Comment s’intégrer dans une paroisse

Il y a des années, quand je suis revenue régulièrement à l’église après une période d’inactivité, j’étais certaine que tout le monde dans la paroisse savait que j’étais une pécheresse pleine de remords recherchant le repentir. Il me semblait que leur amabilité se voyait dans leurs sourires lumineux et leurs témoignages pleins de gentillesse et qu’en comparaison, mes péchés me rendaient terne et pitoyable. Quand j’y repense, je me rends compte que, dans diverses circonstances, les nouveaux venus peuvent se sentir trop visibles ou être particulièrement susceptibles. Rien que le fait d’entrer dans une nouvelle église, de se retrouver assis à côté de gens que l’on ne connaît pas et de chanter avec un livre de cantiques peut être quelque chose d’intimidant quand on n’est pas du tout sûr de soi.

Célibataire sans enfants, j’ai constaté que tout recommencer dans une nouvelle paroisse peut être intimidant. Pourtant cette expédition crispante dans une église remplie d’inconnus est quelque chose que j’ai fait bien de fois du fait des déménagements fréquents que m’imposait mon métier. Au cours des années, j’ai appris à adopter une nouvelle attitude vis-à-vis de ma paroisse et à m’appliquer à faire de ces inconnus des connaissances cordiales et des amis. Les conseils suivants peuvent nous aider tous à nous sentir à l’aise dans n’importe quelle paroisse ou branche, où que nous allions dans le monde.

Rappelez-vous pourquoi nous allons à l’église. L’église est un endroit sacré et sûr où les enfants de notre Père céleste se réunissent pour lui rendre le culte. Nous pouvons y être unis dans la prière et les cantiques ainsi que par le but. Évitez de juger les autres ou de vous dire que les autres vous jugent. Cela m’aide de me rappeler que tous les gens qui font l’effort d’aller à l’église essaient, comme moi, d’avoir part à l’Expiation du Sauveur et de respecter ses commandements.

Présentez-vous. J’ai appris à aller directement trouver l’épiscopat et à me présenter pour qu’il sache que je suis nouvelle. Après cela, je m’arrange pour savoir qui est le chef du groupe des grands prêtres parce que c’est lui qui va m’affecter des grands prêtres comme instructeurs au foyer. En outre, étant une sœur, je tiens à savoir qui sont les membres de la présidence de la Société de Secours. Le greffier de paroisse a, lui aussi, besoin de mon adresse et de mon numéro de téléphone et il peut demander mon certificat de membre à ma paroisse précédente. Ces personnes m’ont présentée à d’autres membres de la paroisse, m’ont orientée vers les activités de paroisse et de pieu et m’ont soutenue quand j’ai reçu un appel.

Avant, je m’asseyais au dernier rang, près de la porte, pour pouvoir me précipiter dehors juste après la prière de clôture avant que quelqu’un ne m’adresse la parole et ne me demande qui j’étais. Mais arriver aux réunions et en sortir les yeux baissés, ou concentrée sur la sortie, cela n’aide pas beaucoup à s’acclimater à une nouvelle paroisse.

Surmontez votre nervosité et allez trouver la personne qui est en face de vous. Serrez la main aux instructeurs des classes que vous fréquentez ou aux membres qui font des discours à la réunion de Sainte-Cène (vous pouvez les rencontrer dans le hall après). Si vous prenez un moment pour parcourir la salle des yeux avant de vous asseoir, vous pouvez rencontrer différentes personnes et différentes familles chaque fois que vous assistez à une réunion. Osez demander qu’on vous prenne en voiture pour une activité de paroisse ou de branche. Il est souvent plus facile d’entrer avec quelqu’un que seul. Demandez le répertoire de la paroisse ou de la branche ; il vous aidera à vous rappeler les noms. Vous ne tarderez pas à pouvoir mettre des visages sur les noms et les gens ne seront plus des inconnus. Et vous non plus.

Rendez service. Trouvez des manières d’aider les voisins et les membres de la paroisse ou de la branche, ne serait-ce qu’en tenant une porte ouverte et en leur disant bonjour quand ils entrent. (Cela aidera les gens à se souvenir de vous.) Inscrivez-vous sur les listes de volontaires. Découvrez qui est malade ou hospitalisé et visitez-le. Acceptez les appels. Si cela convient, informez l’évêque ou le président de branche des qualifications que vous avez en dehors de votre appel et dites-lui qu’il peut compter sur vous quand le besoin s’en fait sentir.

Soyez prêt à participer. Les réunions d’École du Dimanche, de prêtrise et de Société de Secours suivent un programme de leçons. Procurez-vous les manuels de leçons, lisez les leçons à l’avance et soyez prêt à lire les Écritures ou à illustrer les principes enseignés en parlant de vos expériences dans la vie. Il est vrai que parler en public peut faire peur, mais apaisez vos craintes, et soyez prêt à rendre témoignage de la véracité de l’Évangile.

Recherchez les nouveaux visages. Allez vers les autres comme vous voudriez qu’ils viennent à vous. Au bout d’un certain temps, vous vous apercevrez que « vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais [des] concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu » (Éphésiens 2:19). Vous vous sentirez chez vous dans votre nouvelle famille de l’Église.

La famille qu’est la paroisse ou la branche englobe tout le monde ; personne ne doit être exclu. Il n’est peut-être pas toujours possible de tisser des liens d’amitié avec chaque membre, mais si nous avons en commun notre amour de l’Évangile, si notre témoignage est pur, si nous sommes disposés à porter les fardeaux les uns des autres et si nous donnons suite à notre désir de servir le Seigneur en nous servant mutuellement, nous sommes une famille. Je suis reconnaissante de ce quel que soit l’endroit où je vais en ce monde, chaque branche ou paroisse se compose d’autres enfants de mon Père céleste. Je peux vraiment témoigner que la paroisse que je fréquente maintenant est l’endroit où je suis le plus heureuse de me trouver.