L’intégrité consiste à vivre sa religion de tout son cœur

La religion que nous avons embrassée n’est pas une religion du dimanche; ce n’est pas une simple profession de foi… Elle est pour nous ce qu’il y a de plus important au monde et les résultats qu’elle aura pour nous ici-bas et dans le monde à venir, dépendront de notre intégrité vis-à-vis de la vérité, et de la constance avec laquelle nous observons ses préceptes et respectons ses principes et ses exigences².

C’est toujours une joie pour moi de rencontrer des hommes et des femmes qui ont embrassé la vérité et qui y sont fidèles dans leur vie de tous les jours, car, après tout, c’est par la sincérité de nos actions quotidiennes que nous établissons la norme de notre intégrité et de notre fidélité. C’est à ses fruits que l’on connaît l’arbre et on ne ramasse pas de raisins sur les épines ni de figues sur les chardons. Quand on voit un grand nombre de personnes, une collectivité ou un peuple entier qui ont embrassé l’Evangile de Jésus-Christ, vivre en accord avec leur profession de foi, être loyaux à leurs alliances, fidèles à tous égards à leur foi, on voit des hommes et des femmes qui portent de bons fruits et qui sont dignes à tous égards³.

Chaque jour, il convient que nous accomplissions notre devoir et vivions notre religion. Servons toujours le Seigneur en droiture et il sera notre Père et notre Ami, et nos ennemis n’auront aucun pouvoir sur nous⁴.

Nous avons toujours tous intimement besoin d’aimer, premièrement Dieu, notre Père céleste, qui est le dispensateur de tout bien, d’un amour qui remplit notre âme, nos pensées, notre cœur, notre esprit, nos forces à tel point que nous serions disposés, si on nous le demandait, à donner notre vie ainsi que notre temps, nos talents et nos ressources ici-bas pour servir le Dieu vivant qui nous accorde tout ce que nous avons… Nous [devrions] avoir cet amour dans notre cœur, à tel point que nous aimerons Dieu davantage que les affaires, l’argent et les plaisirs terrestres, c’est-à-dire que nous apprécierons plus de louer et d’aimer Dieu que de faire quoi que ce soit d’autre ici-bas⁵.

On entend partout insister sur le mot succès comme s’il se définissait par un mot, et comme si l’ambition la plus élevée de l’homme et de la femme était la progression d’une ambition profane… Après tout, le succès doit se juger davantage selon les besoins éternels (ainsi que présents) de l’homme, que selon des critères matériels à qui l’homme accorde tant d’importance dans la quête des valeurs de l’époque dans laquelle nous vivons. Il n’y a certainement rien de plus dangereux pour notre bien-être que l’idée qu’il repose, pour le présent et l’éternité, sur la richesse et les honneurs de ce monde.

A notre époque, il semble qu’on ait très généralement perdu de vue la grande vérité énoncée par le Sauveur qu’il ne sert à rien à un homme de gagner le monde s’il perd son âme [voir Matthieu 16:26]. Le critère de la réussite, selon la parole de Dieu, est le salut de l’âme⁶.

Ce qui caractérise un véritable membre de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, c’est que vous et moi, indépendamment du reste du monde, nous vivrons notre religion et ferons notre devoir, quoi que fassent les autres. Comme Josué l’a dit jadis: «Moi et ma maison, nous servirons l’éternel» [Josué 24:15]… Si nous sommes disposés à faire le bien, sans nous inquiéter de savoir qui d’autre fait le bien ou le mal, alors nous sommes véritablement membres de cette Eglise. C’est pourquoi, cherchons à avoir cet esprit et à suivre cette règle⁷.

Le principe premier et le plus élevé d’une vie correcte réside dans la responsabilité individuelle qui fait que les hommes restent bons par amour de la vérité. Il n’est pas difficile à des hommes qui sont fidèles à eux-mêmes d’être fidèles aux autres. Les hommes qui honorent Dieu dans leur vie privée n’ont pas besoin de la pression de l’opinion publique qui peut non seulement être indifférente mais aussi avoir tout à fait tort. C’est par les responsabilités individuelles que les hommes ressentent qu’ils sont à même d’adopter la bonne position à propos de toutes les questions publiques. Ceux qui négligent la vie intérieure dépendent de l’opinion publique qui les conduit dans toutes sortes de contradictions⁸.

Les fruits de l’esprit de Dieu, les fruits de l’esprit de la vraie religion, sont la paix, l’amour, la vertu, l’honnêteté, l’intégrité et la fidélité à toutes les vertus connues dans la loi de Dieu⁹.

Notre devoir est de continuer d’avancer régulièrement et de nous élever dans le sens que le Seigneur tout-puissant nous a indiqué. Gardons la foi; honorons le nom de Dieu dans notre cœur; respectons et aimons le nom de celui dont le sang a été versé pour la rémission des péchés du monde; honorons et tenons dans la plus haute estime celui que Dieu a suscité dans son enfance pour poser les bases de cette grande œuvre des derniers jours¹⁰.

J’ai passé et mon enfance et ma jeunesse à aller çà et là avec le peuple de Dieu et à souffrir et à me réjouir avec lui. Toute ma vie s’est identifiée à ce peuple, et au nom et avec l’aide de Dieu, il en sera ainsi jusqu’à la fin. Je n’ai aucune autre association ni autre lieu de résidence. À cet égard, je suis comme Pierre lorsque le Sauveur, voyant les gens se détourner de lui, lui a demandé: «Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller? Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle [voir Jean 6:67–68]. Nous n’avons rien d’autre à faire que de rester dans le sentier étroit et resserré qui nous ramène à Dieu, notre Père. C’est la voie qu’il a tracée pour nous, et c’est notre devoir d’y avancer; nous ne pouvons pas nous en détourner, nous ne pouvons pas prendre de déviation; il n’y aucune voie parallèle; elle est directe, et son but est déjà fixé et tracé sur la carte.

Nous devons prendre l’opposition comme elle se présente, la combattre avec les armes de la vérité que Dieu a mises entre nos mains. Nous devons prendre la décision que ce monde, avec tous ses plaisirs, n’est que rebut comparé à l’excellence de la connaissance de Dieu. Il a l’intention de nous mettre à l’épreuve et il a le droit de le faire, jusqu’à notre mort si nécessaire, et seuls ceux qui endurent jusqu’à la fin, ne faiblissent pas, mais restent intègres au risque et au sacrifice de tout ce qu’ils possèdent si nécessaire, recevront la vie éternelle ou seront dignes de la récompense des fidèles¹¹.

Je prie constamment, non pas pour que les épreuves me soient épargnées, mais pour avoir la sagesse, le bon sens, la patience et l’endurance de supporter les épreuves que je peux être appelé à traverser. Je ne peux pas vraiment dire que j’ai été mis à l’épreuve dans ma foi en l’Évangile du Christ, mais je peux vraiment dire que j’ai été éprouvé en de nombreuses manières. Ma patience, mon amour et mon intégrité ont été mis à l’épreuve¹².

Je crois que [nos ancêtres pionniers] ont été édifiés davantage qu’ils ne le pensaient. Je crois qu’ils ont été dirigés par le pouvoir de Dieu, pas à pas, et qu’ils ont été instruits précepte sur précepte, ligne sur ligne. Dieu a ainsi mis à l’épreuve leur intégrité et leur dévotion. Il les a éprouvés jusqu’à la mort, et même au-delà de la mort. Car, pour beaucoup d’entre eux, la mort aurait été un repos doux et agréable comparé à la peine et aux difficultés qu’ils ont dû supporter¹³.

Beaucoup d’hommes ont donné leur vie par obéissance aux commandements de Dieu, parce qu’ils croyaient. Aucun des anciens disciples qui ont été choisis par Jésus-Christ, n’a échappé au martyre, sinon Judas et Jean. Judas a trahi le Seigneur et a mis fin à ses jours; et Jean a reçu la promesse du Seigneur qu’il vivrait jusqu’au retour du Maître ici-bas. Tous les autres ont été mis à mort, les uns crucifiés, d’autres traînés dans les rues de Rome, d’autres jetés du haut d’une tour, et d’autres lapidés. Pourquoi cela? Pour avoir obéi à la loi de Dieu et rendu témoignage de ce qu’ils savaient être vrai. Ainsi peut-il en être aujourd’hui. Mais que l’esprit de cet Evangile soit à ce point ancré en mon âme afin que même si je passe par la pauvreté, les épreuves, les persécutions ou la mort, ma maison et moi nous servions Dieu et gardions ses lois¹⁴.

Le Seigneur a dit au jeune homme qui aimait le monde que s’il voulait être parfait, il devait vendre tous ses biens et les donner aux pauvres, puis venir et le suivre [voir Matthieu 19:21]. C’est peut être un moyen très simple de le dire, mais il contient beaucoup de vérité et un principe essentiel. Cela consiste à mettre ce qui est sacré et divin, ce qui est de Dieu, ce qui apporte la paix et le bonheur à l’âme humaine, avant nos richesses, nos honneurs et nos biens terrestres. Le Seigneur tout-puissant demande cela aux saints des derniers jours. Ainsi tout homme et toute femme qui a embrassé l’Evangile devrait aujourd’hui dans son cœur et dans son âme toujours être disposé à faire et à donner tout ce que le Seigneur pourra lui demander¹⁵.

S’il me demande de lui donner tous mes biens, je souhaite avoir envie de le faire, le cœur joyeux et bien disposé, comme Job et Abraham lorsque le Seigneur les a appelés à manifester leur foi. Abraham a été appelé à offrir son fils, enfant de la promesse. A-t-il raisonné ou discuté un instant avec le Tout-Puissant? Non, sans se plaindre ni murmurer, il est parti faire ce qui lui avait été commandé. Il éprouvait peut-être des sentiments particuliers et il était sans aucun doute éprouvé jusqu’au tréfonds de l’âme; ses sentiments les plus tendres étaient mis à l’épreuve, mais malgré tout cela il avait l’intention d’obéir à la requête du Tout-Puissant. Cependant, Abraham n’a pas exécuté ce commandement, car le Seigneur, constatant son intégrité et ses bonnes dispositions, l’en a empêché [voir Genèse 22:1-18]…

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A l’heure actuelle, combien d’entre nous ont la même confiance au Seigneur qu’Abraham? Supposez qu’il vous demande de sacrifier votre premier-né, un autre de vos êtres chers ou vos richesses, pourriez-vous le supporter sans murmurer? … Pouvons-nous espérer atteindre l’exaltation si nous gardons quelque chose en réserve? Demandez-vous si vous êtes digne de recevoir l’exaltation dans le royaume céleste de Dieu¹⁶?

Job était un homme intègre et parfait à tous points de vue. Il n’y en avait pas de semblable sur toute la terre… Il n’a pas maudit les Sabéens qui lui ont volé son bétail, ni le feu de Dieu qui a détruit ses troupeaux, ni le vent qui a frappé sa maison et tué ses enfants. Il n’a pas juré, ni blasphémé, ni renié le Seigneur pour cela. Il a dit: «L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté; que le nom de l’Eternel soit béni!» [Job 1:21]…

… Voici un exemple du principe qui doit sous-tendre toute la foi, l’espérance, la charité, l’amour, le travail et le désir de tous les humains: le service de Dieu, quoi qu’il puisse leur arriver. Ils peuvent être jetés en prison, être persécutés, connaître la pauvreté, Dieu peut les éprouver à l’extrême et les tester jusqu’au bout pour voir s’ils sont intègres, ils doivent dire, tout comme Job: «Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté; que le nom de l’Eternel soit béni!» [Job 1:21]. Magnifions ainsi Dieu, aimons-le de tout notre cœur, de toute notre âme, et de toute notre pensée; puis aimons notre prochain comme nous-mêmes, afin que, lorsque viennent les épreuves, nous puissions les supporter sans nous plaindre, mais attendre que Dieu réalise ses desseins. Alors nous verrons qu’il n’y a pas d’amour qui vaille celui de Dieu pour ses enfants qui souffrent; il n’y pas de miséricorde aussi grande, pas de dessein aussi grand ni aussi noble que ceux de Dieu pour ses enfants. Si nous voulons le faire, nous apprendrons enfin cela et nous bénirons Dieu de tout notre cœur¹⁷.