Pas vraiment sans foyer

À l’âge de douze ans, j’ai perdu ma mère, qui laissait mon père avec six enfants. Notre région ne comportait que peu de possibilités de recevoir de l’instruction et beaucoup de gens se contentaient de quatre années d’école primaire. Mais pas moi. Je m’accrochais au rêve de terminer mes études.

J’en ai eu l’occasion quand je me suis installé dans la ville de Santarém, au Brésil. J’avais alors 17 ans. Mon père s’est arrangé pour que j’habite chez des gens qu’il connaissait et j’ai commencé à suivre quelques cours. Mon travail suffisait à peine pour financer mes fournitures scolaires.

Pendant ma première année à cet endroit, les gens chez qui j’habitais m’ont demandé de m’affilier à leur Église. J’ai décliné plusieurs fois leur demande. La troisième année est venue et je ne m’étais pas encore joint à leur Église. Puis un jour, ils m’ont demandé de trouver un autre endroit où habiter. J’étais effondré.

Le lendemain je ne suis allé ni au travail ni à l’école. Je me suis rappelé que l’amie de ma belle-mère habitait à proximité et j’ai décidé de lui parler.

Quand je suis arrivé, Maria Jose m’a accueilli. Je lui ai expliqué ma situation ; elle m’a demandé d’aller chercher mes affaires et de venir habiter chez elle. Sa bonté semblait avoir quelque chose d’extraordinaire.

Au bout de quelques jours, pendant qu’elle préparait le repas, elle m’a dit que des missionnaires de son Église venaient déjeuner. Sa bonté m’a donné envie d’en savoir plus au sujet de ses croyances.

J’ai parlé avec frères Riggs et Marcio pendant le repas et j’ai convenu d’un rendez-vous pour suivre une leçon missionnaire. Pour le rendez-vous du lendemain, j’avais lu le Livre de Mormon et prié à son sujet mais n’avais rien ressenti d’exceptionnel. Mais avant de commencer, les missionnaires m’ont promis que si j’ouvrais mon cœur, je saurais que ce qu’ils m’enseigneraient était vrai.

Ils n’ont pas eu besoin de m’en dire plus, parce que, pendant qu’ils parlaient, j’ai eu le sentiment puissant que cette Église était celle de Jésus-Christ. Trois semaines plus tard, j’en suis devenu membre.

J’ai ensuite été missionnaire à plein temps dans la mission de Curitiba, au Brésil. J’aime cet Évangile et l’occasion que j’ai eue d’accomplir pour les autres la même œuvre que ces missionnaires pour moi.

Je ne pouvais pas me joindre à une Église, même si ma décision me laissait sans foyer. Mais quand j’ai trouvé un foyer et une amie chrétienne, j’ai découvert la véritable Église de Jésus-Christ.

Loucas Soares Nobre est membre de la branche de Tapajós, du district de Pará Santarém, au Brésil.