Séminaire
Leçon 80 : Ruth 3-4


Leçon 80

Ruth 3-4

Introduction

Suivant les instructions de Naomi, Ruth demande à Boaz, un proche parent, de l’épouser. Boaz suit les termes de la loi de Moïse en demandant d’abord à un parent plus proche de s’acquitter de son devoir d’épouser Ruth. Quand ce parent refuse, Boaz épouse Ruth. Ils ont un fils nommé Obed, qui deviendra le grand-père du roi David.

Idées pédagogiques

Ruth 3

Ruth propose à Boaz de l’épouser mais il ne peut pas accepter

Demandez aux élèves de raconter leur histoire préférée de couple qui se fiance. Ils pourraient parler des fiançailles de leurs parents, de leurs frères et sœurs aînés ou même de personnages de romans qu’ils ont lus ou de films qu’ils ont vus.

  • Quelles sont les qualités que vous recherchez chez la personne que vous voulez un jour épouser ?

Vous pourriez noter quelques-unes de ces qualités au tableau. Pendant qu’ils énumèrent ces qualités, posez des questions de détail pour les aider à expliquer pourquoi ils pensent qu’elles sont importantes.

Demandez aux élèves, pendant qu’ils étudient Ruth 3-4, de chercher les qualités qu’ils espèrent trouver chez un futur conjoint, ainsi que les qualités qu’ils aimeraient cultiver eux-mêmes.

Rappelez aux élèves que Ruth est une veuve qui prend soin de sa belle-mère, Naomi. Elles sont allées s’installer à Bethléhem, l’ancien lieu de résidence de Naomi, et ont bien du mal à trouver suffisamment de nourriture pour vivre quand Boaz, parent du défunt mari de Ruth, les aide.

Demandez à un élève de lire Ruth 3:1-2 à haute voix. Demandez aux autres de suivre en cherchant ce que Naomi veut pour Ruth. (Pour aider les élèves à trouver ce que Naomi propose, expliquez-leur que ce que Naomi appelle repos est le mariage.

  • Qu’est-ce que Naomi veut pour Ruth ? De quelle qualité Naomi fait-elle preuve en se souciant de sa belle-fille ?

Expliquez que, selon les coutumes et les lois culturelles des Israélites, si un homme meurt sans enfants, il est du devoir de son frère ou de son parent masculin le plus proche d’épouser sa veuve et de susciter des enfants au nom du défunt (voir Deutéronome 25:5-10 ; voir aussi Bible Dictionary, « Levirate marriage »). Naomi suggère à Ruth d’épouser Boaz.

Demandez à un élève de lire Ruth 3:3-5 à haute voix. Demandez aux autres de suivre en cherchant comment Ruth fait savoir à Boaz qu’elle est intéressée par un mariage. (Vous pourriez expliquer que l’aire est l’endroit où, après la moisson, les ouvriers séparent le grain de la tige et de la balle.)

  • Comment Ruth doit-elle faire savoir à Boaz qu’elle est intéressée par un mariage ? Qu’auriez-vous ressenti à la place de Ruth ?

Résumez Ruth 3:6-8 en expliquant que Ruth fait comme Naomi l’a suggéré. Pendant que Boaz dort près du grain, elle se couche à ses pieds.

Expliquez que le fait de découvrir les pieds de Boaz est un signe de soumission et un geste qui signale qu’elle le veut comme protecteur et mari.

Demandez à un jeune homme et à une jeune fille de venir à l’avant et de lire à voix haute le dialogue entre Ruth et Boaz rapporté dans Ruth 3:9-11. Demandez aux autres de suivre en cherchant comment Boaz réagit à la demande de mariage de Ruth. (Après avoir lu le verset 9, vous pourriez expliquer que l’expression « étends ton aile sur ta servante » signifie que Ruth lui demande de la prendre sous sa protection et de pourvoir à ses besoins. C’est sa façon de lui proposer le mariage.)

  • Comment Boaz réagit-il à la demande de Ruth ?

  • Quelle qualité admirable Boaz et les autres remarquent-ils chez Ruth ? (Elle est vertueuse.)

  • De quelle manière les autres nous considéreront-ils si nous menons une vie vertueuse, comme l’a fait Ruth ?

  • Quelles bénédictions Ruth reçoit-elle parce qu’elle a choisi de mener une vie vertueuse ? Quel principe pouvons-nous retirer de l’exemple de vertu de Ruth ? (Après que les élèves ont répondu, écrivez le principe suivant au tableau : Si nous menons une vie vertueuse, nous pouvons avoir foi que le Seigneur nous bénira.)

Écrivez le mot vertueux au tableau.

  • À votre avis, que signifie être vertueux ?

Pour faire comprendre aux élèves ce que signifie mener une vie vertueuse, demandez à l’un d’eux de lire la citation suivante d’Elaine S. Dalton, qui a été présidente générale des Jeunes Filles. Demandez aux autres de suivre et de relever la manière dont sœur Dalton définit et décrit la vertu.

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Elaine S. Dalton

« La vertu est ‘un mode de pensée et de conduite basé sur des principes moraux élevés’ (Prêchez mon Évangile, 2004, p. 129). Elle englobe la chasteté et la pureté morale. La vertu naît dans le cœur et dans l’esprit. Elle est nourrie au foyer. Elle résulte de l’accumulation de milliers de petites décisions et actions. La vertu est un mot que nous n’entendons pas souvent dans la société d’aujourd’hui, mais la racine du mot latin virtus signifie force. Les femmes et les hommes vertueux possèdent une dignité tranquille et une force intérieure » (« Retour à la vertu », Le Liahona, novembre 2008, p. 79).

  • Que signifie mener une vie vertueuse ?

  • Quelles sont les « petites décisions » que vous pouvez prendre qui peuvent vous aider à être vertueux ?

  • Pourquoi est-il important de rechercher la vertu chez les personnes que vous fréquentez et que vous épouserez peut-être un jour ?

Demandez à un élève de lire Ruth 3:12-13 à haute voix. Demandez aux autres de suivre en cherchant pourquoi Boaz ne peut pas promettre immédiatement d’épouser Ruth.

  • Qu’est-ce que Boaz doit faire pour pouvoir épouser Ruth ? (Selon la loi de Moïse, Boaz doit donner la possibilité au plus proche parent d’épouser Ruth.)

  • Que promet-il de faire si le plus proche parent refuse ? (L’épouser.)

Expliquez que, dans Ruth 3:14-18, nous lisons que Ruth reste près de Boaz jusqu’au petit matin. Il la renvoie ensuite chez elle avec du grain en cadeau pour elle et Naomi.

Ruth 4

Le parent ayant refusé, Boaz épouse Ruth

Résumez Ruth 4:1-2 en expliquant que Boaz rencontre le plus proche parent à la porte de la ville, là où l’on passe les accords légaux. Il embauche dix anciens de la ville comme témoins. Boaz sait que, selon la coutume et les règles du mariage lévirat de leur époque, le plus proche parent masculin d’un homme décédé peut épouser sa veuve et recevoir tous ses biens. Le parent mentionné dans Ruth 4 est le plus proche parent vivant de Machlon, le défunt mari de Ruth.

Demandez à un élève de lire Ruth 4:3-6 à haute voix. Demandez aux autres de suivre et de chercher comment le parent réagit à l’offre de Boaz.

  • D’après le verset 4, comment le parent réagit-il tout d’abord devant la possibilité d’acquérir ou de racheter des terres de Naomi ? Le parent est-il disposé à les racheter ?

  • D’après le verset 5, qu’apprend-il qui le fait changer d’avis ? (Il découvre que, s’il hérite des terres, il devra aussi avoir des enfants avec Ruth.)

Dans Ruth 4:7-8, nous apprenons que le parent donne son soulier à Boaz, signifiant qu’il ne veut pas ou ne peut pas s’acquitter de son obligation d’élever des enfants pour son parent (voir Deutéronome 25:8-10). Demandez à un élève de lire Ruth 4:9-10 à haute voix. Demandez aux autres de suivre et de relever les qualités dont Boaz fait preuve en ce qui concerne son obligation vis-à-vis de Ruth.

  • Quelle qualité voyez-vous chez Boaz ?

  • Comment les actions de Ruth sont-elles une bénédiction à la fois pour elle et pour Naomi ?

Expliquez que l’un des grands thèmes du récit de Ruth est la rédemption, qui nous concerne tous. Ruth est une étrangère et une veuve pauvre et sans enfant, ce qui la laisse dans un dénuement complet sans moyen de subsistance. Néanmoins, elle accepte fidèlement l’Évangile et se joint au peuple de l’alliance du Seigneur. Bien qu’elle ne puisse pas se libérer seule de son indigence, elle finit par être « rachetée » par son parent, Boaz. Grâce à ses actions motivées par sa foi et à la bonté de son rédempteur, Ruth se remarie, reçoit un héritage et a la bénédiction d’avoir des enfants. Comme Ruth, nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes mais nous devons nous fier à un Rédempteur de Bethléhem, quelqu’un qui est en mesure de nous relever de notre état déchu et d’assurer notre bonheur en tant que membres de sa famille. Étant donné ce thème de rédemption, il est intéressant de noter que Jésus-Christ, le Rédempteur d’Israël et de toute l’humanité, est l’un des descendants de Ruth (voir Matthieu 1:5-16).

  • En quoi la rédemption de Ruth est-elle symbolique de la nôtre ?

Demandez à un élève de lire Ruth 4:11 à haute voix. Demandez aux autres de suivre et de trouver les deux femmes dont il est écrit que les anciens israélites prient pour que Ruth leur ressemble. Rappelez aux élèves que Rachel et Léa étaient des ancêtres éminentes de la maison d’Israël.

Demandez à un élève de lire Ruth 4:13-14, 17 à haute voix. Demandez aux autres de suivre et de chercher le rôle que le fils de Ruth jouera dans l’édification de la maison d’Israël.

  • Quel descendant de Ruth jouera un grand rôle dans l’édification de la maison d’Israël ? (Le roi David sera son petit-fils.)

Revoyez avec les élèves ce que nous savons des antécédents de Ruth avant d’épouser Boaz : Elle n’était pas Israélite (Ruth 1:4), elle était veuve (Ruth 1:5) et convertie au culte de Jéhovah (Ruth 1:16). Faites remarquer que, bien que Ruth ne soit ni Israélite de naissance ni riche, la lignée royale de la maison d’Israël est issue d’elle.

  • Qu’est-ce qui est plus important, nos antécédents familiaux ou notre disposition actuelle à suivre Jésus-Christ ? Quelles vérités pouvons-nous tirer de l’histoire de Ruth ? (Les élèves peuvent relever divers principes, mais assurez-vous qu’il est clair que la manière dont nous menons notre vie est plus importante que nos origines. Vous pourriez noter cette vérité au tableau.)

  • Qui illustre cette vérité ?

Vous pourriez proposer aux élèves d’écrire Matthieu 1:1-16 en renvoi croisé dans leurs Écritures à côté de Ruth 4:17. Demandez aux élèves de survoler rapidement la liste des ancêtres répertoriés dans Matthieu 1:1-16 et de dire à haute voix les noms qu’ils reconnaissent.

  • De qui d’autre Ruth est-elle l’ancêtre ? (Jésus-Christ.)

Demandez aux élèves de prendre quelques instants et de noter dans leur carnet de classe ou dans leur journal d’étude des Écritures la réponse à une ou plusieurs des questions suivantes (vous pourriez écrire les questions au tableau) :

  • Comment Ruth, Boaz et Naomi ont-ils été une bénédiction pour Israël à leur époque et par la suite par leur respect fidèle des alliances de Dieu ?

  • Comment la force de votre engagement à respecter vos alliances sera-t-elle une bénédiction pour votre famille et votre paroisse ou branche ?

  • Quelles qualités, présentes chez Ruth, Boaz et Naomi, aimeriez-vous mieux posséder afin d’aider à édifier et à fortifier la maison d’Israël ? Quels efforts précis allez-vous fournir pour vivre de cette façon ?

Après leur avoir laissé suffisamment de temps, vous pourriez demander à un ou deux élèves de dire ce qu’ils ont écrit.

Vous pourriez conclure votre cours en faisant part de vos sentiments sur les vérités enseignées dans cette leçon.

Commentaire et contexte

Ruth 3:1-9. Le mariage lévirat

« Un parent avait le droit d’acheter (racheter) les terres d’un parent décédé, d’épouser sa veuve et de susciter des descendants, dont le premier serait l’héritier du défunt [voir Bible Dictionary, « Levirate marriage »]. Ainsi, un ‘rédempteur’ pouvait redonner à une veuve une certaine sécurité et un statut auxquels elle ne pouvait pas prétendre seule, et même assurer la continuation de la postérité. Quand nous comprenons cela, nous apprécions davantage l’emploi fait par les prophètes du mot rédempteur pour désigner notre Sauveur (TG, « Jesus Christ, Redeemer ») » (Ellis T. Rasmussen, A Latter-day Saint Commentary on the Old Testament, 1993, p. 227).

Ruth 4:1-10. Pourquoi le parent a-t-il refusé d’épouser Ruth ?

« L’auteur [du livre de Ruth] n’a même pas conservé le nom de ce parent qui était disposé à racheter les biens mais pas à épouser la veuve et à susciter un fils au nom du mort. L’héritier du défunt recevrait les biens rachetés, et ainsi cela n’accroîtrait pas la propriété du rédempteur ; c’est pour cela qu’il dit égoïstement, ‘Je ne puis pas racheter pour mon compte, crainte de détruire mon héritage’ (Ruth 4:6) » (Ellis T. Rasmussen, A Latter-day Saint Commentary on the Old Testament, 1993, p. 228). Boaz, au contraire, est disposé à faire la démarche généreuse d’épouser Ruth et d’assurer sa sécurité et son bien-être ainsi que ceux de Naomi. En cela, et d’autres manières encore, Boaz est une figure du Sauveur, qui a racheté toute l’humanité sans y chercher son intérêt.