Instruire les enfants par l’exemple et le precepte

Lisez le texte suivant de Gordon B. Hinckley, quinzième président de l’Eglise :

« Peu après notre mariage, nous avons construit notre première maison. Comme nous avions très peu d’argent, j’ai presque tout fait tout seul… J’ai fait tout le jardin. Le premier des nombreux arbres que j’ai plantés était un caroubier… Ce n’était qu’un arbre minuscule, de moins de deux centimètres de diamètre. Il était si souple que je pouvais le plier facilement dans tous les sens. Je n’y ai plus guère fait attention. Les années ont passé.

« Un jour d’hiver, quand l’arbre avait perdu ses feuilles, j’ai regardé par la fenêtre et je l’ai vu. J’ai remarqué qu’il penchait vers l’ouest, et qu’il était tout tordu et déséquilibré. C’était incroyable. Je suis sorti et je me suis arc-bouté contre le tronc pour le redresser. Mais le tronc avait alors une trentaine de centimètres de diamètre. Ma force n’était presque rien contre lui…

« Quand je l’ai planté, il aurait suffi d’une ficelle pour le maintenir droit malgré le vent. J’aurais pu et dû lui fournir cette ficelle. Cela ne m’aurait pas demandé beaucoup d’efforts. Mais je ne l’ai pas fait et il s’est plié sous l’action des forces qui se sont exercées contre lui » (L’Etoile, janvier 1994, p. 67).

• De quelle manière l’expérience du président Hinckley peut-elle s’appliquer à la responsabilité qu’ont les parents d’instruire leurs enfants ? (Pendant que les élèves discutent de ce point, lisez Proverbes 22:6 avec eux.)

A propos de son expérience avec l’arbre, le président Hinckley a dit : « J’ai vu bien des fois la même chose chez des enfants dont j’ai observé la vie. Les parents qui les ont mis au monde semblent avoir presque renoncé à assumer leurs responsabilités. Les résultats sont tragiques. Quelques simples points d’ancrage leur auraient donné la force de résister aux forces qui ont façonné leur vie » (Teachings of Gordon B. Hinckley, p. 420).

Expliquez que le Seigneur a donné aux parents le devoir sacré d’instruire leurs enfants. Cette responsabilité ne doit pas être prise à la légère ni laissée aux soins des autres. M. Russell Ballard, du Collège des douze apôtres, a souligné :

« Nous ne pouvons et nous ne devons pas laisser l’école, la collectivité, la télévision ou même les organisations de l’Eglise décider des valeurs de nos enfants. Le Seigneur a confié ce devoir aux mères et aux pères. Nous ne pouvons échapper à ce devoir et il ne peut être délégué. D’autres pourront apporter leur aide, mais les parents restent responsables. Nous devons donc préserver le caractère sacré de notre foyer parce que c’est là que les enfants acquièrent leurs valeurs, leurs attitudes et leurs habitudes pour la vie de tous les jours » (Ensign, mai 1991, pp. 79-80).

• Pourquoi est-il essentiel que les parents instruisent leurs enfants au lieu de laisser cette responsabilité à d’autres ? Quels sont les risques lorsque les parents ne s’acquittent pas de cette responsabilité ?

• De quelle manière les membres de la famille élargie, entre autres les grands-parents, les oncles et les tantes, peuvent-ils aider les parents dans leurs efforts pour instruire leurs enfants ?

Demandez aux élèves de lire Doctrine et Alliances 42:14. Expliquez que ce verset contient une clé importante pour les parents qui instruisent leurs enfants. Lisez ensuite ce verset avec les élèves.

• Quelle clé trouve-t-on dans ce verset ? (Nous devons enseigner selon l’Esprit.) Que veut dire enseigner selon l’Esprit ?

Lisez 2 Néphi 32:5 et 33:1 avec les élèves. Montrez que l’Esprit, ou le Saint-Esprit, peut nous aider à savoir ce que nous devons faire et dire. Quand les parents enseignent selon les murmures du Saint-Esprit, le Saint-Esprit porte le message au cœur de leurs enfants.

Lisez les conseils suivants du président Hinckley :

« Parents, aimez vos enfants. Chérissez-les. Ils sont extrêmement précieux. Ils sont extrêmement importants. Ils sont l’avenir. Votre propre sagesse ne vous suffira pas pour les élever. Vous avez besoin de l’aide du Seigneur. Priez pour recevoir cette aide et suivez l’inspiration que vous recevez » (L’Etoile, janvier 1996, p. 102).

• Pourquoi les parents ont-ils besoin d’être inspirés lorsqu’ils s’efforcent d’instruire leurs enfants ? Que peuvent faire les parents pour demander l’influence du Saint-Esprit quand ils instruisent leurs enfants ?

Lisez l’histoire suivante racontée par F. Enzio Busche, des soixante-dix :

« Un jour où les circonstances m’obligeaient à rentrer chez moi à une heure inhabituelle, j’entendis dans une autre pièce notre fils de onze ans qui revenait de l’école, adresser des insultes à sa jeune sœur. Ces mots me choquèrent ; c’étaient des mots que je n’aurais jamais cru que notre fils utiliserait. Ma première réaction fut de me lever avec colère et de le réprimander. Heureusement, je devais traverser la salle et ouvrir une porte avant de pouvoir l’atteindre, et je me rappelle pendant ces quelques secondes avoir prié avec ferveur mon Père céleste de m’aider à faire face à cette situation. La paix m’a envahi. Je n’étais plus en colère.

« Notre fils, surpris de me voir à la maison, eut grand-peur quand j’approchai de lui. Je me surpris à dire : « Bienvenue chez nous, fiston ! » Et je lui tendis la main pour l’accueillir. Puis je l’invitai cérémonieusement à s’asseoir près de moi dans le salon pour que nous parlions. Je me suis entendu lui dire que je l’aimais. Je lui ai parlé de la bataille intérieure que nous devons tous livrer chaque jour.

« Tandis que je lui exprimais ma confiance, il fondit en larmes en confessant qu’il n’était pas digne et en s’accusant à l’excès. Mon rôle était alors de remettre la faute à sa juste place et de le consoler. Un esprit merveilleux nous envahit, et nous finîmes par pleurer ensemble, serrés l’un contre l’autre avec amour et enfin avec joie. Ce qui aurait pu être un affrontement désastreux entre père et fils devint, avec l’aide du pouvoir d’en haut, l’une des plus belles expériences de nos relations ; ni l’un ni l’autre ne l’a oubliée » (Ensign, mai 1982, p. 70).

• Qu’aurait-il pu arriver si ce père avait suivi sa première impulsion d’agir sous le coup de la colère ?

Demandez aux élèves de raconter des expériences où le Saint-Esprit les a poussés à enseigner ou à aider un enfant d’une certaine manière qu’ils n’avaient peut-être pas prévue à l’origine.

• Que peuvent faire les parents pour se préparer à recevoir la direction du Saint-Esprit ? (Pendant qu’ils discutent de ce point, demandez aux élèves de lire une partie ou la totalité des Ecritures suivantes : Alma 17:2-3 ; D&A 11:21; 20:77 ; 121:45-46 ; 136:33.)

Expliquez que les parents instruisent en général leurs enfants de deux manières : par l’exemple et par le précepte.

• De quelle manière l’exemple des parents confirme-t-il leurs préceptes à leurs enfants.

Demandez aux élèves de lire les conseils suivants donnés par James E. Faust, alors membre du Collège des douze apôtres, (page 49 du guide d’étude de l’élève du cours Relations conjugales et familiales) :

« Quand les parents essayent d’enseigner à leurs enfants à éviter le danger, ce n’est pas une réponse que de leur dire : ‘Nous avons la connaissance et l’expérience des façons de faire du monde, et nous pouvons nous rapprocher davantage du bord de l’abîme que vous.’ L’hypocrisie des parents peut rendre les enfants cyniques et incrédules à l’égard de ce qu’on leur enseigne au foyer. Par exemple, quand les parents vont voir des films qu’ils interdisent à leurs enfants, leur crédibilité est diminuée. Si l’on veut que les enfants soient honnêtes, il faut que les parents le soient aussi. Si l’on veut que les enfants soient vertueux, il faut que les parents le soient aussi. Si vous attendez de vos enfants qu’ils soient honorables, vous devez l’être aussi » (L’Etoile, janvier 1991, p. 32).

• Que peuvent faire les parents pour enseigner les principes de l’Evangile par l’exemple ?

Alors qu’il était Evêque président, Robert D. Hales a dit : « Quand je pense… [à mes] relations avec ma propre famille, je ne peux pas m’empêcher de penser à l’exemple que j’ai reçu de mes parents » (L’Etoile, janvier 1994, p. 8). Les souvenirs suivants montrent combien frère Hales a été instruit par ses parents :

« Mon père m’a enseigné le respect pour la prêtrise. Quand nous servions dans la prêtrise d’Aaron, nous distribuions la Sainte-Cène dans des plateaux en acier inoxydable, qui étaient souvent tachés par des gouttes d’eau qui avaient éclaboussé. Comme détenteur de la Prêtrise d’Aaron, j’étais responsable d’aider à préparer la Sainte-Cène. Mon père me demandait d’apporter les plateaux à la maison, et ensemble nous les nettoyions avec des tampons métalliques jusqu’à ce qu’ils brillent. Quand je distribuais la Sainte-Cène, je savais que nous avions participé à rendre l’ordonnance de la Sainte-Cène un peu plus sacrée » (Ensign, novembre 1993, p. 8).

« Je suis reconnaissant pour notre mère, qui était dévouée à son mari et qui enseignait par l’exemple. Je suis reconnaissant qu’elle ait servi avec dévouement pendant plus de trente ans à la Société de Secours. A l’âge de seize ans, quand j’ai eu mon permis de conduite, j’ai eu l’occasion d’apprendre d’elle quand elle me demandait de l’accompagner pour aider l’évêque à s’occuper des pauvres et des nécessiteux » (Ensign, mai 1992, p. 65).

• Quelles occasions les parents ont-ils d’instruire leurs enfants par le précepte ?

Pendant que les élèves discutent de ce point, expliquez que la prière en famille, l’étude des Ecritures en famille et la soirée familiale seront traitées dans la leçon 16. En plus de ces occasions prévues, on trouve beaucoup d’autres occasions imprévues d’enseigner dans la journée. Ces occasions peuvent être d’excellents moments pédagogiques parce qu’ils sont étroitement liés à ce que les enfants sont en train de vivre. Ces occasions peuvent se présenter et disparaître rapidement. Les parents doivent donc les reconnaître et être préparés à enseigner des principes que leurs enfants sont prêts à apprendre.

• Indiquez des moments pédagogiques que les parents ne doivent pas négliger. (Si les participants ont des difficultés à répondre à cette question, vous pourriez utiliser les idées suivantes pour lancer la discussion.)

Les parents peuvent trouver des occasions d’enseigner lorsque les enfants ont des questions et des soucis, des problèmes pour communiquer avec leurs frères et sœurs ou leurs amis, des occasions de prendre des décisions, ou des inquiétudes à propos d’idées présentées par les médias. On a d’autres occasions d’enseigner lorsque les enfants doivent tirer des leçons de leurs erreurs, lorsqu’ils rendent service, lorsqu’ils doivent apprendre à maîtriser leur colère ou lorsqu’ils ont besoin qu’on les aide à reconnaître l’influence du Saint-Esprit.

• Comment les activités familiales habituelles comme la préparation du repas et le coucher donnent-elles la possibilité d’instruire ?

• Comment les moments seul à seul avec un enfant permettent-ils aux parents d’instruire ? Que peuvent faire les parents pour veiller à passer du temps seul à seul avec chacun de leurs enfants ?

• Qu’avez-vous pu enseigner à vos enfants à des occasions imprévues ?

Expliquez que les quatre leçons suivantes de ce cours traiteront de principes que les parents doivent enseigner à leurs enfants et des occasions que les parents ont d’instruire ?

Soulignez que si les parents demandent la direction du Seigneur, il les guidera dans leurs efforts pour instruire leurs enfants ? Les parents doivent faire des efforts diligents et cohérents pour instruire par l’exemple et par le précepte.

Si l’Esprit vous y incite, témoignez des vérités abordées pendant cette leçon.

Lisez les pages 48-53 du guide d’étude de l’élève du cours Relations conjugales et familiales. Demandez aux élèves d’étudier les principes doctrinaux de cette leçon en (1) suivant au moins l’une des suggestions données dans « Idées d’application » et en (2) lisant les articles « La plus grande tâche du monde, être de bons parents » de James E. Faust et « Une table entourée d’amour » de LeGrand R. Curtis. Montrez que le fait de lire les articles du guide d’étude et d’en discuter ensemble peut être très bénéfique pour le couple.