Embrasser la justice, la miséricorde et l’amour de Dieu

Certaines personnes considèrent que le « Dieu de l’Ancien Testament » se comporte différemment du « Dieu du Nouveau Testament ». Ils voient le Dieu de l’Ancien Testament, Jéhovah, comme vengeur, exigeant et dur. Et ils voient le Dieu du Nouveau Testament, Jésus-Christ, comme bon, indulgent et miséricordieux. Mais, comme vous l’avez appris dans une leçon précédente, « [Jésus-Christ] était le grand Jéhovah de l’Ancien Testament [et] le Messie du Nouveau Testament » (« Le Christ vivant : le témoignage des apôtres », ChurchofJesusChrist.org). Comment le même Dieu peut-il être à la fois exigeant et gentil, en colère et longanime, juste et miséricordieux ?

Ces attributs contrastés en apparence sont des exemples de la profondeur et de l’étendue de la personnalité de Dieu. La compréhension de la manière dont il personnifie toutes ces caractéristiques nous permet de mieux lui faire confiance. Réfléchissez aux problèmes que nous pourrions rencontrer dans notre vie si nous adoptions une vision simpliste des attributs divins de Dieu, à savoir qu’il est soit juste et droit, soit compatissant et indulgent. En étudiant les Écritures, réfléchissez à la relation entre toutes les vertus de Dieu et son amour parfait.

Commençons par la vertu de la justice. À quoi ce mot vous fait-il penser ? Parfois, dans les Écritures, la justice de Dieu paraît dure. Certains récits de l’Ancien Testament emploient des mots tels que indignation et colère pour décrire la justice de Dieu à l’égard des désobéissants et des méchants (voir Ésaïe 1:4 ; Jérémie 32:30). Par exemple, à cause de la désobéissance du peuple, Sodome et Gomorrhe ont été détruites par le feu du ciel (voir Genèse 19:15-25), la maison d’Israël a été dispersée par l’Assyrie (voir 2 Rois 15:27-31) et la nation de Juda a été emmenée captive par les Babyloniens (voir 2 Rois 24:10-16). En bref, les méchants ont souvent subi le poids de la justice de Dieu.

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La destruction de Jérusalem, tableau de Gary L. Kapp

Quand nous lisons des récits illustrant la colère de Dieu, nous ne devons pas supposer que nos sentiments et nos expressions de colère, en tant qu’êtres humains déchus, sont semblables à la juste colère de Dieu. Comme nous le rappelle le prophète Ésaïe : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel » (Ésaïe 55:8).

Dallin H. Oaks, de la Première Présidence, explique ce que cela signifie :

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Dallin H. Oaks

« Il est question à maintes reprises dans la Bible et les Écritures modernes de la colère de Dieu envers les méchants ; on y lit aussi qu’il agira avec colère envers ceux qui enfreignent ses lois. En quoi la colère est-elle une preuve de son amour ? L’amour de Dieu est si parfait qu’il exige de nous avec amour que nous obéissions à ses commandements car il sait que ce n’est que par l’obéissance à ses lois que nous pouvons devenir parfaits comme lui. Pour cette raison, la colère de Dieu n’est pas en contradiction avec son amour mais en est une preuve. » (« L’amour et la loi », Le Liahona, novembre 2009, p. 26-29)

Le calendrier de la justice de Dieu est aussi un signe de son amour pour ses enfants. Prenez l’histoire de Noé et du Déluge, par exemple. À l’époque de Noé, « la terre était corrompue devant Dieu » (Moïse 8:28). La violence était répandue et les gens étaient continuellement engagés dans le mal. Pendant environ cent vingt ans, Noé avertit le peuple que s’il ne se repentait pas, il serait détruit par un déluge (voir Moïse 8:17-30). Ils ont ignoré la supplication aimante de Dieu et tout le monde, à l’exception de Noé et de sa famille, a péri dans le Déluge (voir Genèse 8:15-21).

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Arche sur la mer

À première vue, cet événement peut sembler être simplement l’administration d’une justice sévère et rigoureuse. Mais, grâce à une vision que le prophète Hénoc a reçue de l’époque de Noé, nous obtenons une perception remarquable de la relation entre la justice de Dieu et son amour.

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Lisez Moïse 7:28-29, 32-33, 37 et cherchez les preuves de l’amour profond de Dieu même pour les personnes qui ne veulent pas obéir à ses commandements.

À propos de ce moment, Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, a dit :

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Jeffrey R. Holland

« Cette scène simple et poignante réussit mieux à enseigner la vraie nature de Dieu que tous les traités philosophiques. […]

Quelle image indélébile de l’engagement de Dieu dans notre vie ! Comme c’est facile d’aimer quelqu’un qui nous aime d’un amour aussi unique ! » (« La grandeur de Dieu », Le Liahona, novembre 2003, p. 70-73)

Réfléchissez à ce que l’amour de Dieu signifie pour vous et demandez-vous quelle serait la meilleure façon de le décrire aux autres. D. Todd Christofferson, du Collège des douze apôtres, a enseigné :

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D. Todd Christofferson

« Il y a plusieurs façons de décrire l’amour divin et d’en parler. Un des termes que nous entendons souvent aujourd’hui est que l’amour de Dieu est « inconditionnel ». Bien que cela soit vrai dans un sens, le qualificatif inconditionnel ne figure nulle part dans les Écritures. En revanche, son amour est décrit dans les Écritures comme « grand et merveilleux » [Doctrine et Alliances 138:3], « parfait » [1 Jean 4:18 ; Moroni 8:16], « rédempteur » [Alma 5:26] et « éternel » [Jérémie 31:3]. Ces termes conviennent mieux car le mot inconditionnel peut transmettre des impressions erronées sur l’amour divin, par exemple, que Dieu tolère et excuse tout, parce que son amour est inconditionnel ; ou que Dieu n’exige rien de nous, parce que son amour est inconditionnel ; ou que tout le monde sera sauvé dans le royaume céleste de Dieu parce que son amour est inconditionnel. L’amour de Dieu est infini et il demeurera à jamais, mais ce que cela implique pour chacun de nous dépend de la façon dont nous répondons à son amour. (« Demeurez dans mon amour », Le Liahona, novembre 2016, p. 48-51)

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Comment expliqueriez-vous le lien entre la justice de Dieu et son amour pour ses enfants ?

Cela fait du bien que Dieu nous bénisse lorsque nous obéissons. Mais il est difficile d’avoir à subir les conséquences de nos mauvais choix. Et quand les conséquences sont graves, cela peut être terrifiant. Dans ces moments-là, nous pourrions implorer le Seigneur d’être miséricordieux.

Cependant, dans de nombreux autres cas, les personnes qui pèchent ne se rendent pas compte de la nécessité de la miséricorde de Dieu. Réfléchissez au cas de Corianton, le fils d’Alma le Jeune. Après avoir abandonné sa mission et commis des péchés graves, Corianton a pensé que c’était une « injustice » pour un pécheur d’être puni et de connaître la misère (voir Alma 42:1).

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Lisez Alma 42:15, 22, 24-25 et cherchez ce qu’Alma enseigne sur la justice, la miséricorde et l’expiation de Jésus-Christ.(Note : Une personne pénitente est « quelqu’un qui se repent de ses péchés ; qui est triste à cause de ses transgressions » [Webster’s Dictionary, 1828), « Penitent »].)

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Le Christ à Gethsémané, tableau de Harry Anderson

Jésus-Christ, avec un amour personnel profond pour vous et pour tout le monde, se tient entre nous et la justice qui nous attend (voir Mosiah 15:9). Il a déjà payé le prix atroce pour nos péchés. Et il veut faire preuve de miséricorde envers les pénitents (voir Doctrine et Alliances 19:16-18). Dieter F. Uchtdorf, alors deuxième conseiller dans la Première Présidence, a enseigné :

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Dieter F. Uchtdorf

« Nous ne pouvons mériter notre place dans les cieux ; les exigences de la justice sont un obstacle que nous sommes impuissants à franchir par nos propres moyens.

Mais tout n’est pas perdu.

Nos péchés, même s’ils sont comme le cramoisi, peuvent devenir blancs comme la neige. Parce que notre Sauveur bien-aimé « s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée 2:6), une entrée dans son royaume éternel nous est accordée.(« Le don de la grâce », Le Liahona, mai 2015, p. 107-110)

Repensez à la vision qu’Hénoc a eu du Déluge. Hénoc a appris que dans le monde des esprits, même les désobéissants qui sont morts pendant le Déluge peuvent finalement se lever et se tenir « à la droite de Dieu » s’ils font preuve de foi en Jésus-Christ et se repentent de leurs péchés (Moïse 7:57, voir aussi Moïse 7:38, 55-56 ; Doctrine et Alliances 138:6-8, 28-37).

Lynn G. Robbins, des soixante-dix, a enseigné comment la grâce du Seigneur nous donne de nombreuses occasions de changer :

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Lynn G. Robbins

« Nous sommes émerveillés de la grâce du Sauveur qui nous donne des deuxièmes chances pour surmonter les péchés et les échecs du cœur.

Personne n’est plus de notre côté que le Sauveur. […]

Sachant que le chemin étroit et resserré serait semé d’embûches et que les échecs seraient quotidiens, le Sauveur a payé un prix infini pour nous donner autant de chances qu’il le faudrait pour réussir notre mise à l’épreuve terrestre.

Comme il n’est pas souhaitable d’arrêter de progresser avant de devenir semblables au Sauveur, nous devons continuer de nous relever chaque fois que nous chutons, avec le désir de continuer à avancer en dépit de nos faiblesses. » (« Jusqu’à septante fois sept fois », Le Liahona, mai 2018, p. 22-23)

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Que pensez-vous ou éprouvez-vous pour Jésus-Christ, sachant qu’il a satisfait aux exigences de la justice afin que vous puissiez vous repentir et recevoir la miséricorde ? Que ferez-vous pour montrer votre reconnaissance pour le sacrifice expiatoire qu’il a fait en votre faveur ?