2010
La dîme
Février 2010


D’après les paroles des prophètes

La dîme

Tiré de « Tithing », Ensign, mai 1994, p. 33–34.

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Elder Dallin H. Oaks

Ma mère était veuve et subvenait aux besoins de ses trois jeunes enfants avec son maigre salaire d’institutrice. Lorsque j’ai pris conscience que nous nous privions de certaines choses désirables … j’ai demandé à ma mère pourquoi elle donnait autant de son salaire pour payer la dîme. Je n’ai jamais oublié sa réponse : « Dallin, il y a sûrement des gens qui s’en sortent sans payer de dîme, mais nous, nous ne le pouvons pas. Le Seigneur a choisi de rappeler ton père auprès de lui et de me laisser le soin de vous élever, vous mes enfants. Je ne peux pas le faire sans les bénédictions du Seigneur et je les obtiens en payant une dîme honnête. Quand je paie ma dîme, j’ai la promesse du Seigneur qu’il nous bénira et nous avons besoin de ces bénédictions si nous voulons nous en sortir. »

Des années plus tard, j’ai lu le récit de Joseph F. Smith concernant un témoignage et un enseignement similaire que lui avait donnés sa mère veuve. Au cours de la conférence d’avril 1900, le président Smith a raconté ce souvenir d’enfance :

« Ma mère était veuve et devait subvenir aux besoins d’une famille nombreuse. Un printemps, nous avons ouvert notre fosse à pommes de terre et elle a demandé à ses garçons d’aller chercher un chargement des meilleures d’entre elles et elle est allée les porter au bureau de la dîme. Les pommes de terre étaient rares en cette saison. J’étais un petit garçon à l’époque et je conduisais l’attelage. Lorsque nous nous sommes arrêtés au bas des escaliers du bureau de la dîme, prêts à décharger les pommes de terre, un des employés est sorti et a dit à ma mère : ‘Veuve Smith, c’est une honte que vous soyez obligée de payer la dîme.’ … Il l’a réprimandée pour ce geste, disant qu’elle était tout sauf sage ou prudente, ajoutant que d’autres personnes, fortes et capables de travailler, recevaient elles-mêmes de l’aide du bureau de la dîme. Ma mère s’est tournée vers lui et a dit : ‘William, vous devriez avoir honte de vous. Voudriez-vous me refuser une bénédiction ? Si je ne payais pas ma dîme, je devrais m’attendre à ce que le Seigneur me refuse ses bénédictions. Je paie ma dîme non seulement parce que c’est une loi de Dieu, mais aussi parce que j’attends d’en recevoir une bénédiction. En observant cette loi et les autres, je compte prospérer et être capable de subvenir aux besoins de ma famille’ » (dans Conference Report, avril 1900, p. 48).

Certaines personnes disent : « Je n’ai pas les moyens de payer la dîme. » Ceux qui placent leur foi dans les promesses du Seigneur disent : « Je ne peux pas me permettre de ne pas payer la dîme. »