Mon appel en mission inspiré

Étant Brésilien, j’ai été surpris de recevoir mon appel en mission non pour le Brésil ou même l’Amérique du Sud, mais pour la mission de Houston Sud (Texas, États-Unis). Ma surprise a bientôt fait place à une profonde gratitude.

Quatre jours après mon arrivée dans mon premier quartier, l’évêque de la paroisse nous a invités, mon compagnon et moi, à l’accompagner à l’hôpital pour rendre visite à Noel Stevenson, membre âgé atteint de leucémie. Quand j’ai rencontré frère Stevenson, j’ai été stupéfait de l’entendre se mettre à parler portugais. Il m’a dit qu’il avait fait une mission au Brésil dans les années 50. Il a mentionné plusieurs villes où il avait servi, entre autres Ponta Grossa, dans l’État du Parana.

Je lui ai demandé, hésitant : « Quand vous étiez à Ponta Grossa, est-ce que vous avez connu Raul Pimentel ? »

Avec une expression de joie, il a répondu : « Oui, j’ai connu Raul. Je l’ai baptisé. »

J’ai dit à frère Stevenson que Raul Pimentel était mon grand-père, premier membre de l’Église de notre famille. Nous nous sommes embrassés et nous avons fondu en larmes.

Je lui ai dit alors que mon grand-père avait 84 ans et qu’il était toujours pratiquant. Ses huit enfants étaient aussi pratiquants ; tous ceux qui étaient mariés l’étaient au temple et cinq d’entre eux avaient fait une mission à plein temps. Et ses trente petits-enfants étaient pratiquants, eux aussi. Tandis que nous parlions, l’Esprit du Seigneur a rempli mon cœur de joie et de reconnaissance.

Mon grand-père a été baptisé en 1958 par deux missionnaires américains. Il avait entendu dire que l’autre missionnaire était décédé, mais il n’avais jamais eu de nouvelles de frère Stevenson. Quand mon grand-père a appris que j’avais rencontré le missionnaire qui l’avait baptisé, il a été bouleversé de joie.

Frère Stevenson et lui ont commencé à échanger des courriels presque chaque semaine. Puis, soudain, les courriels ont cessé d’arriver. J’ai reçu un coup de téléphone m’informant que Noel Stevenson était décédé.

J’étais triste, mais j’étais encore plus reconnaissant que le Seigneur m’ait permis de rencontrer l’homme qui a apporté les bénédictions de l’Évangile à ma famille. Cette expérience m’a aidé à être un meilleur missionnaire et a renforcé mon témoignage que les appels en mission sont inspirés.

Lincoln Pimentel Martins est membre de la paroisse de Costa e Silva, dans le pieu de Castelo (Campinas, Brésil).