Paroles de Jésus: Mort et résurrection

À de nombreuses reprises pendant son ministère terrestre, notre Sauveur saisit l’occasion de donner des enseignements sur la mort et la résurrection, en particulier sur les siennes. Ses paroles peuvent nous aider, tout comme elles aidèrent Marthe, à surmonter le chagrin que cause la mort d’un être cher. Quand on sait que l’Évangile est enseigné et pratiqué parmi les morts afin qu’eux aussi ressuscitent et parviennent à l’exaltation, on peut être plus reconnaissant envers le Sauveur.

La mort d’un être cher est source de chagrin. Nous pouvons comprendre pourquoi Marthe et Marie ont pleuré et se sont lamentées à l’occasion du décès de Lazare. Une autre fois, les disciples du Sauveur étaient aussi inquiets et se demandaient ce que le Sauveur avait voulu dire quand il leur avait affirmé : « Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus : et puis encore un peu de temps, et vous me verrez… parce que je vais au Père » (Jean 16:17). Le Seigneur a expliqué que les disciples pleureraient et se lamenteraient de sa mort, mais que leur tristesse se changerait en joie (voir Jean 16:20).

Le Sauveur a ensuite donné un exemple utile de contraste entre le chagrin et la joie. « La femme, lorsqu’elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde » (Jean 16:21). Ses disciples, comme Marie et Marthe, ont trouvé du réconfort dans les paroles du Sauveur sur la mort et la résurrection. Nous pouvons également trouver du réconfort, puis de la joie quand nous comprenons que la mort est une étape nécessaire vers la résurrection et la vie éternelle.

Une bonne connaissance du grand plan de salut contribue à apaiser notre chagrin. La compréhension de l’immortalité et de la vie éternelle nous donne plus d’espoir dans les choses à venir. Marthe savait que Lazare ressusciterait au dernier jour. Cela lui donnait de l’espoir.

Mais, malgré cette connaissance, nos êtres chers décédés nous manquent. Nous supportons mieux la douleur quand nous comprenons que notre Sauveur a expié nos péchés et est ressuscité, que tout le monde ressuscitera et que tout le monde aura l’occasion de parvenir à la vie éternelle.

Un jour, un pharisien du nom de Nicodème a abordé le Sauveur, de nuit. Impressionné par les miracles accomplis par Jésus, Nicodème cherchait conseil auprès de lui. Jésus a enseigné à ce pharisien que nous devons tous naître de nouveau. Le Sauveur a prophétisé ensuite : « Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soir élevé » (Jean 3:14 ; voir aussi Moïse 7:55).

Nicodème n’a pas été le seul à entendre le Sauveur répéter cette prophétie. Jésus a enseigné à ses disciples : « Le Fils de l’homme sera livré entre les mains des hommes ; ils le feront mourir, et, trois jours après qu’il aura été mis à mort, il ressuscitera » (Marc 9:31).

Pendant la dernière semaine de son ministère, le Seigneur a continué de parler de ce qui était sur le point de lui arriver. Lorsque André et Philippe l’ont abordé à propos de Grecs qui voulaient le voir, Jésus a saisi l’occasion d’enseigner : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12:23-24).

Le prophète Abinadi a donné le même enseignement dans le Livre de Mormon : « la tombe n’a pas de victoire, et l’aiguillon de la mort est englouti dans le Christ. Il est la lumière et la vie du monde ; oui, une lumière qui est sans fin, qui ne peut jamais être obscurcie ; oui, et aussi une vie qui est sans fin, de sorte qu’il ne peut plus y avoir de mort » (Mosiah 16:8-9).

Grâce au Sauveur, nous pouvons espérer être réunis aux personnes décédées. Nous avons la bénédiction d’avoir la certitude de les revoir, de les prendre dans nos bras et de leur exprimer notre amour.

Joseph Smith, le prophète, a expliqué : « Trouveriez-vous étrange la vision que j’ai eue sur ce thème intéressant, si je vous la racontais ? Elle a été si claire que j’ai vraiment vu des hommes, avant qu’ils ne sortent de la tombe, comme s’ils se relevaient lentement. Ils se prenaient par la main et se disaient : ‘Mon père, mon fils, ma mère, ma fille, mon frère, ma sœur.’ Et quand la voix appellera les morts à se lever, supposez que je soit étendu à côté de mon père, quelle serait la première joie de mon cœur ? Elle serait de rencontrer mon père, ma mère, mon frère, ma sœur et, quand ils seraient près de moi, de les tenir dans mes bras et qu’eux me tiennent dans les leurs¹. »

La réalité d’une résurrection universelle ainsi que la possibilité d’obtenir l’exaltation grâce au sacrifice divin de notre Rédempteur méritent largement notre reconnaissance éternelle. Il est la résurrection et la vie et nous en témoignons au monde.

Les vivants et les morts ont l’occasion d’entendre sa voix et de vivre. Les personnes des deux côtés du voile doivent cependant respecter certaines conditions pour recevoir toutes les bénédictions de l’Évangile. Le Sauveur a expliqué l’une de ces conditions à Marthe : « Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jean 11:25-26). La foi au Seigneur Jésus-Christ est le premier principe de l’Évangile. Cette foi nous pousse à nous repentir et à contracter et à respecter des alliances avec Dieu afin d’avoir un jour la vie éternelle.

Dans la mesure où nous obéissons à ses commandements et sommes fidèles à nos alliances, nous avons la bénédiction d’espérer que notre famille sera réunie dans la joie et couronnée de vie éternelle. Jésus-Christ a dit : « [Les morts] qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui aurons fait le mal ressusciteront pour le jugement » (Jean 5:29). À propos de ce verset, Joseph Smith, le prophète, a déclaré : « Certains ressusciteront dans les embrasements éternels de Dieu… et d’autres ressusciteront dans la damnation de leur propre impureté, qui est un tourment aussi atroce que celui de l’étang de feu et de soufre². »

Le repentir est la clé pour éviter la résurrection dans la damnation. Le repentir sincère met en action le grand plan de salut à notre profit. Notre « Rédempteur a souffert la mort dans la chair ; c’est pourquoi il a éprouvé les souffrances de tous les hommes, afin que tous les hommes puissent se repentir et venir à lui. Et il est ressuscité des morts afin d’amener tous les hommes à lui, à condition qu’ils se repentent » (D&A 18:11-12).

Samuel, le prophète lamanite, a pleinement compris la relation qui existe entre le repentir et une résurrection dans la joie. Courageusement dressé sur la muraille, il a donné l’enseignement suivant :

« La résurrection du Christ rachète l’humanité, oui, toute l’humanité, et la ramène en la présence du Seigneur.

« Oui, et elle réalise la condition du repentir, de sorte que quiconque se repent n’est pas coupé ni jeté au feu; mais quiconque ne se repent pas est coupé et jeté au feu; et une mort spirituelle s’abat de nouveau sur lui, oui, une seconde mort, car il est de nouveau retranché de ce qui a trait à la justice » (Hélaman 14:17-18).

Si nous apprenons les promesses concernant la résurrection et l’exaltation, notre foi au Seigneur et notre désir de nous repentir et de rentrer en sa présence deviennent plus forts et plus profonds.

Après s’être présenté à Marthe comme la résurrection et la vie, le Sauveur lui demanda : « Crois-tu cela ? » La réponse de Marthe a montré sa grande foi. « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde » (Jean 11:26-27).

Aujourd’hui nous pouvons aussi nous demander : Est-ce que je crois les paroles de Jésus concernant la condition mortelle et la vie éternelle ? Est-ce que je crois à des joyeuses retrouvailles avec mes êtres chers qui sont décédés ? Dans la mesure où nous permettons à ces vérités d’imprégner notre vie, nous répondons également avec une grande foi et un témoignage renforcé que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu.

Ses enseignements concernant sa mort et sa résurrection et les nôtres doivent être gravés dans notre cœur. Un jour que ses disciples s’étonnaient de l’immense pouvoir divin qu’il détenait, le Sauveur a déclaré : « Écoutez bien ceci : le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes » (Luc 9:44, voir aussi Joseph Smith Translation, Luke 9:44 [Traduction de la Bible par Joseph Smith, Luc 9:44]).

Joseph Smith, le prophète, a enseigné : « Dieu a révélé son Fils du haut des cieux ainsi que la doctrine de la résurrection ; et nous savons que ceux que nous enterrons ici, Dieu les ressuscitera, revêtus et vivifiés par l’Esprit du grand Dieu… Que ces vérités descendent donc dans notre cœur, afin que nous commencions dès à présent à jouir de ce qui sera un jour dans la plénitude³. »

L’étude approfondie des enseignements de notre Sauveur sur la mort et la résurrection renforce notre espoir de l’immortalité et de la vie éternelle. Cet espoir peut nous remplir le cœur de la joie que Marthe et Marie doivent avoir ressentie. En effet le Sauveur a fait la promesse suivante : « Ceux que tu aimes ressusciteront » (voir Jean 11:23).