Purifié par les pluies

Je suis né et élevé dans les bidonvilles de Nairobi (Kenya). Quand j’étais tout petit, ma famille et moi fréquentions une église où j’étais enfant de chœur (c’est ici que j’ai appris à parler anglais). Nous y fréquentions régulièrement, mais au fil du temps, je suis devenu découragé par la religion et je me suis fait une promesse de ne plus jamais faire partie d’une religion organisée.

En tant qu’adulte, je vivais dans la rue. Je mangeais et me vêtais d’articles que je trouvais dans les poubelles. Je travaillais dans le recyclage, mais je me suis profondément impliqué dans la culture de la drogue des bidonvilles en vendant et en fumant de la marijuana régulièrement. Je me suis marié, mais j’avais du mal à prendre soin de ma femme et à subvenir à ses besoins.

Un jour, quand je fouillais les déchets recyclables, je suis tombé sur un livre. C’était le Livre de Mormon. Il était sale et souillé, alors je l’ai rejeté dans la poubelle et j’ai continué avec mon travail. Quelque temps plus tard, je fouillais dans une autre poubelle et suis tombé sur le même livre. Il était encore en mauvais état, mais j’ai pensé qu’il pourrait avoir une certaine valeur si je devais le vendre à quelqu’un, alors je l’ai jeté sur mon tas de déchets recyclables.

Puis vint la saison des pluies et un jour, lorsque je suis retourné à mon tas de marchandises, voilà le Livre de Mormon qui s’en trouvait juste sur le dessus, purifié par les pluies. Les pages avaient été lavées et flottaient à sec dans la brise. Il était en meilleur état que je l’avais trouvé auparavant. À ce moment-là, j’ai été frappé par le fait que ce livre pouvait en quelque sorte « s’auto-conserver », d’autant plus que je suis tombé sur lui à trois reprises maintenant. J’ai décidé de l’emporter chez moi, où je l’ai mis sur une petite étagère dans ma cabane. Il est resté là pendant presque un an.

Un jour, alors que je pulvérisais un insecticide dans ma cabane, j’ai déplacé quelques articles et j’ai de nouveau remarqué le livre. Cette fois, je l’ai ouvert et ai lu la page de couverture. Puis la page suivante et la suivante et la suivante. J’ai été intrigué par le récit de l’ange Moroni apparaissant au jeune garçon Joseph Smith. J’ai poursuivi ma lecture et je me suis retrouvé complètement absorbé. Pendant les dix jours qui ont suivi, j’ai lu le livre et, pour une raison étrange, j’ai éprouvé le besoin pressant d’arrêter de fumer de la marijuana. La lecture du livre m’a ôté l’esprit de prendre de la drogue. Ma peau commençait à me démanger et à s’irriter, et je ne pouvais pas dormir. Mais lorsque j’ai lu le Livre de Mormon, cette agonie a été soulagée et j’ai donc continué à lire.

Je suis arrivé à 3 Néphi 27 et j’ai lu : « C’est pourquoi, tout ce que vous ferez, vous le ferez en mon nom ; c’est pourquoi vous appellerez l’Église de mon nom ; et vous invoquerez le Père en mon nom, pour qu’il bénisse l’Église à cause de moi.

« Et comment est-elle mon Église, si elle n’est pas appelée de mon nom ? Car si une Église est appelée du nom de Moïse, alors c’est l’Église de Moïse, ou si elle est appelée du nom d’un homme, alors c’est l’Église d’un homme ; mais si elle est appelée de mon nom, alors c’est mon Église, si elle est édifiée sur mon Évangile » (3 Néphi 27:7-8).

« Ça y est ! », ai-je pensé. Je dois chercher une église qui va par le nom de Jésus-Christ. Mais peu importe combien de temps que j’ai cherché, je n’ai pas pu trouver une telle église. Pendant sept ans, j’ai continué ma recherche. Mes amis essayaient sans cesse de me faire retourner à mon ancien mode de vie et de fumer avec eux, mais j’ai refusé, car j’avais abandonné cette vie pour de bon !

Entre-temps, j’avais trouvé un emploi comme agent de sécurité. Un dimanche, le jour des élections, je suis allé voter pendant ma pause de midi. Lorsque je suis arrivé à l’édifice de l’Église catholique où se tenait le vote, j’ai remarqué une pancarte indiquant aux membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours de se rencontrer à un endroit donné pour le transport à une conférence située à une certaine distance. J’ai littéralement couru à cet endroit et j’ai intercepté le dernier homme à monter à bord du bus. « Où est cette église ? », lui ai-je demandé. Je désire devenir membre. Le monsieur m’a donné les coordonnées des missionnaires et a pris mon numéro de téléphone. Il a dit qu’il transmettrait mes coordonnées aux missionnaires.

Quelques jours plus tard, j’ai reçu un coup de fil d’un bon missionnaire, Egbert Brandin. Son compagnon et lui sont venus et m’ont enseigné le plan du salut, et j’ai su immédiatement que c’est la véritable Église de Dieu. Peu de temps après, je suis entré dans les eaux du baptême et j’étais purifié, tout comme mon exemplaire du Livre de Mormon.