Plus important qu’un certificat

En septembre 2013, quelques semaines après avoir été baptisé et confirmé membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, j’ai été appelé comme missionnaire de paroisse. Au cours de l’entretien, mon évêque m’a dit : « Frère Achille, ton devoir est de prêcher l’Évangile et de défendre la vérité devant le monde. » Puis il m’a demandé : « Achille, es-tu prêt ? » J’ai répondu : « Oui, mais j’ai une préoccupation. » Je lui ai dit que je n’avais pas beaucoup de compréhension des leçons missionnaires et il m’a conseillé de faire de l’Institut de religion une priorité.

J’ai alors commencé à participer à l’Institut et c’est l’Ancien Testament qui était au programme d’études. C’était la première fois que j’étudiais avec le manuel de l’Institut de religion sur l’Ancien Testament, et ce fut une grande joie.

Un jour après les cours, j’ai rencontré un jeune frère, un membre de l’Église qui était non pratiquant. Je lui ai demandé pourquoi il ne venait plus à l’Église ; il m’a répondu que parce que dans l’Église tout le monde n’est pas traité de la même manière. Demandant pourquoi il pensait cela, il m’a dit que bien qu’il ait assisté à des cours de l’Institut tout au long de l’année, il n’a jamais reçu son certificat. Je lui ai demandé si c’était vraiment cela qui a affaibli sa foi.

Alors que je réfléchissais à ce que je pouvais lui dire sur sa situation, l’Esprit m’a soufflé de lui parler de deux sœurs plus âgées, remarquables et courageuses : ma mère Hélène Kapinga (62 ans) et sœur Charlotte Nsamba (56 ans). J’ai dit à mon ami que ces femmes se sont fixé des buts sages pour mieux apprendre l’Évangile en se joignant à nous chaque année aux cours de l’Institut. (2017 était leur quatrième année de participation à l’Institut de religion !)

Comme je l’ai expliqué à ce jeune frère, j’ai comparé ces deux femmes aux femmes fortes dans le Livre de Mormon qui avaient instruit leurs enfants à se battre contre les ennemis de leur liberté, de leur religion, de leurs familles et de leur pays. J’ai donné à ce frère une référence tirée du Livre d’Alma, une épître envoyée par Helaman pour informer Moroni de ce que les deux mille jeunes hommes lui avaient dit sur la source de leur courage de se battre contre les Lamanites. Ces jeunes hommes savaient toujours que s’ils se confiaient à Dieu ils seraient toujours soutenus en toutes choses et ils avaient appris de leurs mères que s’ils ne doutaient pas, Dieu les délivrerait, « Nous ne doutons pas que nos mères le savaient » (Alma 56:48). Même aujourd’hui, nos mères connaissent l’importance de l’Institut de religion.

J’ai aussi dit à ce jeune frère qu’un jour j’ai demandé à ma mère ce qu’elle ressentait à la fin de chaque année de l’Institut de religion quand elle ne reçoit pas de certificat : « Maman, Ne te sens-tu pas mal quand on ne te décerne pas de certificat ? » J’ai dit à mon jeune ami que j’ai été surpris par la réponse de ma mère quand elle a dit : « Mon fils, sache que ce que je reçois dans ces cours de l’Institut de religion est plus important pour moi que le certificat. » Puis elle a ajouté : « Certains jeunes viennent à l’Institut juste pour obtenir un certificat, mais ils oublient ce qui est important. Je préférerais manquer de certificat plutôt que la connaissance de l’Évangile rétabli de Jésus-Christ. » J’ai remercié ma mère pour ses paroles inspirées.

Comme les deux mille jeunes guerriers l’avaient dit à Helaman, j’ai dit au jeune frère que je ne doute pas que ma mère Hélène et la sœur Charlotte connaissent l’importance de l’Institut de religion.

Aujourd’hui, mon frère aîné et moi servons tous les deux dans le champ de la mission. Moi je sers dans la mission de Kinshasa en République Démocratique du Congo tandis que mon frère sert dans la mission de Mbuji-Mayi en République démocratique du Congo.

Je vous témoigne que l’Institut de religion est un programme inspiré et qu’il a changé ma vie. Je vous témoigne qu’à cause de l’Institut de religion j’ai eu le désir de faire une mission à plein temps et aujourd’hui, j’ai le courage de défendre la vérité partout où je me trouve. Je n’ai pas peur de rendre témoignage du Livre de Mormon à qui que ce soit parce que je suis bien préparé, et celui qui est « préparé ne craindra pas » (Doctrine et Alliances 38:30).

Je sais personnellement que je suis bien armé de la connaissance de la véracité de l’Évangile de Jésus-Christ acquise à l’Institut de religion. Et aujourd’hui je suis un ministre autorisé à prêcher l’Évangile au monde, et un représentant officiel de Jésus-Christ et de son Église parce que j’ai fait de l’Institut de religion une priorité dans ma vie avant d’aller en mission.