Enseignements des présidents de l’Église
La lettre à Wentworth


Chapitre 38

La lettre à Wentworth

La lettre à Wentworth est le récit fait par Joseph Smith, le prophète, « de la naissance, des progrès, des persécutions et de la foi des saints des derniers jours », ainsi qu’une déclaration connue sous le nom d’articles de foi.

Épisodes de la vie de Joseph Smith

En plus d’être président de l’Église, Joseph Smith avait beaucoup d’autres responsabilités à Nauvoo. En mai 1842, il est devenu maire de la ville, ce qui impliquait qu’il était aussi premier juge du tribunal municipal de Nauvoo. Il était lieutenant général et commandant de la légion de Nauvoo. Et en février 1842, il a assumé le rôle de rédacteur en chef du Times and Seasons, périodique de l’Église, publié deux fois par mois. Le Times and Seasons permettait aux dirigeants de l’Église de communiquer avec les saints, de publier des révélations et des discours importants ainsi que de donner les nouvelles de l’Église. John Taylor, membre du Collège des Douze, a été désigné pour s’occuper de nombreux aspects de la publication, sous la direction du prophète.

Dans la première édition publiée pendant qu’il était rédacteur, le prophète a écrit : « Le périodique publiera des articles concernant les événements importants qui se produisent quotidiennement autour de nous, la progression rapide de la vérité, les nombreuses communications que nous recevons quotidiennement des frères à l’étranger, dans notre pays, en Angleterre, en Europe et dans d’autres endroits du monde, l’état de convulsion des nations, les épîtres et les enseignements des Douze, ainsi que les révélations que nous recevons du Très-Haut1 ».

Alors que le prophète en était le rédacteur en chef, le Times and Seasons a publié des documents de grande importance. Le texte du livre d’Abraham et deux des fac-similés ont été publiés en mars 1842, et le troisième en mai. En mars également, le prophète a entrepris la publication de l’ « Histoire de Joseph Smith », compte-rendu qui deviendrait plus tard History of the Church.

Dans le numéro du Times and Season du 1er mars 1842, le prophète a publié ce qui est devenu la Lettre à Wentworth. Indiquant les raisons qui l’ont amené à rédiger ce document, le prophète a expliqué : « À la demande de M. John Wentworth, rédacteur en chef et propriétaire du Chicago Democrat , j’ai écrit l’exposé suivant sur la naissance, les progrès, les persécutions et la foi des saints des derniers jours, dont j’ai l’honneur d’être le fondateur, selon les directives de Dieu. M. Wentworth dit qu’il souhaite fournir ce document à M. [George] Barstow, un de ses amis, qui écrit l’histoire du New Hampshire. Comme M. Barstow a fait les démarches correctes pour obtenir des renseignements exacts, tout ce que je lui demanderai c’est qu’il publie le récit entier, sans fioriture et sans fausse déclaration2. »

Finalement, George Barstow n’a pas inclus le récit du prophète dans son histoire, parce qu’il a décidé de couvrir, dans son livre, les événements uniquement jusqu’en 18193. Mais la Lettre à Wentworth a une très grande valeur pour les saints des derniers jours. C’est un récit original fait par Joseph Smith témoignant de son appel divin et sacré, de ses visions, de son ministère et de ses enseignements. Il raconte la naissance et la croissance de l’Église ainsi que les persécutions infligées aux saints. Il contient une déclaration prophétique du succès futur de l’Église sur la terre, sous la main protectrice du grand Jéhovah. Il contient aussi plusieurs détails importants que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans les enseignements du prophète, entre autres une description des plaques d’or et un aperçu du contenu du Livre de Mormon. Il faut signaler que c’est la première fois que Joseph Smith lui-même publiait un récit de sa Première Vision.

Concluant par les treize points de doctrine de l’Église que l’on appelle maintenant les articles de foi, cette lettre constitue un témoignage puissant de l’appel divin de Joseph Smith, le prophète.

Enseignements de Joseph Smith

Dieu le Père et Jésus-Christ sont apparus à Joseph Smith en réponse à sa prière.

Je suis né dans la ville de Sharon, comté de Windsor (Vermont), le 23 décembre 1805. Quand j’avais dix ans, mes parents s’installèrent à Palmyra (New York), où nous restâmes environ quatre ans, et de là, nous partîmes pour la ville de Manchester. Mon père était paysan et il m’enseigna l’agriculture. J’avais environ quatorze ans, lorsque je me mis à réfléchir à l’importance d’être prêt pour un nouvel état, et comme je m’interrogeais [au sujet] du plan du salut, je découvris un conflit profond à propos de la religion. Si je m’adressais à une Église, elle annonçait un plan, à une autre, un plan différent, chacune présentant sa propre croyance comme la source suprême de la perfection. Puisqu’elles ne pouvaient toutes avoir raison et que Dieu ne pouvait être l’auteur d’une telle confusion, je décidai de creuser plus profondément le sujet, croyant que, si Dieu avait une Église, elle ne serait pas morcelée en factions et que, s’il enseignait d’adorer d’une certaine façon à un groupe et d’effectuer les ordonnances d’une manière, il ne pouvait enseigner des principes diamétralement opposés à un autre.

« Croyant en la parole de Dieu, je mis ma confiance dans la déclaration de Jacques : ‘Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée’ [Jacques 1:5]. Je me retirai dans le secret d’un bosquet et commençai à implorer le Seigneur. Alors que j’étais tout à ma prière fervente, mon esprit fut enlevé de mon environnement habituel et je fus enveloppé d’une vision céleste : je vis deux personnages glorieux qui se ressemblaient exactement dans les traits et l’apparence, entourés d’une lumière si brillante qu’elle surpassait la lumière du soleil à midi. Ils me dirent que toutes les confessions croyaient en des doctrines erronées et qu’aucune d’entre elles n’était reconnue de Dieu pour être son Église et son royaume. Il me fut expressément commandé ‘de ne me joindre à aucune’ et je reçus en même temps la promesse que j’aurais, un peu plus tard, la connaissance de la plénitude de l’Évangile.

Le Livre de Mormon a été écrit dans les temps anciens sur des plaques d’or et il a été remis à Joseph Smith par un messager envoyé de Dieu.

« Le soir du 21 septembre 1823, alors que je priais Dieu et que je m’efforçais d’exercer ma foi dans les magnifiques promesses des Écritures, soudain, une lumière comme celle du jour, mais plus pure et plus glorieuse dans son apparence et son éclat, descendit dans ma chambre. La première impression fut que la chambre était remplie d’un feu qui allait la consumer. Cette vision produisit un choc qui affecta mon corps tout entier. En un instant, un personnage se tint devant moi, entouré d’une gloire supérieure à celle qui m’enveloppait déjà. Ce messager me déclara être un ange de Dieu envoyé pour apporter la joyeuse nouvelle que l’alliance que Dieu avait conclue avec l’ancien Israël était sur le point de s’accomplir, que l’œuvre préparatoire à la seconde venue du Messie devait commencer incessamment, que le temps était proche où l’Évangile dans sa plénitude serait prêché avec puissance à toutes les nations, afin que le peuple soit préparé pour le règne millénaire. Je fus informé que j’avais été choisi pour être un instrument dans les mains de Dieu pour accomplir certains de ses desseins dans cette glorieuse dispensation.

« Je fus également instruit concernant les premiers habitants de ce pays, et je vis qui ils étaient et d’où ils venaient. Une brève histoire de leur origine, de leur développement, de leur civilisation, de leurs lois et de leurs gouvernements, de leur justice et de leurs iniquités, et des bénédictions de Dieu qui leur furent finalement retirées, me fut montrée. On me dit également où se trouvaient des plaques sur lesquelles était gravé un abrégé des annales des prophètes qui avaient vécu autrefois sur ce continent. L’ange m’apparut trois fois la même nuit et me répéta les mêmes choses. Après que j’eus reçu de nombreuses visites des anges de Dieu qui me montrèrent la majesté et la gloire des événements qui allaient arriver dans les derniers jours, le matin du 22 septembre 1827, l’ange du Seigneur me remit les annales entre les mains.

« Ces annales étaient gravées sur des plaques qui avaient l’apparence de l’or ; chacune d’elles mesurait quinze centimètres de large sur vingt-et-un centimètres de long, et elles n’étaient pas tout à fait aussi épaisses que le fer-blanc commun. Elles étaient couvertes de caractères égyptiens gravés, et retenues entre elles en un volume comme les pages d’un livre par trois anneaux qui traversaient le tout. Ce volume avait environ quinze centimètres d’épaisseur et une partie en était scellée. Sur la partie qui n’était pas scellée, les caractères étaient petits et finement gravés. Le livre entier présentait de nombreuses marques d’ancienneté dans sa structure et la gravure en était habile. Avec les annales se trouvait un instrument curieux que les anciens appelaient urim et thummim. Cet instrument se composait de deux pierres transparentes montées sur un arc et fixées sur un pectoral. Par l’intermédiaire de l’urim et du thummim, je traduisis les annales par le don et le pouvoir de Dieu.

« … Ce livre… nous dit que notre Sauveur est apparu sur ce continent après sa résurrection, qu’il y a implanté l’Évangile dans toute sa plénitude, sa richesse, son pouvoir et ses bénédictions. Il nous dit aussi qu’il y avait des apôtres, des prophètes, des pasteurs, des docteurs et des évangélistes, le même ordre, la même prêtrise, les mêmes ordonnances, les mêmes dons, pouvoirs et bénédictions dont jouissait l’Ancien Monde. Ce livre nous dit aussi que le peuple fut retranché à cause de ses transgressions, que le dernier des prophètes qui vivaient parmi ce peuple reçut le commandement de faire un abrégé de leurs prophéties, de l’histoire du peuple, etc. et de le cacher dans la terre. Cet abrégé paraîtrait et serait uni à la Bible pour l’accomplissement des desseins de Dieu dans les derniers jours. Pour un récit plus complet, je vous renverrai au Livre de Mormon que vous pouvez acheter à Nauvoo ou auprès de n’importe lequel de nos missionnaires.

« Dès qu’on apprit cette découverte, des informations erronées et déformées ainsi que la calomnie circulèrent comme dispersées par le vent dans toutes les directions. La maison était fréquemment assaillie par des émeutiers et des personnes mal intentionnées. Plusieurs fois, on m’a tiré dessus et j’ai échappé de peu ; tous les moyens possibles ont été employés pour m’enlever les plaques, mais le pouvoir et les bénédictions de Dieu étaient sur moi et plusieurs ont commencé à croire à mon témoignage.

Bien que les persécutions puissent faire rage contre l’Église, rien ne peut arrêter la progression de la vérité.

« Le 6 avril 1830, ‘l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours’ fut organisée dans la ville de Fayette, comté de Seneca (New York). Quelques-uns furent appelés et ordonnés par l’Esprit de révélation et de prophétie et commencèrent à prêcher selon les inspirations de l’Esprit et, bien que faibles, ils étaient fortifiés par le pouvoir de Dieu et beaucoup de gens furent amenés au repentir, furent immergés dans l’eau et furent remplis du Saint-Esprit par l’imposition des mains. Ils eurent des visions et prophétisèrent, ils chassèrent des démons et guérirent des malades par l’imposition des mains. À partir de cette époque, l’œuvre avança avec une rapidité étonnante et des assemblées se formèrent dans les États de New York, de Pennsylvanie, d’Ohio, d’Indiana, d’Illinois et du Missouri. Dans ce dernier État, une colonie considérable s’installa dans le comté de Jackson. Beaucoup se joignirent à l’Église, qui grandit rapidement. Nous achetâmes de grandes parcelles de terre, nos fermes produisaient en abondance et, dans nos foyers et notre voisinage, nous jouissions de la paix et du bonheur. Mais comme nous ne pouvions nous associer à nos voisins (qui étaient pour la plupart des hommes parmi les plus vils qui avaient fui la société civilisée vers les frontières du pays pour échapper à la justice), dans leurs festivités nocturnes, dans leurs violations du jour de sabbat, dans les courses de chevaux et les jeux d’argent, ils commencèrent par se moquer de nous, puis se mirent à nous persécuter et, finalement, s’assemblèrent en groupes d’émeutiers qui mirent le feu à nos maisons, enduisirent de goudron et de plumes et fouettèrent beaucoup de nos frères, pour enfin, contrairement à la loi, à la justice et aux sentiments humains, les chasser de chez eux. Privés de maison et de foyer, ils durent errer dans les plaines désolées au point que les pieds ensanglantés des enfants laissaient leurs traces sur le chemin. Cela eut lieu au mois de novembre et ils n’avaient d’autre couverture que la voûte du ciel en cette saison peu clémente de l’année. Le gouvernement ferma les yeux sur cette situation et, bien que nous ayons payé nos créanciers pour notre terre et que nous n’ayons violé aucune loi, nous n’eûmes aucun recours.

« Beaucoup de ceux qui furent chassés de chez eux d’une manière aussi inhumaine tombèrent malades et durent subir les mauvais traitements et chercher un autre toit. En conséquence, beaucoup d’entre eux, dépourvus des nécessités de la vie et du minimum de confort, moururent. De nombreux enfants se retrouvèrent orphelins, des femmes veuves et des maris veufs. Les émeutiers prirent possession de nos fermes, s’approprièrent des milliers de bovins, de moutons, de chevaux et de porcs. Nos biens personnels, nos marchandises, la presse et les caractères de typographie furent cassés, volés ou autrement détruits.

« Beaucoup de nos frères déménagèrent vers le comté de Clay où ils s’établirent jusqu’en 1836, soit trois ans. Il n’y avait pas de violence ouverte, mais des menaces. À l’été de 1836, ces menaces prirent une tournure plus sérieuse : des menaces, on passa aux réunions publiques, des résolutions furent prises, les menaces de vengeance et de destruction se firent entendre et les affaires prirent à nouveau une tournure effrayante ; l’expérience du comté de Jackson était un précédent suffisant, mais les autorités de ce comté n’intervinrent pas et se vantèrent de ne pas le faire dans ce cas-là ; lorsque nous nous adressâmes aux autorités, nous constatâmes que c’était bien le cas et, après de nombreuses privations et pertes de nos biens, nous fûmes de nouveau chassés de chez nous.

« Ensuite, nous nous installâmes dans les comtés de Caldwell et de Davies en de grandes colonies, pensant nous libérer de la puissance et de l’oppression si nous nous établissions dans de nouveaux comtés qui étaient peu peuplés. Mais nous ne fûmes pas autorisés à vivre en paix là non plus quand, en 1838, les émeutiers nous attaquèrent et qu’un ordre d’extermination fut donné par le gouverneur Boggs. Sous le couvert de la loi, une bande de brigands ravagea le pays, nous dérobant notre bétail, nos moutons, nos porcs, etc. Un grand nombre de nos membres furent tués de sang-froid, nos femmes furent violées et nous fûmes obligés, à la pointe de l’épée, de signer l’abandon de nos propriétés. Après avoir subi toutes les indignités que pouvait nous infliger une bande inhumaine et impie de maraudeurs, de douze à quinze mille âmes, hommes, femmes et enfants furent chassés de chez eux et des terres qu’ils possédaient par acte notarié, et là, sans toit, sans amis et sans foyer (au beau milieu de l’hiver) ils durent errer, exilés sur la terre, ou chercher asile en des lieux plus cléments ou parmi des gens moins barbares. Beaucoup tombèrent malades et moururent à cause du froid et des cruautés endurées. De nombreuses femmes se retrouvèrent veuves, des enfants orphelins et démunis. Il me faudrait plus de temps qu’il ne m’en est donné pour décrire l’injustice, les torts, l’effusion de sang, la douleur et le malheur que ces procédés illégaux, barbares et inhumains de l’État du Missouri ont provoqués.

« Dans la situation précitée, nous arrivâmes dans l’État d’Illinois en 1839, où nous fûmes accueillis par une population hospitalière et amicale : un peuple qui désirait être gouverné par des principes de justice et d’humanité. Nous commençâmes à ériger une ville appelée ‘Nauvoo’, dans le comté de Hancock. Nous étions environ de six à huit mille personnes, sans compter le grand nombre dans les comtés avoisinants et dans presque tous les comtés de l’État. Une charte a été accordée à la ville, une charte pour la légion, qui représente maintenant une troupe de mille cinq cents hommes. Nous jouissons également d’une charte pour une université, pour une coopérative agricole et industrielle, nous avons nos propres lois, nos administrateurs et nous possédons tous les droits que les citoyens libres et éclairés doivent avoir.

« Les persécutions n’ont pas arrêté les progrès de la vérité, mais n’ont fait que les favoriser : elle s’est répandue de plus en plus vite. Fiers de la cause qu’ils ont épousée, conscients de leur innocence, de la véracité de leur mode de gouvernement au milieu des diffamations et des discrédits, les anciens de l’Église sont allés de l’avant et ont répandu l’Évangile dans presque tous les États de l’Union ; il a pénétré nos villes, il s’est répandu dans nos campagnes et a amené des milliers de citoyens nobles, intelligents et patriotes à obéir à ses obligations divines et à accepter d’être gouvernés par ses vérités sacrées. Il s’est également répandu en Angleterre, en Irlande, en Écosse et au Pays de Galles où, en 1840, quelques missionnaires ont été envoyés et où plus de cinq mille personnes se sont jointes à l’étendard de la vérité. Aujourd’hui, dans tous les pays, beaucoup de personnes se joignent à nous.

« Nos missionnaires se rendent dans différents pays et l’étendard de la vérité a été dressé en Allemagne, en Palestine, en Nouvelle-Hollande [Australie], en Inde et ailleurs ; aucune main impie ne peut empêcher l’œuvre de progresser ; les persécutions auront beau faire rage, les émeutiers auront beau comploter, les armées auront beau s’assembler, la calomnie aura beau se répandre, la vérité de Dieu ira de l’avant hardiment, noblement et en toute indépendance, jusqu’à ce qu’elle ait pénétré chaque continent, soit établie sous chaque climat, ait balayé chaque pays et résonné dans chaque oreille, jusqu’à ce que les desseins de Dieu soient accomplis, et que le grand Jéhovah dise : ‘l’œuvre est accomplie’. »

Les articles de foi décrivent les points de doctrine et les principes fondamentaux de notre religion.

« Nous croyons en Dieu, le Père éternel, et en son Fils Jésus-Christ, et au Saint-Esprit.

« Nous croyons que les hommes seront punis pour leurs propres péchés, et non pour la transgression d’Adam.

« Nous croyons que, grâce au sacrifice expiatoire du Christ, tout le genre humain peut être sauvé en obéissant aux lois et aux ordonnances de l’Évangile.

« Nous croyons que les premiers principes et ordonnances de l’Évangile sont : premièrement la foi au Seigneur Jésus-Christ, deuxièmement le repentir, troisièmement le baptême par immersion pour la rémission des péchés, quatrièmement l’imposition des mains pour le don du Saint-Esprit.

« Nous croyons que l’on doit être appelé de Dieu par prophétie, et par l’imposition des mains de ceux qui détiennent l’autorité pour prêcher l’Évangile et en administrer les ordonnances.

« Nous croyons à la même organisation que celle qui existait dans l’Église primitive, savoir : apôtres, prophètes, pasteurs, docteurs, évangélistes, etc.

« Nous croyons au don des langues, de prophétie, de révélation, de vision, de guérison, d’interprétation des langues, etc.

« Nous croyons que la Bible est la parole de Dieu dans la mesure où elle est traduite correctement ; nous croyons aussi que le Livre de Mormon est la parole de Dieu.

« Nous croyons tout ce que Dieu a révélé, tout ce qu’il révèle maintenant, et nous croyons qu’il révélera encore beaucoup de choses grandes et importantes concernant le royaume de Dieu.

« Nous croyons au rassemblement littéral d’Israël et au rétablissement des dix tribus. Nous croyons que Sion sera bâtie sur ce continent [le continent américain], que le Christ régnera en personne sur la terre, que la terre sera renouvelée et recevra sa gloire paradisiaque.

« Nous affirmons avoir le droit d’adorer le Dieu Tout-Puissant selon les aspirations de notre conscience et reconnaissons le même droit à tous les hommes : qu’ils adorent comme ils veulent, où ils veulent ou ce qu’ils veulent.

« Nous croyons que nous devons nous soumettre aux rois, aux présidents, aux gouverneurs et aux magistrats, et que nous devons respecter, honorer et défendre la loi.

« Nous croyons que nous devons être honnêtes, fidèles, chastes, bienveillants et vertueux, et que nous devons faire du bien à tous les hommes ; en fait, nous pouvons dire que nous suivons l’exhortation de Paul : nous croyons tout, nous espérons tout, nous avons supporté beaucoup et nous espérons être capables de supporter tout. Nous recherchons tout ce qui est vertueux ou aimable, tout ce qui mérite l’approbation ou est digne de louanges [voir articles de foi 1-13].

« Respectueusement vôtre, etc.,

« Joseph Smith4. »

Conseils pour l’étude et l’enseignement

Réfléchissez à ces idées pendant votre étude du chapitre ou pour vous préparer à enseigner. Vous trouverez des aides supplémentaires aux pages v-xi.

  • Joseph Smith a écrit la Lettre à Wentworth en réponse à une demande de John Wentworth et George Barstow (page 469). Quand des personnes vous ont-elles posé des questions concernant l’histoire ou les croyances de l’Église ? En étudiant ce chapitre ou en en discutant, pensez à la façon dont vous pourriez répondre à de telles questions à l’avenir. Que peuvent nous apprendre les paroles de Joseph Smith dans la Lettre à Wentworth, concernant la façon de répondre à de telles questions ?

  • Lisez ce qu’a dit le prophète concernant sa Première Vision (page 470). La prochaine fois que vous parlerez de la Première Vision à quelqu’un, comment pourrez-vous aider cette personne à la comprendre et à voir ce qu’elle signifie pour vous ?

  • Lisez la description que le prophète fait de la parution du Livre de Mormon (pages 471 à 473). Quels changements le Livre de Mormon a-t-il provoqués dans votre vie ? De quelle façon pouvons-nous rendre notre témoignage concernant le Livre de Mormon ?

  • Aux pages 473 à 477, Joseph Smith donne une brève histoire des débuts de l’Église et témoigne ensuite de la destinée de l’Église. Que ressentez-vous en étudiant le dernier paragraphe de la page 476 ? Pourquoi, à votre avis, les persécutions ne peuvent-elles pas arrêter la progression de l’Église ? Citez des exemples de personnes qui progressent en dépit de l’opposition. (Prenez des exemples venant des Écritures, de l’histoire de l’Église et de votre vie personnelle).

  • Relisez les articles de foi (pages 477 à 478). De quelles manières les articles de foi vous ont-ils aidé ? À votre avis, pourquoi demandons-nous aux enfants de la Primaire de les apprendre par cœur ? Pensez à faire un plan pour étudier ou apprendre par cœur les articles de foi.

Écritures en rapport avec le sujet : Joseph Smith, Histoire 1:1-75.

Notes

  1. « To Subscribers », éditorial publié dans le Times and Seasons, 15 février 1842, p. 696 ; Joseph smith était le rédacteur en chef du périodique.

  2. History of the Church, 4:535-536 ; extrait d’une lettre de Joseph Smith écrite à la demande de John Wentworth et George Barstow, Nauvoo (Illinois), publiée dans le Times and Seasons, 1 mars 1842, p. 706. Le nom de famille de M. Barstow est erronément orthographié « Bastow » dans History of the Church et le Times and Seasons.

  3. Bien que cette lettre n’ait jamais été publiée par John Wentworth ni George Barstow, le même récit, comportant des ajouts et des modifications a été publié dans tout le pays en 1844 par I. Daniel Rupp dans « Latter Day Saints », He Pasa Ekklesia [The Whole Church]: An Original History of the Religious Denominations at Present Existing in the United States, p. 404-410.

  4. History of the Church, 4:536-541 ; « au sujet », mot entre crochets dans le premier paragraphe, à la page 438 dans le document original ; mots entre crochets dans le huitième paragraphe à la page 445 dans le document original ; extrait d’une lettre de Joseph Smith écrite à la demande de John Wentworth et George Barstow, Nauvoo (Illinois), publiée dans le Times and Seasons, 1er mars 1842, p. 706-710. À plusieurs reprises, Joseph Smith, le prophète, a écrit ou dicté un récit détaillé de la Première Vision. Le récit contenu dans la Lettre à Wentworth est l’un d’eux. Le récit scripturaire officiel se trouve dans Joseph Smith, Histoire dans la Perle de Grand Prix. Des changements mineurs ont aussi été faits pour préparer la publication des articles de foi dans l’édition de 1981 de la Perle de Grand Prix. Par conséquent, il y a un certain nombre de petites différences entre la version actuelle des articles de foi et la version publiée dans ce chapitre.