noé était sur le point de libérer le prophète Abinadi mais, poussé dans son orgueil par ses méchants prêtres, il envoya Abinadi au bûcher (Mosiah 17:11-12). Hérode fut attristé par la demande de sa femme de faire décapiter Jean-Baptiste. Mais son désir orgueilleux de faire bonne figure devant ses convives le força à tuer Jean (Matthieu 14:9 ; Marc 6:26).

La crainte de ce que pensent les hommes se manifeste dans les efforts pour gagner leur approbation. Les orgueilleux aiment ‘la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu’ (Jean 12:42-43). C’est dans les motivations de nos actes que le péché de l’orgueil se manifeste. Jésus dit qu’il faisait toujours ce qui était agréable à Dieu (Jean 8:29). Ne ferions-nous pas bien de chercher à plaire à Dieu plutôt que d’essayer de nous élever au-dessus de notre frère ou de causer sa perte ? (Enseignements des présidents de l’Église : Ezra Taft Benson, 2014, p. 254).

Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, a expliqué pourquoi les saints ne devraient pas se laisser influencer par les choses du monde : « Nous ne servons pas correctement notre Sauveur si nous craignons l’homme plus que Dieu. Il a réprimandé des dirigeants de son Église rétablie qui cherchaient les louanges du monde et qui pensaient plus aux choses de la terre qu’à celles du Seigneur (D&A 30:2 ; 58:39). Ces réprimandes nous rappellent que nous sommes appelés à établir les principes du Seigneur, pas à suivre ceux du monde. John A. Widtsoe a déclaré : ‘Nous ne pouvons pas marcher, ni parler, ni agir comme les autres hommes, parce qu’une destinée, une obligation et une responsabilité différentes sont placées sur nous et que nous devons nous [y] adapter’ [Conference Report, avril 1940, p. 36]. Cette réalité s’applique à toutes les modes » (« Un service désintéressé », Le Liahona, mai 2009, p. 94-95).

En juin 1829, le Seigneur déclara à Peter Whitmer, fils, que prêcher le repentir serait « ce qui aurait le plus de valeur » pour lui (D&A 16:4, 6). En septembre 1830, Peter fut choisi pour faire une mission avec Oliver Cowdery afin d’établir l’Église parmi les Lamanites. L’importance de l’œuvre missionnaire a toujours été soulignée tout au long de l’histoire de l’Église.

Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, a expliqué pourquoi les saints devront toujours s’efforcer de proclamer l’Évangile aux autres : « L’œuvre missionnaire n’est pas la seule chose dont nous avons besoin dans cette grande et merveilleuse Église. Mais presque tout ce que nous avons besoin de faire d’autre dépend de personnes qui entendent l’Évangile de Jésus-Christ pour la première fois et entrent dans l’Église. C’est sûrement pour cela que la mission ultime que Jésus a confiée aux Douze était aussi fondamentale : ‘Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit’ [Matthieu 28:19]. Et ce n’est qu’après cela que le reste des bénédictions de l’Évangile peut se déverser complètement : la solidarité familiale, les programmes pour les jeunes, les promesses de la prêtrise et les ordonnances qui conduisent tout droit au temple. Mais, comme Néphi en a témoigné, rien de cela ne peut arriver si personne n’‘entre par la porte’ [2 Néphi 33:9]. Avec tout ce qu’il y a à faire le long du chemin de la vie éternelle, nous avons besoin de plus de missionnaires pour ouvrir cette porte et aider les autres à la franchir » (« Nous voici tous enrôlés », Le Liahona, novembre 2011, p. 46-47).

Pour en savoir davantage concernant l’utilisation du terme Lamanites dans les Doctrine et Alliances, voir le commentaire au sujet de Doctrine et Alliances 28:8-10, 14-16 dans ce manuel.

John Whitmer était l’un des huit témoins des plaques du Livre de Mormon et avait aussi servi quelque temps de secrétaire à Joseph Smith pendant la traduction inspirée de la Bible. Dans une révélation reçue par l’intermédiaire du prophète en juin 1829, le Seigneur lui dit : « Ce qui aura le plus de valeur pour toi sera de prêcher le repentir à ce peuple, afin de m’amener des âmes » (D&A 15:6). Après la conférence de l’Église en septembre 1830, le Seigneur commanda à John d’aller de l’avant et de participer à son œuvre, en commençant par la région où Philip Burroughs vivait, à Seneca Falls (New York), non loin de chez les Whitmer (D&A 30:9-10). Quelques semaines seulement avant que cette révélation ne soit donnée, Parley P. Pratt avait prêché à un groupe qui s’était réuni chez Philip Burroughs, et quelques-uns avaient été convertis. Bien que Philip Burroughs soit appelé « frère » au verset 10, on ne trouve aucune mention de son appartenance à l’Église nulle part. Sa femme, par contre, se fit baptiser.

L. Tom Perry (1922-2015), du Collège des douze apôtres, a rappelé aux membres de l’Église pourquoi ils devraient élever la voix pour proclamer l’Évangile : « Nous devrions, ‘avec une grande ferveur’ (D&A 123:14) apporter la lumière de l’Évangile aux gens qui recherchent les réponses offertes par le plan du salut. Beaucoup se font du souci pour leur famille. Certains recherchent la sécurité dans un monde aux valeurs changeantes. Nous avons l’occasion de leur donner espoir et courage et de les inviter à venir avec nous et à se joindre aux personnes qui embrassent l’Évangile de Jésus-Christ. L’Évangile du Seigneur est sur terre et sera une bénédiction pour eux ici et dans les éternités à venir » (« Amenez-moi des âmes », Le Liahona, mai 2009, p. 110).

Étant jeune père de famille, Thomas B. Marsh a certainement dû se faire du souci pour sa femme et ses enfants tandis qu’ils quittaient le Massachusetts pour l’État de New York. Dans la révélation rapportée dans Doctrine et Alliances 31, il lui fut promis que par sa foi et son service au Seigneur, sa famille se convertirait un jour et serait à ses côtés dans l’Église. À cette époque, Thomas et sa femme, Elizabeth, avaient trois fils âgés de neuf, sept et trois ans. Elizabeth fut convertie en 1831 (The Joseph Smith Papers, Documents, Volume 1: July 1828–June 1831, ed. Michael Hubbard MacKay and others, 2013, p. 194, note 412). La promesse du Seigneur de bénir sa famille a dû fortifier Thomas lorsqu’il a été appelé à contribuer à l’œuvre de Dieu.

Des promesses similaires sont faites aujourd’hui aux personnes qui s’efforcent de se consacrer au service du Seigneur. Robert D. Hales (1932-2017), du Collège des douze apôtres, a raconté l’expérience suivante :

« Un couple [de missionnaires à plein temps] était inquiet de laisser sa plus jeune fille qui n’était plus pratiquante dans l’Église. Son père fidèle a écrit : ‘Nous avons prié continuellement et jeûné régulièrement pour elle. Puis, au cours d’une conférence générale, l’Esprit m’a chuchoté : « Si tu sers, tu n’auras plus à te soucier de ta fille. » Alors, nous sommes allés voir notre évêque. La semaine après que nous avons reçu notre appel, notre fille et son ami nous ont annoncé leurs fiançailles. Avant notre départ pour l’Afrique, nous avions un mariage dans notre foyer. [Nous avons alors réuni notre famille et] tenu un conseil de famille. […] J’ai rendu témoignage du Seigneur et de Joseph Smith […] et j’ai dit aux miens que j’allais donner à chacun d’eux une bénédiction paternelle. J’ai commencé par mon fils aîné et sa femme, et j’ai terminé par le dernier […] [sans oublier notre nouveau gendre].’ […]

Lorsque le père fidèle de cette histoire a béni les membres de sa famille, son gendre a senti l’influence du Saint-Esprit. Le père a écrit : ‘Avant la fin de notre première année en mission, le cœur de notre gendre a commencé à s’adoucir envers l’Église. Peu de temps avant la fin de notre mission, ma fille et lui sont venus tous deux nous rendre visite. Dans sa valise, se trouvaient les premiers vêtements du dimanche qu’il ait jamais possédés. Ils sont venus à l’église avec nous et, après notre retour à la maison, il s’est fait baptiser. Un an plus tard, ils ont été scellés au temple » (« Couples missionnaires : Les bénédictions du sacrifice et du service », Le Liahona, mai 2005, p. 40).

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La moisson d’or

Parmi les bénédictions qui lui furent promises, Thomas B. Marsh reçut l’assurance que ses péchés lui seraient pardonnés grâce à ses efforts diligents pour proclamer l’Évangile aux autres (D&A 31:5). M. Russell Ballard, du Collège des douze apôtres, a expliqué la relation entre le fait de parler de l’Évangile et celui de conserver la rémission de nos péchés :

« Une conséquence naturelle de la conversion est la rémission de nos péchés continue en vivant l’Évangile, ce qui implique de faire connaître l’Évangile aux autres. Le président Spencer W. Kimball a déclaré : ‘Le Seigneur nous a dit que nos péchés nous seront plus facilement pardonnés si nous amenons des âmes au Christ et continuons fermement à rendre témoignage au monde, et il est certain que chacun d’entre nous est à la recherche d’aide supplémentaire pour voir ses péchés pardonnés’ (Ensign, janvier 1977, p. 5).

Nous lisons dans les Doctrine et Alliances : ‘Car je vous pardonnerai vos péchés avec ce commandement : que vous restiez constants dans vos vues, dans la gravité et l’esprit de prière, à rendre témoignage au monde entier de ces choses qui vous sont communiquées’ (D&A 84:61 ; italiques ajoutés). Et toujours dans Doctrine et Alliances : ‘Vous êtes bénis, car le témoignage que vous avez rendu est inscrit dans le ciel pour que les anges le contemplent ; ils se réjouissent à votre sujet, et vos péchés vous sont pardonnés’ (D&A 62:3 ; italiques ajoutés). […]

Cette doctrine me paraît très évidente ; la rémission des péchés est un processus continu. Alors que nous nous efforçons tous de nous purifier et même de nous sanctifier, je ne vois pas de meilleur moyen d’y arriver que d’aider les autres enfants de notre Père céleste à découvrir la vérité » (« Choisissez une date », L’Étoile, 1985, rapport de la conférence générale d’octobre 1984, p. 13).

Bien que Thomas B. Marsh fût félicité pour sa foi (D&A 31:1) et reçût la promesse de grandes bénédictions, le Seigneur lui fit aussi des mises en garde et des recommandations importantes. En 1835, Thomas fut appelé à servir au sein du Collège des douze apôtres dans cette dispensation. Il devint plus tard président de ce même collège. Pourtant, quelques années après, en mars 1839, il fut excommunié pour apostasie. Les instructions données par le Seigneur dans Doctrine et Alliances 31 lui auraient accordé une protection spirituelle s’il y avait prêté attention. Thomas B. Marsh se fit rebaptiser le 16 juillet 1857 à Florence (Nebraska) et partit pour l’Utah la même année. Il demanda pardon aux dirigeants de l’Église, et le président Brigham Young lui donna l’occasion de s’exprimer devant les saints. Il raconta ce qui suit au sujet de son apostasie :

« Je me suis souvent demandé comment j’avais commencé à apostasier et j’en suis arrivé à la conclusion que j’avais dû perdre l’Esprit du Seigneur.

La question suivante est : quand et comment ai-je perdu l’Esprit ? Je suis devenu jaloux du prophète, j’ai commencé à avoir une vision déformée de la réalité et à perdre de vue ce qui était bien. J’ai passé mon temps à rechercher le mal puis, lorsque le diable a commencé à avoir de l’emprise sur moi, ce fut aisé pour l’esprit charnel de prendre le dessus par la colère, la jalousie et la fureur. Je pouvais le sentir en moi. J’étais rempli de colère et de rage et, comme le disent les Écritures, l’Esprit du Seigneur m’ayant quitté, ‘j’étais aveuglé’ » (« Remarks by Thomas B. Marsh », Deseret News, 16 septembre 1857, p. 220 ; orthographe normalisée).

Thomas B. Marsh a vécu le reste de sa vie en Utah. Il est mort en janvier 1866 à Ogden, où il a été enterré.

Thomas B. Marsh avait acquis des compétences dans l’utilisation des plantes médicinales et était capable d’aider les gens avec cette connaissance. Toutefois, son plus grand appel fut la guérison des âmes (voir Thomas B. Marsh, « History of Thos. Baldwin Marsh », p. 18.)

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Allez dans le désert

Parley P. Pratt et Ziba Peterson furent désignés pour accompagner Oliver Cowdery et Peter Whitmer, fils, dans leur mission chez les Lamanites (D&A 28:8-9 ; 30:5-8). Le Seigneur promit à ces missionnaires que s’ils prêchaient l’Évangile en toute humilité, il irait lui-même avec eux et serait au milieu d’eux (D&A 32:3). Henry B. Eyring, de la Première Présidence, a enseigné ce qui suit sur les façons dont le Seigneur est avec nous lorsque nous servons dans nos appels :

« Dieu magnifie les personnes qu’il appelle, même dans un appel qui peut vous paraître petit ou effacé. Vous aurez le don de voir votre service magnifié. Soyez reconnaissant de ce don tant que vous l’avez. […]

Non seulement le Seigneur magnifiera le pouvoir de vos efforts, mais il sera à vos côtés également. Ce qu’il a dit à quatre missionnaires, appelés, par l’intermédiaire de Joseph Smith, à une tâche difficile, donne du courage à toutes les personnes qu’il appelle dans son royaume : ‘Et j’irai moi-même avec eux et je serai au milieu d’eux ; je suis leur Avocat auprès du Père, et rien ne prévaudra contre eux’ [D&A 32:3]. […]

Vous pouvez avoir l’assurance suprême que votre pouvoir sera grandement multiplié par le Seigneur. Tout ce qu’il demande, c’est que vous consacriez tous vos efforts et tout votre cœur. Faites-le de bon gré et avec la prière de la foi. Le Père et son Fils bien-aimé enverront le Saint-Esprit pour qu’il soit votre compagnon et qu’il vous guide. Vos efforts seront magnifiés dans la vie des personnes que vous servez. Et, en repensant à ce qui peut sembler maintenant des périodes difficiles de service, le sacrifice sera devenu une bénédiction, et vous saurez que vous avez vu le bras de Dieu édifier les personnes que vous avez servies en son nom, et vous édifier, vous aussi » (« Élevez-vous jusqu’à votre appel », Le Liahona, novembre 2002, p. 77-78).

L’image de la vigne corrompue dans Doctrine et Alliances 33:4 fait référence à la situation d’apostasie où le monde est corrompu à cause des intrigues de prêtres. Dallin H. Oaks a expliqué ce que sont les intrigues de prêtres :

« Les Écritures possèdent un terme pour le service dans l’Évangile rendu ‘par amour de la richesse et des honneurs’ (Alma 1:16). Néphi a dit : ‘Les intrigues de prêtres, c’est que les hommes prêchent et se posent en lumière pour le monde, afin d’obtenir du gain et les louanges du monde ; mais ils ne cherchent pas le bien-être de Sion’ (2 Néphi 26:29). En ces derniers jours, nous avons le commandement de chercher ‘à promouvoir et à établir la cause de Sion’ (D&A 6:6). Malheureusement, tous ceux qui utilisent ce motif pour agir n’ont pas vraiment l’intention d’édifier Sion ou de fortifier la foi du peuple de Dieu. D’autres motivations peuvent être à l’œuvre.

Le service qui est ostensiblement généreux mais qui, en réalité, est accompli pour les richesses ou les honneurs entre certainement sous la condamnation faite par le Sauveur de ceux qui ‘au dehors, [paraissent] justes aux hommes, mais, au dedans [sont] pleins d’hypocrisie et d’iniquité’ (Matthieu 23:28). Ce genre de service ne mérite aucune récompense de l’Évangile » (« Pourquoi servons-nous ? », L’Étoile, 1985, rapport de la conférence générale d’octobre 1984, p. 10).

Marlin K. Jensen, des soixante-dix, a parlé de la différence entre les intrigues de prêtres et le fait de servir l’œil fixé uniquement sur la gloire de Dieu :

« Ceux qui recherchent l’honneur et le gain quand ils font l’œuvre du Seigneur se rendent coupables de ce que les Écritures appellent des intrigues de prêtres. […]

Les saints des derniers jours dont les yeux sont fixés uniquement sur la gloire de Dieu perçoivent la vie sous un autre angle, tout à fait différent de celui des personnes dont l’attention est orientée ailleurs. Peu importe, par exemple, à ces membres d’être remerciés ou félicités pour leurs bonnes actions. Ils s’intéressent davantage au fait de prendre soin des brebis du Seigneur que de les compter. En fait, ils trouvent souvent leur plus grand bonheur à travailler de manière anonyme et, aux bénéficiaires de leur bonté, ils ne laissent personne d’autre à remercier ou à louer que le Seigneur » (« Avec le seul souci de la gloire de Dieu », L’Étoile, janvier 1990, p. 25).

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Néphi écrit sur les plaques d’or

À trois reprises, dans trois versets différents, (D&A 33:8-10), Ezra Thayre et Northrop Sweet reçoivent le commandement d’ouvrir la bouche et de déclarer le repentir. Le Seigneur a besoin de serviteurs audacieux et disposés à proclamer l’Évangile.Henry B. Eyring a raconté l’expérience suivante qui illustre pourquoi il est si important d’ouvrir la bouche et de parler de l’Évangile à toutes les personnes que nous connaissons :

« Un jour dans la vie à venir, tous ceux que vous rencontrerez sauront ce que vous savez maintenant. Ils sauront que le seul moyen de vivre à jamais avec leur famille dans la présence de notre Père céleste et de son Fils, Jésus-Christ, est de choisir d’entrer par la porte du baptême des mains de ceux qui détiennent l’autorité de Dieu. Ils sauront que le seul moyen pour les familles de vivre ensemble pour l’éternité est d’accepter et de respecter les alliances sacrées contractées dans les temples de Dieu sur cette terre. Et ils sauront que vous le saviez. Et ils se souviendront si vous leur avez proposé ce que quelqu’un vous a un jour proposé.

Il est facile de dire : ‘Le moment n’est pas bien choisi.’ Mais il est dangereux de remettre au lendemain. Il y a des années j’ai travaillé pour un homme en Californie. Il m’a embauché, il était bon envers moi et il semblait m’estimer beaucoup. Je suis peut-être le seul membre de l’Église qu’il ait bien connu. Je ne me souviens plus de toutes les raisons que j’ai invoquées pour trouver un moment plus propice pour lui parler de l’Évangile. Je me souviens seulement de ma peine lorsque j’ai appris qu’après son départ en retraite et mon départ au loin, lui et sa femme ont été tués dans un accident de la route, tard un soir, en rentrant chez eux, à Carmel, en Californie. Il aimait sa femme. Il aimait ses enfants. Il aimait ses parents. Il aimait ses petits-enfants, et il aimera leurs enfants et désirera vivre avec eux pour toujours.

Je ne sais pas comment cela va se passer dans le monde à venir. Mais je suppose que je vais le rencontrer, qu’il va me regarder dans les yeux, et que j’y lirai cette question : ‘Hal, vous saviez. Pourquoi ne m’avez-vous rien dit ?’ » (« Une voix d’avertissement », L’Étoile, janvier 1999, p. 38).

Orson Pratt était âgé de dix-neuf ans et n’était membre de l’Église que depuis quelques semaines lorsque le Seigneur lui donna, par l’intermédiaire de Joseph Smith, le prophète, la révélation rapportée dans Doctrine et Alliances 34. Dans celle-ci, le Seigneur promet à Orson qu’il pourra témoigner avec l’esprit de prophétie (D&A 34:10).

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Orson Pratt

De nombreuses années plus tard, alors apôtre du Seigneur, Orson Pratt (1811-1881) a dit au sujet de cette promesse : « ‘Élève la voix, […] prophétise, et ce sera donné par la puissance du Saint-Esprit’. C’était un point de la révélation qui me semblait complètement inaccessible ; pourtant, le commandement qu’il fallait que je le fasse était clair. J’ai souvent réfléchi à cette révélation et me suis souvent demandé dans mon cœur : ‘Ai-je accompli ce commandement comme je l’aurais dû ? Ai-je recherché aussi sincèrement que je l’aurais dû le don de prophétie afin de satisfaire à ce qui était requis de moi par les cieux ? Je me suis parfois condamné moi-même en raison de ma paresse et du peu de progrès que je réalisais par rapport à cet immense don céleste et divin. Je n’avais certainement pas de disposition pour prophétiser aux gens, à moins que cela ne me fût donné par l’inspiration et le pouvoir du Saint-Esprit » (« Discourse by Orson Pratt », Deseret News, 3 mars 1875, p. 69).

Henry B. Eyring témoigne que le Seigneur accordera son soutien divin par l’intermédiaire du Saint-Esprit à tous ses enfants qui s’efforcent de remplir leurs appels et leurs responsabilités :

« Le Seigneur vous guidera par la révélation tout comme il vous a appelé. Vous devez demander avec foi la révélation pour savoir ce que vous devez faire. Votre appel est accompagné de la promesse que vous recevrez des réponses. Mais vous ne serez guidé que lorsque le Seigneur sera sûr que vous obéirez. Pour connaître sa volonté, vous devez être engagé à l’accomplir. Les paroles ‘Que ta volonté soit faite’, gravées dans notre cœur, ouvrent la porte à la révélation.

Les réponses viennent par le Saint-Esprit. Vous aurez souvent besoin qu’il vous guide. Pour qu’il soit votre compagnon vous devez être digne, purifié par l’expiation de Jésus-Christ. Par conséquent, votre obéissance aux commandements, votre désir de faire sa volonté et vos demandes soutenues par la foi, détermineront la clarté avec laquelle le Maître pourra vous guider en réponse à vos prières.

Les réponses vous viendront souvent pendant votre étude des Écritures. Elles contiennent le récit de ce que le Seigneur a fait durant son ministère dans la condition mortelle, et les directives qu’il a données à ses serviteurs. On y trouve les points de doctrine qui s’appliquent à chaque moment et à chaque situation. En méditant sur les Écritures, vous serez conduit à poser les bonnes questions par la prière. Et tout aussi sûrement que les cieux se sont ouverts à Joseph Smith, lorsqu’il eut médité sur les Écritures avec foi, Dieu répondra à vos prières et il vous guidera par la main. […]

Vous pouvez avoir l’assurance suprême que votre pouvoir sera grandement multiplié par le Seigneur. Tout ce qu’il demande, c’est que vous consacriez tous vos efforts et tout votre cœur. Faites-le de bon gré et avec la prière de la foi. Le Père et son Fils bien-aimé enverront le Saint-Esprit pour qu’il soit votre compagnon et qu’il vous guide. Vos efforts seront magnifiés dans la vie des personnes que vous servez. Et, en repensant à ce qui peut sembler maintenant des périodes difficiles de service, vous constaterez que le sacrifice sera devenu une bénédiction, et vous saurez que vous avez vu le bras de Dieu édifier les personnes que vous avez servies en son nom, et vous édifier, vous aussi » (« Élevez-vous jusqu’à votre appel », Le Liahona, novembre 2002, p. 76, 78).

Le Seigneur a promis en de nombreuses occasions qu’il demeurerait avec les personnes qui lui sont fidèles et qui prêtent attention à son invitation de contribuer à son œuvre (D&A 30:11 ; 31:13 ; 32:3 ; 33:9 ; 34:11). David A. Bednar, du Collège des douze apôtres, a expliqué en quoi cette promesse peut être réconfortante :

« Quand nous contractons et respectons des alliances sacrées, cela nous place sous le joug du Seigneur Jésus-Christ et nous lie à lui. En définitive, le Sauveur nous appelle à nous appuyer sur lui et à tirer avec lui, même si nos efforts les plus grands n’égalent pas les siens et ne peuvent pas leur être comparés. Quand nous plaçons notre confiance en lui et tirons notre charge avec lui pendant le voyage de la condition mortelle, son joug est réellement doux et son fardeau léger.

Nous ne sommes pas seuls et nous n’avons jamais besoin de l’être. Nous pouvons avancer résolument dans notre vie quotidienne avec l’aide des cieux. Grâce à l’expiation du Sauveur, nous pouvons être ‘par [son] esprit fortifié[s]’ et nous pouvons ‘puiser en [lui] [notre] force’ (« Seigneur, je te suivrai », Cantiques, n° 141). Comme le Seigneur l’a déclaré : ‘C’est pourquoi, poursuivez votre voyage, et que votre cœur se réjouisse, car voici, je suis avec vous jusqu’à la fin’ (D&A 100:12) » (« Supporter leurs fardeaux avec facilité », Le Liahona, mai 2014, p. 88).